samedi 31 mars 2018

LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN de Ang LEE (USA-2005)




Le Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain) est un film dramatique américain réalisé par Ang Lee, sorti en 2005.

Adapté de la nouvelle Brokeback Mountain d'Annie Proulx, le film raconte la passion secrète vécue pendant vingt ans par deux hommes, Ennis del Mar et Jack Twist qui « avaient grandi dans deux misérables petits ranchs aux deux extrémités de l'État du Wyoming ».

Présentation

Ennis del Mar (Heath Ledger) et Jack Twist (Jake Gyllenhaal), deux jeunes cow-boys de l'État du Wyoming, se rencontrent au printemps 1963. Ils ont été embauchés par le Farm and Ranch Employment, l'un comme berger, l'autre comme responsable de camp et assignés au même élevage de moutons au nord de Signal, dans un alpage situé sur la Brokeback Mountain, une ville et une montagne imaginaire du Wyoming. Les deux jeunes gens développent d’intenses relations amoureuses. Mais la vie les sépare et chacun d’entre eux se marie et a des enfants. Ils se retrouvent cependant épisodiquement en secret entre le Wyoming et le Texas avant que Jack Twist ne soit tué dans des circonstances dramatiques et douteuses, laissant Ennis seul avec ses souvenirs.

Réception

Le film a été un très gros succès commercial, avec plus de 80 000 000 de dollars aux États-Unis et 170 000 000 de dollars dans le monde, ce qui en fait le film produit par Focus Features le plus rentable (il n'aurait coûté que 14 000 000 de dollars, sans les coûts de promotion). Il se classe d'ores et déjà au 8e rang des films dramatiques depuis 1980, d'après IMD. En France, au bout de la 12e semaine d'exploitation, il avait dépassé 1 255 000 spectateurs, dont plus de 405 000 rien qu'à Paris, ce qui en fait l'un des plus beaux succès du début 2006 en France. Le film est l'un des plus gros succès pour un film traitant de l'homosexualité masculine.

L’accueil critique s’est, pour une fois, fait l’écho de l’accueil commercial avec, à part quelques voix dissonantes et le film fut le plus primé de l’année 2005 :

  • Lion d'or (Mostra de Venise 2005)
  • Meilleur film dramatique (Golden Globes)
  • Meilleur réalisateur pour Ang Lee (Golden Globes)
  • Meilleur scénario pour Larry McMurtry et Diana Ossana (Golden Globes)
  • Meilleure chanson originale pour A Love That Will Never Grow Old, composée par Gustavo Santaolalla et paroles de Bernie Taupin (Golden Globes)
  • Meilleur film (British Academy Film Awards)
  • Meilleur réalisateur pour Ang Lee (British Academy Film Awards)
  • Meilleur scénario pour Diana Ossana et Larry McMurtry (British Academy Film Awards)
  • Meilleur acteur dans un second rôle pour Jake Gyllenhaal (British Academy Film Awards)
  • Meilleur réalisateur pour Ang Lee (Oscars)
  • Meilleur scénario adapté pour Larry McMurtry et Diana Ossana (Oscars)
  • Meilleure musique pour Gustavo Santaolalla (Oscars)
  • Etc.


Mon opinion

Curieusement, alors que j'ai vu ce film en VO lors de sa sortie au cinéma en 2005, je n'avais jamais commenté ce film. C'est en mettant à jour la filmographie de Jake Gyllenhall, après avoir vu tout récemment Zodiac, que je me suis aperçu de cet oubli. 

Bien que j'aie vu Le secret de Bokeback Mountain il y a plus de dix ans, je ne l'ai pas oublié, ce qui est déjà un bon point tant le souvenir de certains films nous échappe dès qu'ils ont été vus. Cependant, quitte à faire hurler mes lecteurs, car je sais bien qu'en faisant ceci je marche à contre-courant, je dirai sans détour que je n’ai pas aimé ce film et certainement pas pour son scénario, plus que bâclé, et ses dialogues réduits à des grognements. Des acteurs aussi exceptionnels que Jake Gyllenhall et surtout le regretté Heath Ledger (qui n’a pas obtenu de prix pour  ce rôle !) méritaient mieux. Certes, les paysages du Wyoming (en réalité le film a été tourné dans l’Alberta au Canada et au Nouveau Mexique) sont somptueux. Mais cela ne suffit pas pour faire un bon film. Personnellement, je l'ai trouvé lent et beaucoup trop long pour mon goût (134 min). Sans doute, d’après les propos du réalisateur, cette lenteur était-elle voulue pour évoquer l’attente amoureuse et la difficulté à atteindre l’amour (Ang Lee). Certains, comme Louis Guichard, de Télérama, ont au contraire été séduits par la lenteur de ce rythme :

« Comme s'il n'y avait qu'un seul instant d'éternité dans toute une vie et, ensuite, des décennies vouées, en solitaire ou à deux, au culte de cet instant » (Télérama no 2923).

Quant à Thomas Sotinel, dans Le Monde, il qualifie ce film de « beau film, grave et déchirant » (Le Monde, 18 janvier 2006).

Pour ma part, je n’ai jamais ressenti d’émotion dans cette quête d’un amour impossible et je me suis ennuyé tout au long de ce film.

vendredi 30 mars 2018

ZODIAC Thriller de David FINCHER (USA-2007)



Zodiac est un thriller policier américain réalisé par David Fincher, sorti en 2007. Le film, inspiré de faits réels, retrace l'enquête sur le tueur du Zodiaque, un mystérieux tueur en série qui frappa dans la région de San Francisco dans les années 1960 et 1970. Il est présenté, en compétition officielle pour la Palme d'or au Festival de Cannes.

Résumé

Le 4 juillet 1969, le soir de la fête de l'Indépendance, deux jeunes adultes se font tirer dessus entre les villes de Benicia et Vallejo en Californie. Un homme contacte les services de police locaux et annonce avoir commis ce crime.

