mercredi 10 janvier 2018

LA PROMESSE DE L'AUBE d'Eric BARBIER (FR-B 2017)



La Promesse de l'aube est un film biographique franco-belge coécrit et réalisé par Éric Barbier, sorti en 2017. Il s'agit d'une nouvelle adaptation du roman de Romain Gary (1960), après la précédente adaptation par Jules Dassin (1970).

Résumé

Reprenant le récit autobiographique que fait Romain Gary de sa vie dans son livre La promesse de l’aube, le film retrace les premières années de l’écrivain et de l’importance que joua sa mère, incarnée par Charlotte Gainsbourg, dans sa carrière multiforme (ambassadeur, aviateur, écrivain…)
De son enfance en Pologne où sa mère Mina, immigrée Russe, vit difficilement de son métier de modiste, à son adolescence à Nice, le film retrace la vie du jeune Roman Kacew jusqu’à la guerre de 40 où, ne se résolvant pas à la défaite, il vole un avion sur la base de Mérignac pour rejoindre l’Algérie et, de là, l’Angleterre… Cette vie hors du commun, il la devra à sa mère qui lui aura fait promettre de devenir un grand homme et un écrivain célèbre. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui l’un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau…

Mon opinion sur ce film


Je ne connais pas l’adaptation de Jules Dassin (1970) et j’ai tenu à aller voir ce film, d’une part pour Romain Gary, qui est un écrivain qui m’a toujours fasciné, et pour Pierre Niney, un acteur que j’apprécie particulièrement depuis que je l’avais découvert dans Les neiges du Kilimandjaro où, pourtant, il tenait un tout petit rôle. Quant à Charlotte Gainsbourg, je ne l’aime pas particulièrement et les quelques films que j’avais vu précédemment avec elle ne m’avaient pas convaincu. Dans le cas de La promesse de l’aube, je dois faire mon mea culpa car elle est véritablement extraordinaire dans le rôle de cette femme excessive et mythomane qui vit à travers son fils. Très beau rôle, parfaitement assumé. Magnifique film que cette nouvelle adaptation de La promesse de l’aube.  

Dans le même esprit, je vous recommande : 

- L'Odyssée
- Yves Saint-Laurent
- Cet amour-là
- Une merveilleuse histoire du temps 

1 commentaire:

  1. Critique de La promesse de l’aube par AAC :
    Le film" La Promesse de l'Aube" est très beau et il m’a beaucoup plu, cela est sûr ! L'acteur Pierre Niney que j'aime beaucoup depuis longtemps pour son talent et sa finesse, est parfait dans ce rôle d'homme sensible et torturé. Il est beau (on a envie de le prendre dans ses bras à tous moments) et son jeu est retenu, comme il convient à l'œuvre.
    Je reviens sur le rôle de la mère joué par Charlotte Gainsbourg, qui au demeurant est dans ce film dans un emploi inattendu et qui lui aurait convenu, si elle avait été mieux dirigée, à mon avis. La répétition des mêmes scènes d'affrontement et d'embrassades au corps à corps avec son fils m’a parue sans grandes nuances et mal photographiée. Mais elle marque fortement le rôle de son empreinte.
    Une ambiguïté demeure pour moi dans le scénario du film, très construit au demeurant, comme je te l'ai dit.
    Les scènes que nous voyons sont-elles liées seulement aux souvenirs d'enfance et d'adolescence de Romain Gary ou sont-elles l'objet d'une interprétation un peu trop libre du scénariste ? J'avoue que au-delà du tableau de la mère abusive et de la folle d'ambition développée pour son fils ("l'écrivain"," l'ambassadeur", "le héros", "l'aviateur", etc...), il y le drame d'un homme (l'auteur) qui n'arrive pas à se situer et qui demeurera toute sa vie en souffrance, en manque, tant de sa mère trop envahissante que des femmes avec lesquelles, il aurait pu être heureux. Le suicide de Romain Gary après celui de Jean Seberg est une clé de compréhension, il me semble... mais n'ayant pas relu à temps le livre lui-même et ne connaissant pas très bien la biographie de son auteur (je crois qu'il a fait l'objet d'une thèse et de plusieurs essais dans les années 70/80) je ne me prononcerai pas au-delà.
    Le profil de la "mère juive" comme la décrivait lui-même Bedos dont la souffrance était due à ce caractère autoritaire et envahissant, est dans le film que j'ai vu, dénué de cette tendresse enveloppante et charnelle dont elles savent souvent si bien entourer leurs fils !
    Le va et vient entre la violence et la tendresse exubérante forme le fond du tableau. La dimension de l'émotion le dispute ici à l'esthétique du film et à son rythme. Je ne l'ai pas ressentie à la hauteur des enjeux, cette émotion. Je préfère le dire car j'étais en attente de la vivre et j'étais gênée par une certaine outrance.
    C'est normal que nous n'ayons pas les mêmes approches : je suis une femme et tu es un homme; les réactions peuvent être assez différentes aussi par nos expériences d'enfance et notre vécu. C'est cela qui est intéressant [AAC].

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