dimanche 31 janvier 2016

LA CINQUIÈME VAGUE film de Jim Blakeson (USA-2016)


La Cinquième Vague (The Fifth Wave) est un film de science-fiction américain réalisé par J. Blakeson, sorti en 2016. Ce film est adapté du 1er roman de la trilogie "The 5th wave" de Rick Yancey. 

Résumé

Cassiopea 'Cassie' Sullivan (Chloë Grace Moretz) vit la vie normale d’une lycéenne américaine. Elle va en cours, fait la fête avec ses copains, est entourée d’une famille aimante (formée de son père, Oliver, de sa mère Lisa, médecin,  et de son petit frère de 5 ans, Sammy). Au lycée, elle a des amis et flashe sur Ben Parish (Nick Robinson), le capitaine de l’équipe de foot, qui ne la remarque pas vraiment. Brusquement, sa vie et celle de ses semblables va être bouleversée par des événements dramatiques : l’arrivée de gigantesques vaisseaux extraterrestres qui se positionnent au-dessus de la Terre.

Dans un premier temps, la vie continue car rien ne se passe et personne ne sait quelles sont les intentions des envahisseurs, que l’on surnomme « Les Autres ».

Les "Vagues" font références aux différentes étapes du plan d'invasion mené par les "Autres" :
-          - 1ère vague : Une impulsion électromagnétique détruit tous les systèmes informatiques et les télécommunications de la terre, provoquant carambolages et crashes aériens en cascade,  rendant muets télévisions, radios et téléphones portables ;
-            - Lors de la 2ème vague, de gigantesques tremblements de terre font s’écrouler les maisons et les immeubles ; ils sont suivis de tsunamis qui détruisent en un instant toutes les villes côtières.
-                    -  La 3ème vague est une pandémie de grippe aviaire qui décime la population. La mère de Cassie, qui est médecin, meurt en soignant les malades mais Cassie, son frère et son père sont épargnés.

Quelques temps plus tard, les rescapés rejoignent un camp de réfugiés qui tentent de s’organiser jusqu’à l’arrivée des secours. Ceux-ci se présentent sous la forme d’une colonne de militaires qui séparent les adultes des enfants. Pendant que les enfants montent dans des bus qui les conduisent à la base de Wright Patterson, les adultes sont regroupés pour ce qui doit être un briefing dans l’un des bâtiments. Cassie, redescendue du bus pour récupérer l’ours en peluche que son petit frère a laissé tomber au moment de monter dans le car assiste horrifiée à l’exécution des adultes (dont son père) par les soi-disant militaires. Elle parvient in extremis à s’échapper dans les bois et se jure de retrouver son petit frère.

Pendant ce temps, les enfants sont amenés à la base de Wright Patterson. Là, on leur explique que « les Autres » prennent les humains comme hôtes et que seul un appareil sophistiqué permet de repérer l’intrus (une sorte de parasite qui occupe leur cerveau) à l’intérieur de l’humain. La seule possibilité pour détruire les extraterrestres est de tuer l’hôte. On insère aussi dans la nuque de chaque enfant une puce. Ben Parish est désigné pour être le chef d’un groupe d’enfants et prend Sammy sous sa protection.

Cassie apprend à survivre toute seule dans les bois et, marchant nuit et jour, elle se rapproche de Wright Patterson jusqu’à ce qu’elle reçoive une balle dans la jambe et se réveille dans une chambre où elle est soignée par Evan Walker (Alex Roe). D'abord réticente, car elle ne connaît pas les intentions d'Evan à son sujet, elle finit par accepter qu'il l'accompagne à Wright Patterson et l'aide à retrouver son frère.

-                      - La 5ème vague :

A la base, les enfants suivent un entraînement militaire et sont formés à tuer « les Autres ». Leurs casques sont équipés d’un scanner qui doit leur permettra d’identifier immédiatement chaque extraterrestre occupant le corps d’un humain. Puis ils sont envoyés sur le terrain. Pendant qu’ils combattent, Ben comprend l'horrible réalité : le système visuel de dépistage est en réalité un leurre et les  militaires qui les dirigent sont en fait noyautés par les Autres. Ils utilisent les enfants pour tuer le maximum de survivants humains dans le but de s'approprier la Terre. Les jeunes combattants humains représentent en réalité la 5ème vague destinée à éradiquer la race humaine pour faire place nette pour les envahisseurs.