Le San Francisco Chronicle, l'un des importants journaux de la ville, reçoit ensuite une lettre revendiquant ce meurtre, tout comme deux autres quotidiens de la région. Le tueur présumé, qui se présente sous le pseudonyme du Zodiac, accompagne sa revendication d'une énigme. Robert Graysmith (Jake Gyllenhaal) est un jeune dessinateur du journal. Sa vie bascule lorsqu'il se lance dans le déchiffrage de cette énigme, poussé par sa passion pour les casse-têtes. Il « enquête » alors plus profondément notamment avec Paul Avery (Robert Downey Jr.), le spécialiste des affaires criminelles au journal. En parallèle, les inspecteurs chargés de l'enquête, David Toschi (Mark Ruffalo) et William Armstrong, font leur possible pour mettre fin à la série de meurtres et recouper les informations multiples. Durant de nombreuses années, le Zodiac se joue des policiers et des journalistes en accumulant les énigmes, les vraies et fausses revendications, les appels télévisés et les meurtres sans indice. Robert Graysmith publiera deux livres sur cette affaire, qui deviendront des best-sellers et serviront de trame au scenario du film écrit par James Vanderbilt et réalisé par David Fincher.   

Mon opinion sur ce film

Comme je n’avais jamais vu ce film, j’ai profité de son passage hier soir (29/03/2018) à la télévision (3ème chaîne) pour le visionner. J’ai été très déçu. Je n’ai pas compris pourquoi ce film jouit, parmi les critiques, d’une telle aura. Le scenario m’a paru inutilement compliqué et le film terriblement long (157 min). Et, à part la prestation de Jake Gyllenhaal, je n’ai guère apprécié la distribution.    

jeudi 29 mars 2018

Gus VAN SANT (Réalisateur)




Gus Van Sant Jr. est un réalisateur, directeur de la photographie, musicien et scénariste américain. Après avoir longtemps vécu à Portland, dans l'Oregon, dont son cinéma porte la marque, il vit désormais entre Los Angeles et Palm Springs.

Biographie

Gus Van Sant est né le 24 juillet 1952 à Louisville (Kentucky)l. En 1970, il est sorti diplômé de la Rhode Island School of Design. Durant ses années de découverte, il peint et réalise des courts-métrages autobiographiques. Parmi ses camarades de classe, se trouvent David Byrne et d’autres membres du groupe de rock Talking Heads.

Ses débuts comme cinéaste indépendant

En 1977, Gus Van Sant se trouve à Portland où il travaille comme preneur de son sur le premier film de Penny Allen, Property, qui met en scène dans leurs propres rôles des artistes de la Beat generation. Il y découvre Walt Curtis, écrivain dont Penny Allen lui offre le livre Mala Noche, un court récit semi-autobiographique. Gus Van Sant revient ensuite à Los Angeles où il tourne un court-métrage librement inspiré de William S. Burroughs, The Discipline of DE (1978). En 1981, il tourne un long-métrage qu'il est contraint de ramener à une durée de 45 minutes, Alice in Hollywood, histoire d'illusions perdues par une jeune fille tentant de percer à Hollywood. Aucun de ces films n'est remarqué par la critique ou le public.

Van Sant s’installe ensuite à New York où il reste plus de deux ans. Il y travaille comme assistant de production dans une agence de publicité. Il décide alors d’adapter le roman Mala Noche. Filmé en 16 mm et en noir et blanc, le film, rattaché à la mouvance underground, raconte l’histoire d’un amour non réciproque entre un américain et un jeune clandestin mexicain. Van Sant se fait remarquer grâce à la présentation du film dans de nombreux festivals et à l'enthousiasme du Los Angeles Times qui nomme Mala Noche « Meilleur Film indépendant » de l'année 1985.

Il écrit ensuite ce qui deviendra le scénario de My Own Private Idaho : le film se déroule à Portland, dans le milieu des prostitués. Mais le milieu de la prostitution tout comme certains choix de scénario (les plans oniriques présents dans le film) rebutent la plupart des producteurs. Gus Van Sant écrit alors un scénario de secours, celui de Drugstore Cowboy, qui trouve plus facilement son financement. Le film, un road-movie où quatre jeunes drogués à la recherche d'argent braquent des pharmacies afin de combler leur état de manque est réalisé en 1989. Il connaît un grand succès et relance la carrière de Matt Dillon.

À la sortie de Drugstore Cowboy, Gus Van Sant est approché par Universal qui lui propose de choisir un film de son catalogue pour en faire un remake. Le cinéaste propose aux studios le remake du fameux film d'Alfred Hitchcock Psychose mais le film ne se fait pas.

Par ailleurs, pendant la post-production de Drugstore Cowboy, Gus Van Sant reprend le projet de  film My Own Private Idaho. Comme sa collaboration avec Matt Dillon s'est révélée fructueuse sur Drugstore Cowboy, il décide de tourner avec de jeunes acteurs professionnels qui commencent à être connus. Il approche alors Keanu Reeves qui vient de tourner dans le succès commercial Point Break. Le réalisateur a plus de difficultés avec River Phoenix qui n’accepte le rôle que parce que Keanu Reeves avait accepté de jouer dans le film.  Celui-ci sort donc en 1991 et remporte le Prix du meilleur scénario aux Independent Spirit Awards . Quant à River Phoenix, il recevra, pour son rôle la Coupe Volpi du meilleur acteur à la Mostra de Venise.

Fort de ce succès, Van Sant entreprend d'adapter le roman de Tom Robbins, Even Cowgirls Get the Blues en 1993 avec Uma Thurman, John Hurt et Keanu Reeves. Mais, malgré sa distribution et un budget conséquent, le film est un échec critique et commercial.

