vendredi 2 février 2018

COEURS PURS film de Roberto De Paolis (IT-2018)


Cœurs purs (titre original : Cuori puri) est un film italien de Roberto de Paolis, sorti le 3 janvier 2018. Durée 1 :55 H

Présentation

Stefano (Simone Liberati), 25 ans, est un petit délinquant qui essaie de s’en sortir. Ayant trouvé un emploi précaire de vigile dans un supermarché dans un quartier populaire de Rome, il surprend une jeune fille, Agnese (Selene Caramazza), en train de voler un portable et il la poursuit.  Lorsqu’il parvient à l’arrêter, totalement paniquée, elle le supplie de la relâcher et, vaincu par sa sincérité, il se laisse convaincre de la laisser partir. Pour cet acte de faiblesse, il est rétrogradé comme gardien du parking des employés, un espace plus ou moins abandonné où il doit empêcher les gitans qui occupent une partie du parking, de dégrader les voitures en stationnement.

Agnese est une jeune fille qui n’a pas encore 18 ans, couvée par une mère croyante très impliquée dans les œuvres sociales de l’église locale. Sa mère, qui lui demande de rester vierge jusqu’au mariage, lui a confisqué son portable sur lequel elle avait intercepté échanges entre Agnese et un garçon de son lycée. C’est ce qui a déterminé Agnese à voler un portable.

En accompagnant sa mère distribuer des vêtements aux gitans, elle revoit Stefano et on comprend qu’ils ressentent, l’un pour l’autre, une attirance mutuelle.  Elle finira par coucher de son plein gré avec lui et, paniquée par ce qu'elle a fait, elle déclarera à la police avoir été violée par un gitan.

Critique

Un film qui renoue avec la tradition du réalisme social cher aux cinéastes italiens. On est dans le monde des petites gens qui vivent chichement tout en venant en aide à ceux qui sont plus mal lotis qu’eux. Personne n’est tout à fait mauvais ou tout à fait bon. Stefano, le petit délinquant qui, au cours du film, entraîné par ses ex-copains, commettra un vol à main armé et vendra de la drogue, n’est pas un mauvais bougre :  vaincu par sa fragilité, il redonne sa liberté à Agnese qu’il a pourtant pris en flagrant délit et qui lui a fait perdre un emploi qui l'aurait sauvé de la délinquance. Il essaie de s'en sortir et d'aider ses parents, jetés à la rue pour loyers impayés malgré la mauvaise opinion qu'il a de son père... La mère d'Agnese est une croyante convaincue mais elle aime sa fille. La jeune fille n’est pas si fragile qu'elle y paraît et, malgré la pression de la religion, elle cèdera à ses impulsions, après tout parfaitement normales pour une fille de 18 ans...  

On comprend le propos du réalisateur mais que tout cela est long, très long, trop long (1.55 H), pour une fin, hélas, sans surprise. Le pire nous est cependant épargné puisque les gitans, accusés à tort, ne seront pas lynchés, et que les deux jeunes gens se retrouveront, dans la pureté de leur amour.    

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