Après cela, Gus Van Sant se lance dans ce qui sera l'un de ses projets les plus lourds en termes de production : une biographie d'Harvey Milk, homme politique homosexuel assassiné en 1978 à San Francisco. Le scénario doit être coécrit avec Oliver Stone et c'est Robin Williams, particulièrement « bankable » après son rôle dans le grand succès commercial Madame Doubtfire qui doit incarner Harvey Milk. Mais après plusieurs mois de travail, Van Sant n'arrive pas à se mettre d'accord sur un scénario avec Oliver Stone et le projet est provisoirement abandonné.

En 1997, Gus Van Sant tourne Will Hunting (Good Will Hunting) à partir d’un scénario coécrit par Matt Damon et Ben Affleck. Le film remporte un succès critique et commercial planétaire avec 220 millions de dollars de recettes  et est primé aux oscars : Meilleur scénario pour Damon et Affleck et Meilleur second rôle pour Robin Williams.

Le succès de ce film permet à Gus Van Sant de réaliser son projet de remake de Psychose sous le titre Psycho mais ce film, sans être un échec complet, divise la critique et les cinéphiles. Le réalisateur retrouve cependant l’estime du public en 2000 avec À la rencontre de Forrester (Finding Forrester), drame narrant la rencontre d’un jeune lycéen du Bronx (Rob Brown) et d’un écrivain reclus et misanthrope interprété par Sean Connery.

En 2002, Gus Van Sant s'entoure de Matt Damon et Casey Affleck pour tourner le film Gerry, qui suit les interminables déambulations, dans un désert, de deux hommes nommés Gerry dont on ignore le lien l'un à l'autre.

Vient ensuite Elephant, inspiré du massacre du lycée de Columbine en 1999. Van Sant déplace l'action dans sa ville natale de Portland où il fait jouer de nombreux adolescents non-professionnels, choisis sur place. Le film déclenche une polémique lors de sa présentation au Festival de Cannes 2003 mais le jury (présidé par Patrice Chéreau) est conquis et lui attribue la Palme d'or et le Prix de la mise en scène.

Filmographie

  • 1985 : Mala Noche
  • 1989 : Drugstore Cowboy
  • 1991 : My Own Private Idaho
  • 1993 : Even Cowgirls Get the Blues
  • 1995 : Prête à tout (To Die For)
  • 1997 : Will Hunting (Good Will Hunting)
  • 1998 : Psycho
  • 2000 : À la rencontre de Forrester (Finding Forrester)
  • 2002 : Gerry
  • 2003 : Elephant
  • 2005 : Last Days
  • 2007 : Paranoid Park
  • 2008 : Harvey Milk
  • 2011 : Restless
  • 2012 : Promised Land
  • 2015 : Nos souvenirs (The Sea of Trees)
  • 2018 : Don't Worry, He Won't Get Far on Foot
Récompenses

  • 1991 : Coup de cœur LTC au Festival du cinéma américain de Deauville pour My Own Private Idaho
  • 2003 : Palme d'or et Prix de la mise en scène au 56e Festival de Cannes pour Elephant.
  • 2007 : Prix du 60e anniversaire au Festival de Cannes 2007 pour Paranoid Park.
  • 2013 : Mention spéciale du jury au 63e Festival de Berlin pour Promised Land
[Cet article est une synthèse des articles de Wikipedia, en anglais et en français, consacrés à Gus Van Sant] 


lundi 26 mars 2018

Kevin ZEGERS (Acteur canadien)


Kevin Zegers est un acteur canadien né le 19 septembre 1984 à Woodstock (Ontario).

Enfance et formation

Kevin Zegers est le fils de Jim et Mary Ellen Zegers, il a deux sœurs, Krista et Katie. Tous ses grands-parents sont nés aux Pays-Bas. Kevin Zegers commence sa carrière à l'âge de six ans et apparaît dans une trentaine de publicités télévisées. Il a étudié à l'école catholique francophone et est donc un Ontarien bilingue franco-anglais.

Carrière

En 1993, il tient son premier rôle sur grand écran en jouant dans Graine de star au côté de Michael J. Fox. Après de nombreux seconds rôles, il est révélé au grand public par son rôle dans la saga pour enfants Airbud dans laquelle il incarne Josh. Sa carrière d'enfant star se poursuit avec Nico la licorne, un conte fantastique où il joue le rôle principal, celui d'un jeune handicapé qui se lie d'amitié avec une licorne aux pouvoirs surnaturels.

Il s'essaie au registre dramatique avec le rôle d'un adolescent au parcours difficile dans le téléfilm L'incroyable Madame Ritchie, tourné en 2003 au Canada.

Après deux films d'horreur (Détour mortel et le remake de L'Armée des morts), Kevin Zegers se tourne vers des longs-métrages. L’année 2005 marque ainsi un tournant majeur dans sa carrière. En effet, il tient le rôle masculin principal du film indépendant Transamerica aux côtés de Felicity Huffman (une des héroïnes de Desperate Housewives) : le film est nommé aux Academy Awards et la prestation de Zegers en adolescent trouble, drogué et prostitué, est acclamée par les critiques. Il remporte à la 59e édition du Festival de Cannes le Trophée Chopard ; ce prix récompense les révélations masculines et féminines du cinéma depuis 2001.

Entre 2006 et 2007, Kevin Zegers tourne plusieurs films : It's a Boy Girl Thing,  Lettre ouverte à Jane Austen, où il interprète le rôle d'un étudiant épris de son professeur. Il forme avec Sophia Bush le couple principal de The Last Shot.

Il a fait aussi quelques apparitions dans plusieurs séries télévisées à succès : il tient notamment les rôles de Brandon dans Dr House (épisode 3 "Chercher l'erreur" - saison 1) et de Seth Nelson dans Smallville (épisode 7 "L'aimant humain" - saison 3). Il joue aussi le personnage de Damian Dalgaard dans les saisons 3 et 4 de Gossip Girl.

Après un thriller à l'accueil mitigé (Frozen) et un projet avorté sur Bonnie et Clyde, Kevin Zegers s'investit dans le blockbuster The Mortal Instruments: City of Bones, adapté du best-seller de Cassandra Clare, La Cité des ténèbres. Il campera l'un des personnages principaux (Alec Lightwood) et intègre ainsi un casting prestigieux qui réunit déjà Lena Headey, Lily Collins, Jonathan Rhys Meyers ainsi que Jamie Campbell Bower et Robert Sheehan. En 2012, il joue le personnage de Mark Muir aux côtés de Neve Campbell dans la série Titanic : de sang et d'acier.

Filmographie

Cinéma

  • 1993 : L'Enfance de l'art (Life with Mikey) : Michael « Mickey » Chapman jeune
  • 1995 : L'Antre de la folie (In the Mouth of Madness) : un enfant
  • 1996 : Specimen : Bart
  • 1997 : Air Bud : Buddy star des paniers (Air Bud) : Josh Framm
  • 1998 : Nico la licorne (Nico the Unicorn) : Billy Hastings
  • 1998 : Shadow Builder : Chris Hatcher
  • 1998 : Air Bud 2 (Air Bud: Golden Receiver) : Josh Framm
  • 1999 : Treasure Island : Jim Hawkins
  • 1999 : Four Days : Simon
  • 1999 : Komodo (vidéo) : Patrick Connally
  • 2000 : Jack, roi de la glisse (MVP: Most Valuable Primate) : Steven Westover
  • 2000 : Air Bud 3 (Air Bud: World Pup) (vidéo) : Josh Framm
  • 2000 : The Acting Class : Lou Carpman
  • 2000 : Vacances sucrées-salées (Time Share) : Thomas Weiland
  • 2002 : Tobby méga super champion (Air Bud: Seventh Inning Fetch) (vidéo) : Josh Framm
  • 2002 : La Chevauchée de Virginia (Virginia's Run) : Darrow Raines
  • 2003 : Fear of the Dark : Dale Billings
  • 2003 : Détour mortel (Wrong Turn) : Evan
  • 2004 : L'Armée des morts (Dawn of the Dead) : Terry
  • 2005 : Transamerica : Toby
  • 2006 : Zoom : L'Académie des super-héros (Zoom) : Connor Shepard / Concussion
  • 2006 : Toi, c'est moi : Woody
  • 2007 : Lettre ouverte à Jane Austen (The Jane Austen Book Club) : Trey
  • 2007 : Normal : Jordie
  • 2007 : The Stone Angel : John
  • 2008 : Gardens of the Night : Frank
  • 2008 : The Narrows : Mike Manadoro
  • 2008 : La Guerre de l'ombre (Fifty Dead Men Walking) : Sean
  • 2009 : The Perfect Age of Rock 'n' Roll : Spyder
  • 2010 : Frozen : Dan Walker
  • 2011 : Vampire de Shunji Iwai : Simon
  • 2011 : Girl Walks into a Bar : Billy
  • 2013 : The Mortal Instruments : La Cité desténèbres (The Mortal Instruments: City of Bones) : Alexander « Alec » Lightwood
  • 2013 : The Colony de Jeff Renfroe : Sam
  • 2013 : All the Wrong Reasons : Simon Brunson
  • 2015 : The Curse of Downers Grove de Derick Martini : Chuck
  • 2015 : Sleepwalker : Dr. Koslov
  • 2016 : Into the Americas : John Jewitt
  • 2017 : Aftermath d'Elliott Lester : John Gullick

Télévision

  • 1994 : Free Willy (série TV) : Einstein le dauphin (voix)
  • 1994 : Thicker Than Blood: The Larry McLinden Story (TV) : Larry en 1954
  • 1995 : Le Silence de l'adultère (The Silence of Adultery) (TV) : Steven Harvett
  • 1995 : X-Files : Aux frontières duréel (épisode Révélations) (TV) : Kevin Kryder
  • 1996 : Chair de poule (De l'autre côté du miroir) (TV) : Noah
  • 1996 : Meurtres sur l'Iditarod (Murder on the Iditarod Trail) (TV) : Matthew Arnold
  • 1997 : Rose Hill (TV) : Cole Clayborne à 13 ans
  • 1997 : A Call to Remember (TV) : Ben Tobias
  • 1999 : It Came from the Sky (TV) : Andy Bridges
  • 2000 : Titans (feuilleton TV) : Ethan Benchley
  • 2001 : Au-delà de l'infidélité (Sex, Lies & Obsession) (TV) : Josh Thomas
  • 2003 : Smallville : Seth Nelson (Épisode L'Aimant humain)
  • 2003 : The Incredible Mrs. Ritchie (TV) : Charlie
  • 2004 : Dr House : Brandon Merrell
  • 2005 : Felicity : Une jeune fille indépendante (Felicity: An American Girl Adventure) (TV) : Ben Davidson
  • 2009-2011 : Gossip Girl : Damian Dalgaard
  • 2012 : Titanic : De sang et d'acier : Dr Mark Muir
  • 2014 : Gracepoint (TV) : Owen Burke
  • 2016 : Notorious : Oscar Keaton

Distinctions

  • 2006      Trophée Chopard (Révélation masculine) pour Transamerica


TRANSAMERICA film de Duncan Tucker (USA-2005)



Transamerica est un film américain de Duncan Tucker, sorti en 2005.

Résumé

Née garçon, sous le prénom de Stanley, Sabrina ‘Bree’ Osbourne (Felicity Huffman) est une transsexuelle qui vit à Los Angeles et attend l’ultime opération qui fera d’elle une femme. Quelques jours avant d’entrer en clinique, elle reçoit l’appel téléphonique d'un jeune homme de 17 ans, Toby Wilkins (Kevin Zegers), qui prétend être le fils de Stanley. Il fait appel à lui car il est incarcéré à New York et Stanley est son plus proche parent.

Dans un premier temps, Bree, qui ignorait jusqu’à ce jour son existence, refuse de le reconnaître comme son fils mais sa thérapeute, jugeant que, si elle nie l’existence de ce fils, elle n’assumera pas sa nouvelle personnalité, la force à aller à New York. Bree prend donc l’avion pour faire libérer Toby qui vit de prostitution et se drogue. Mais, confrontée au jeune homme, elle n’ose pas lui révéler la vérité. Bree décide de ramener Toby auprès de son beau-père à Callicoon (Kentucky) mais, arrivée sur place, elle se rend compte qu’il a été violent envers Toby et renonce à son projet. Elle poursuit alors sa route vers Los Angeles. Lors du voyage, Toby découvre la véritable nature de Bree et la prend pour une dépravée. Après qu’un auto-stoppeur leur ait volé leur voiture et les économies de Bree destinées à payer son opération, Bree se rend à Phoenix (Arizona) où habitent ses parents malgré leurs relations  tendues depuis qu’elle a décidé de changer de sexe dans le but de leur emprunter de l’argent. Après l’avoir quasiment mise à la porte, ils redeviennent plus humains lorsqu’ils apprennent que Toby est leur petit-fils. Mais le drame intervient lorsque Toby fait des avances à Bree et que celle-ci, contrainte et forcée par les circonstances, lui révèle la vérité. Toby la frappe et s’enfuit. A la fin du film, après que l’opération de Bree a eu lieu, Toby vient la retrouver chez elle.

Récompenses


  • Golden Globe de la meilleure actrice pour Felicity Huffman.
  • Prix du meilleur scénario lors du Festival du film américain de Deauville.
  • Révélation masculine au Trophée Chopard pour Kevin Zegers.

Mon opinion sur ce film

J’ai vu ce film par hasard hier soir alors qu’il passait sur LCP Sénat. Il était suivi d’un débat sur la transidentité. Le sujet, en soi, m’aurait a priori plutôt rebuté mais je l’ai trouvé parfait dans sa façon d’aborder un sujet délicat, avec beaucoup de finesse, d’émotion et d'humour. Les acteurs principaux sont excellents, chacun dans leur rôle : Felicity Huffman, que je connaissais par la série Desperate Housewifes  (elle jouait le rôle de Lynette Scavo) mérite amplement le Golden globe obtenu pour ce rôle. Quant à Kevin Zegers, que j'ai découvert, il est parfait dans la peau de cet adolescent rebelle en quête de tendresse. En outre, la photo est magnifique. En conclusion : un très beau film qui mérite d'être mieux connu.

Si vous avez aimé ce film, je vous recommande aussi :

lundi 19 mars 2018

SEUL SUR MARS film de science-fiction de Ridley SCOTT (USA-2015)



Seul sur Mars (Titre original : The Martian) est un film de science-fiction américain réalisé par Ridley Scott, sorti en 2015. Le film est basé sur le roman de science-fiction du même nom de l'auteur américain Andy Weir.

Résumé

L’action est censée se dérouler en 2035. Les six membres de la mission américaine Ares III sont occupés à prélever des échantillons de Mars lorsqu’une violente tempête se lève, les obligeant à redécoller en urgence, en abandonnant à son sort l'un des leurs, Mark Warney (Matt Damon), qu’ils croient mort.

Mais Mark, qui bien que grièvement blessé, a survécu et a réussi à regagner la base. Il découvre qu’il a été abandonné par ses camarades et qu'il n'a plus aucun moyen de communiquer ni avec l’Arès ni avec la Terre. Il dispose cependant de ressources en nourriture et en eau mais ses calculs lui montrent que, malgré l’absence de ses camarades, elles ne pourront lui permettre de survivre jusqu'à l'arrivée de la prochaine mission habitée sur Mars, Ares IV, prévue dans quatre ans. 

Comme il est botaniste, il a l'idée de cultiver les pommes de terre en aménageant une serre à l'intérieur de la base afin de prolonger suffisamment son stock de nourriture.

Deux mois plus tard, les ingénieurs de la NASA comprennent, en analysant les images de Mars, que Watney a miraculeusement survécu. Warney parvient à communiquer avec la Terre en utilisant l'émetteur de la sonde spatiale Pathfinder, abandonnée sur Mars depuis 1997. 

Après la destruction par une nouvelle tempête de la serre aux pommes de terre, la NASA décide de lancer une mission de ravitaillement qui échoue, puis de tenter le tout pour le tout en montant une expédition risquée de sauvetage qui obligera l’équipage d’Ares III de prolonger son séjour dans l’espace. 

Après l’échec de la mission de ravitaillement, la NASA n’étant plus en mesure d’utiliser un nouveau lanceur, c’est l'agence spatiale chinoise CNSA qui met à sa disposition un nouveau lanceur.

En fin de compte, Watney sera récupéré in-extremis par Arès III.

Après son retour sur Terre, on le voit donner des cours aux futurs candidats astronautes.  

Mon opinion sur ce film

Je n’avais pas vu ce film lors de sa sortie au cinéma et je l’ai découvert lors de sa diffusion sur TF le 18 mars 2018. Ce n’est pas une réussite. Long (141 minutes), lent, basé sur un scenario alambiqué, bourré de notions d’astrophysique (réelles ou inventées) pas forcément accessibles à tous, mai surtout de tellement d’invraisemblances grossières, que le film perd toute chance de convaincre même un public peu critique. Sans entrer dans les détails techniques, on tiquera forcément sur le colmatage de l’habitat par une simple bâche en plastique renforcée de ruban adhésif, les mouvements des acteurs beaucoup trop rapides pour une pesanteur trois fois plus faible que sur Terre, ou tout bêtement, le fait de faire pousser des pommes de terre non germées (dont on se demande en outre ce qu’elles pouvaient bien faire dans les réserves d'une station sur Mars !) On en vient à préférer les parties qui se passent sur terre, beaucoup plus réalistes et intéressantes, que les parties sur Mars ou dans l’espace, ce qui est un comble pour un film de ce genre.     

mercredi 14 mars 2018

LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES Film de science-fiction de Rupert Wyatt (USA-2011)




La Planète des singes : Les Origines (Rise of the Planet of the Apes) est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Wyatt, mettant en scène James Franco, sorti en 2011. 

Résumé

L’action se passe à San Francisco. Le jeune scientifique Will Rodman (incarné par James Franco) tente de développer un remède contre la maladie d'Alzheimer dans les laboratoires de la compagnie Gen-Sys. Il est d’autant plus impatient de voir aboutir ses recherches que son propre père, Charles (John Lithgow), un musicien de talent, en est atteint. 

Son équipe inocule un rétrovirus, l'ALZ-112, à des cobayes chimpanzés qui voient rapidement leurs facultés cognitives augmenter. Lors de la présentation de ce produit révolutionnaire, le principal sujet des tests, une femelle chimpanzée nommée « Beaux Yeux » (car le virus donne une coloration verte à ses yeux), devient agressive et sème la panique dans le laboratoire. Elle est abattue par les agents de sécurité sous les yeux horrifiés de l’équipe  scientifique. 

Le directeur Steven Jacobs (David Oyelowo) ordonne au soigneur des cobayes, Franklin (Tyler Labine), d'euthanasier les douze autres primates, pensant que le virus est la cause de son comportement. Le mal est déjà fait quand Will et Franklin découvrent que « Beaux Yeux » était la mère d'un bébé chimpanzé et que son comportement n’était nullement dû au virus mais au fait qu’elle voulait protéger son petit. À l'insu du laboratoire, Will recueille le bébé et le transporte chez lui où il le nomme César et l’élève comme son fils.

Pendant trois ans, le César va développer l’intelligence augmentée qu’il tient des gènes  de sa mère. Au fur et à mesure de son développement, le bébé chimpanzé se passionne pour les jeux de stratégie, les échecs, et Will lui enseigne le langage des signes. Un jour où Cesar a été blessé, Will se le conduit à une vétérinaire du zoo, spécialisée dans les chimpanzés, Caroline (Freida Pinto). Les deux jeunes gens tombent immédiatement amoureux.

Devant la progression de la maladie de son père, Will joue le tout pour le tout et lui injecte le virus ALZ-112. L'état de Charles s'améliore de manière spectaculaire pendant quelque temps. Malheureusement, cinq ans plus tard, son système immunitaire commence à rejeter le rétrovirus et il rechute. Un jour, dans une crise de démence, il se querelle avec l'un de ses voisins. Témoin de la scène, César, devenu adulte, intervient pour protéger son maître. Le singe est capturé par les autorités et interné dans un refuge pour primates, à San Bruno. Lui qui n'a jamais été en contact avec ses semblables, il est forcé de cohabiter avec une bande de primates abandonnés et maltraités par Dodge, un gardien sans scrupules (Tom Felton) le fils du directeur. Après quelque temps, César parvient à assurer son autorité sur le mâle dominant.

Will, désespéré par la situation de César, essaie de le faire libérer et, parallèlement, il poursuit ses recherches sur la maladie d'Alzheimer. Après avoir révélé l'utilisation du rétrovirus au patron de son laboratoire, il crée une forme plus puissante du rétrovirus sous forme d'aérosol, l'ALZ-113, et effectue des expériences sur de nouveaux chimpanzés dont l'un d'eux, un bonobo du nom de Koba, montre une intelligence incroyable. Mais au cours d’une expérience, Franklin respire involontairement l’aérosol et tombe malade. Peu après, Charles décède à son tour.

Pendant ce temps, César devient de plus en plus sauvage et lorsque Will vient enfin pour le ramener à la maison, il refuse de le suivre. Dans la nuit, il s'évade et déclenche une révolte des singes. Après avoir libéré tous les singes captifs de la ville, ils traversent San Francisco poursuivis par la police et tentent de traverser le Golden Gate Bridge pour rejoindre la forêt de sequoias de Muir Woods, située au nord de la baie.  

Will et Caroline assistent, impuissants, à l’affrontement entre le groupe de singes conduit  par César et les forces de l'ordre sur le Golden Gate Bridge. Après de nombreuses pertes de part et d’autres, les singes parviennent au parc national de Muir Woods. 

Will les y rejoint et tente de ramener César à la maison mais ce dernier lui répond qu’il est "chez lui " et qu'il n’abandonnera pas ses compagnons. 

Pendant le générique, on peut voir la progression du virus devenir une pandémie mortelle pour les humains.

Mon opinion sur ce film

Je ne serais sans doute pas allé le voir ce film au cinéma mais j’ai profité de sa diffusion sur  C8, le 12 mars dernier, pour le visionner. Le titre laisse penser que le film est un prequel à La planète des singes tirée du roman de Pierre Boulle, ce qui n'est pas tout à fait exact car il s'en éloigne beaucoup sur certains points. Mais le film m'a paru justement réussi pour ce décalage. Au-delà du blockbuster qui culmine dans l’affrontement final sur le Golden Gate Bridge noyé dans le brouillard, l’émotion est constamment présente et James Franco parfait dans le rôle du scientifique naïf dépassé par sa création et responsable, contre sa volonté, de la pandémie qui va détruire l’humanité.

jeudi 8 mars 2018

CALL ME BY YOUR NAME de Luca Guadagnino (IT-2018)



Call Me by Your Name est un film dramatique romantique franco-italien écrit, produit et réalisé par Luca Guadagnino, sorti en 2017. Il s’agit de l’adaptation du roman américain du même nom d'André Aciman (2007). Il obtient l'Oscar du meilleur scénario adapté par James Ivory. En France, la sortie a lieu le 28 février 2018. Durée 2.11 H.

Résumé

Le film se déroule en Italie, dans la province de Bergame, pendant l’été 1983. Elio Perlman (Timothée Chalamet), 17 ans, passe ses vacances dans la villa familiale, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, un éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine et archéologue, et sa mère, traductrice, l'entourent de leur affection. 

Un jour, Oliver (Armie Hammer), un séduisant doctorant américain de 24 ans, vient séjourner et travailler auprès du père d’Elio. 

Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

Distribution

  • Armie Hammer : Oliver
  • Timothée Chalamet : Elio Perlman
  • Michael Stuhlbarg : M. Perlman
  • Amira Casar : Annella Perlman
  • Esther Garrel : Marzia
  • Vanda Capriolo : Mafalda (la gouvernante)
  • Antonio Rimoldi : Anchise (l’homme à tout faire)

Autour du film

Le tournage s'est déroulé en Italie, en Lombardie, dans la région de Bergame et du lac de Garde. Le parc régional du Serio a aussi accueilli certains plans. Enfin, la villa utilisée comme domicile de la famille est la villa Albergoni qui a été redécorée pour les besoins du film.

Distinctions

Le film a été présenté pour la première fois le 17 janvier 2017 lors du 67e Festival de Berlin, dans la section « Panorama » et a été nominé pour le Teddy Award.

Il a été sélectionné en hors compétition « Premieres » et projeté au Festival du film de Sundance, le 22 janvier 2017, avant sa sortie nationale dès le 24 novembre 2017 aux États-Unis. Le film a reçu le prix spécial du jury international du Festival international du film de La Roche-sur-Yon 2017. Un mois plus tard, en novembre 2017, il a remporté le Grand Prix du festival du film LGBT de Paris Chéries-Chéris.

Mon opinion sur ce film

Ma première critique est sa longueur. Pourtant, le film n’excède pas la durée d’une majorité d’autres œuvres. Quant à l’histoire, on comprend dès les premières images qu’Elio est attiré par Oliver et que c’est réciproque. 2.11 H pour en arriver là, c’est beaucoup trop. Heureusement, le cadre du film est superbe mais cela ne suffit pas à dissiper l’ennui que l’on ressent tout au long de la projection jusqu’à, du moins, l’émouvante « confession-coming out » du père qui, non seulement, comprend son fils, mais lui avoue à demi-mot qu’il aurait aimé être à sa place. En conclusion, je ne trouve pas que ce film mérite toutes les louanges que j'ai entendues sur son compte et qui doivent certainement beaucoup, d'une part au charisme et à l'ambivalence de Timothée Chalamet, que personne ne saurait nier, et au mini-scandale que peut représenter en 2017 l'attirance d'un jeune garçon pour un homme plus âgé. La scène érotique de la pêche, plus ridicule que véritablement choquante, a fait aussi beaucoup pour le succès d'un film qui ne mérite pas la publicité qui lui a été faite.          

MARGE D'ERREUR, téléfilm de Joël SANTONI (FR-2013)



Marge d’erreur est un téléfilm français de Joël Santoni, avec Anny Duperey, Julien Crampon, Emilie de Preissac

Résumé

Rebecca (Anny Duperey) est une avocate expérimentée. Convaincue de l’innocence de son client, Kevin Gossens (Julien Crampon), un jeune homme accusé d’avoir assassiné une femme après lui avoir coupé le doigt sur lequel elle portait une bague de prix, elle parvient à faire acquitter. Pour fêter l’événement, Kevin invite Rebecca à déjeuner. Celle-ci est troublée par le discours ambigu de son client… Le lendemain, elle découvre dans son sac à main, horrifiée, un paquet avec un doigt coupé portant une bague, accompagné d’un mot de remerciement de Kevin…

Se rendant compte que le jeune homme à la gueule d’ange qu’elle a défendu est un dangereux criminel, elle va le trouver à Bruxelles où il travaille dans le restaurant de son oncle. C’est le début d’une descente aux enfers, Kevin, aidé de son cousin et de ses amis, se révélant sous son vrai jour, celui d’un prédateur sans scrupule.  

Malgré l’aide du capitaine Malice Van Cobbaert (Emilie de Preissac), une policière aux méthodes peu orthodoxes, elle va tenter, non sans prendre d’énormes risques, d’interrompre la macabre carrière de Kevin.

Mon opinion sur ce film

Par son sujet, ce film en rappelle un autre, La défense Lincoln, où un avocat, convaincu de l’innocence de son client, le défend jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il a affaire à un dangereux criminel manipulateur. Marge d’erreur n’a pas la prétention de se hisser au niveau de ce dernier film, remarquablement mené. Mais les personnages sont attachants, malgré pas mal d’incohérences et une fin un peu décevante. On découvre surtout deux jeunes acteurs remarquables : Julien Crampon, dans le rôle de Mr. Hyde et surtout Emilie de Preissac, excellente dans ce rôle de fliquette qui cache, sous son armure d’acier, une grande fragilité. En prime : une belle balade à travers Bruxelles. 

lundi 5 mars 2018

EX-LIBRIS : THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY (USA-2017)



Ex Libris : The New York Public Library est un film documentaire américain réalisé par Frederick Wiseman, sorti en 2017. Il a été présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise 2017 où il a remporté le prix FIPRESCI (Fédération Internationale de la presse cinématographique).

Présentation

Pendant 3.15 H, le documentariste Frederick Wiseman, dont c'est le 42ème film (Titicut folies, sur un asile d'aliénés, 1967; High school, sur un lycée de Philadelphie, 1968; Public housing, sur un ghetto noir de Chicago, 1997) investit la Bibliothèque publique de New York, fondée en 1911 qui, à part son site historique, sur la Cinquième Avenue à Manhattan,  dispose de plusieurs dizaines de succursales réparties dans les divers quartiers de New York, du Bronx et de Staten Island, Brooklyn et le Queens (92 sites en tout). Avec près de 53 millions de documents, la New York Public Library est la seconde plus grande bibliothèque publique des États-Unis, derrière la Bibliothèque du Congrès et la 3ème du monde. C'est une organisation à but non lucratif, gérée de façon indépendante avec des fonds à la fois publics et privés.  

Le film montre qu’au-delà d’une simple bibliothèque, la NYPL est une grande institution du savoir et la révèle comme un lieu d'apprentissage, d'accueil et d'échange. La bibliothèque de New York incite à la lecture, à l'approfondissement des connaissances et est fortement impliquée auprès de ses lecteurs et participe ainsi à la cohésion sociale des quartiers de New York, cité plurielle et cosmopolite. Lieu de culture et de démocratie, elle accueille également des concerts, des lectures, fait de la formation (rattrapage scolaire, initiation à la lecture, ateliers d’écriture, formation au langage des sourds et des aveugles, etc). Frederick Wiseman filme l'agitation et le silence : dans une scène, les mots du poète Yusef Komunyakaa rebondissent sur ces murs où la tranquillité est à peine perturbée par les lecteurs qui tournent les pages de leurs livres...

Mon opinion

Un documentaire de 3.15 H consacré à une bibliothèque, fût-elle l’une des plus grandes du monde, cela peut effrayer. Le film s'ouvre abruptement, sans le moindre générique, par une conférence de Richard Dawkins (un philosophe britannique) qui explique, à un public attentif, la force de la science face à l'obscurantisme, la sciencé étant vue comme poésie de la réalité. L'obscurantisme, sur le terreau duquel croit l'ignorance, devant être combattue par la science. L'orateur insistera sur le fait que le problème n'est pas l'ignorance elle-même, mais le fait de l'ignorer. Le ton est donné. Au cours du film, d’autres personnalités culturelles ou scientifiques, la plupart engagées, comme Elvis Costello, Patty Smith, ou des historiens et d’universitaires passionnés renforceront ce premier constat d’une rare intelligence. Lors d’une réunion des prestigieux donateurs, on assistera à l’émouvant éloge de la première poétesse noire d'origine esclave - dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom - qui fut invitée à Washington par le président Lincoln et dont les oeuvres font partie des fonds de la bibliothèque.   
 

Wiseman nous entraîne à la découverte d'une institution entièrement dédiée au savoir et à sa diffusion, dans un esprit d'une immense ouverture d'esprit (même les SDF y ont leur place !) Certes, on peut regretter des longueurs pas toujours utiles à la compréhension du sujet et surtout déplorer que le réalisateur ne nous ait pas aussi montré les petites mains qui travaillent dans l’ombre pour le bon fonctionnement d’un si gigantesque ensemble. Mais son propos n’était sans doute pas celui-là, qui aurait fait du film un simple documentaire. 

Ce film est un remède au désespoir qui nous saisit quand on apprend, à chaque jour qui passe, l’une des nouvelles stupidités de Donald Trump et de son administration. Il nous fait nous rappeler qu’après la France, les Etats-Unis sont le berceau de la démocratie, une grande terre de culture, un lieu où, si vous savez la saisir, la chance de vous en sortir vous est toujours donnée. On ressort de cette projection avec un optimisme renouvelé sur la capacité de l’Amérique à surmonter le goût amer que laissera la présidence Trump. Laissons le réalisateur conclure :  

« Je pense que la New York Public Library est bien plus représentative de l’Amérique que Donald Trump. Elle représente la grande tradition démocratique de l’Amérique que Trump aimerait détruire et cet esprit démocratique est constitutif de l’Amérique et représente ce qu’elle a de meilleur ». 

[Frederick Wiseman]

jeudi 1 mars 2018

TEMPÊTE DE GLACE film catastrophe de J. MacCarthy (USA-2017)



Tempête de glace (Cold zone) est un téléfilm-catastrophe américain de John MacCarthy, sur un scenario d’Hannah Davies, sorti en 2017 (110 min).

Résumé

Le scientifique Roger Summers vient en général l’été passer ses vacances dans une petite ville de l’Etat d’Alaska pour étudier les oiseaux. Cette fois, il y vient en hiver avec sa famille, composée de sa femme Candace, et de son fils adolescent, Jordan, qui aurait préféré rester avec ses copains en Floride.
Alors qu'il étudie les migrations d'oiseaux dans les bois, il tombe accidentellement sur des animaux qui semblent avoir été congelés par le froid. Pris dans une soudaine tempête, Summers se réfugie dans une cabane isolée où réside Tim Hughes. Ce dernier, après avoir perdu sa femme et son fils lors de la tempête Katrina, est parti vivre en ermite en Alaska. Il avait coupé les ponts avec la communauté scientifique car ses prédictions sur un dérèglement brutal du climat qui pourrait provoquer un nouvel âge glaciaire n’avaient pas été prises au sérieux. Troublé par les observations de Summers, Tim et lui tentent de contacter les scientifiques de la station météo dont la base se trouve plus au nord. Mais, lorsqu’ils y arrivent, ils constatent que tous les scientifiques sur place sont morts congelés.

Distribution
  • Roger Summers (Martin Cummins)
  • Tim Hugues (Steve Bacic)
  • Jordan Summers (Nick Purcha)
Mon opinion sur ce film

Ce film, bien que plus récent que Le jour d’après, de Roland Emmerich (2004) qui part du même constat, est beaucoup moins réussi que ce dernier. Il est même tellement truffé d’invraisemblances et d’incohérences qu’il joue plutôt en défaveur de toute crédibilité envers les dangers du dérèglement climatique. Certes, Le jour d’après comporte aussi des invraisemblances, mais il est d’une toute autre qualité que celui-ci.