De son côté, à certaines de ses réactions, Cassie comprend que Ben est lui aussi un extraterrestre et elle lui échappe. Elle parvient à s’introduire dans la base de Wright Patterson, retrouve son frère et Ben au moment où celle-ci est secouée par de formidables explosions. 

Les « militaires » (en fait les extraterrestres) ordonnent l’évacuation par avion des enfants.

C’est Evan qui s'est rangé du côté des humains qui est le responsable des explosions. Il aide Ben, Cassie et Sammy à s’enfuir avant que la base ne soit entièrement détruite.   

Mon opinion

Rien de vraiment nouveau sous le soleil. Depuis la Guerre des mondes, d’H. G. Wells, nombre de films ou de séries de science-fiction, plus ou moins réussis, nous ont dépeint l’invasion de la Terre par des extraterrestres (V les visiteurs, Les âmes vagabondes, The event, Falling skies, Le jour où la terre s’arrêta, Numéro Quatre, Les 4400, Taken, etc.) Dans ce film, à part la menace de l’immense vaisseau qui stationne au-dessus de la ville, on ne voit jamais les extraterrestres et c’est un bon point pour le réalisateur. Le film est tout à fait dans l’esprit de Divergente, de Labyrinthe ou de Hunger Games : des jeunes gens, voire des enfants, que rien ne préparait jusque là à se battre, sont confrontés à une situation de guerre totale contre un ennemi multiforme. Dire que j’ai été emballé par ce film serait exagéré mais je l’ai trouvé assez réussi dans l’ensemble et j’ai remarqué beaucoup moins d’invraisemblances que dans la plupart des films cités. On s’attend bien sûr à une suite car, si le film se termine sur une 'happy end' provisoire, on se demande ce que vont devenir les enfants exfiltrés par les « militaires » ?

Malheureusement, comme beaucoup de films récents (La boussole d'or, Eragon...), il semblerait bien que les producteurs aient abandonné l'idée d'adapter les deux livres suivants de l'auteur Rick Yancey. Et la raison en est, toujours la même : la non-rentabilité (réelle ou supposée) de ce genre d'aventure...

Dans le même esprit, on peut voir :

samedi 30 janvier 2016

MARGUERITE film de Xavier Giannoli (FR-2015)


Marguerite est un film franco-tchéco-belge réalisé par Xavier Giannoli, présenté en compétition à la Mostra de Venise, dont la sortie en France a eu lieu le 16 septembre 2015.

Synopsis

À Paris, dans les années 1920. Marguerite Dumont (Catherine Frot), une grande bourgeoise richissime, passionnée de musique est persuadée d’être une soprano. Elle organise, chez elle, des concerts privés, devant un parterre de soi-disant amis qui ne sont en fait que des flagorneurs venus profiter de sa générosité sans bornes. Tous se rendent bien compte qu’elle chante horriblement faux et qu’elle n’a aucun talent mais personne n’ose le lui dire. Son mari fait tout pour être absent lorsqu’elle organise ses concerts ou n’arrive que quand elle a terminé. Son majordome noir, pour des raisons qui nous échappent, l’encourage dans ce qui est quasiment une addiction (c’est d’ailleurs dit à un moment du film).

Jusqu’à l’arrivée de deux jeunes gens, Lucien Beaumont (Sylvain Dieuaide), un journaliste, et son copain, Kyril von Priest (Aubert Fenoy) qui se fait passer pour un artiste excentrique. Venus là pour profiter du buffet gratuit, mis par jeu, mi par cruauté, ils se font admettre dans le cercle des intimes dans l’idée de profiter de la gentillesse de Marguerite. C’est en partie à cause d’eux qu’elle se mettra en tête de se produire sur une vraie scène devant un vrai public. Ils lui procurent alors un professeur de chant, un chanteur d'opéra sur le retour (Michel Fau), qui exploitera sa crédulité en s’installant chez elle à demeure avec sa clique de bracassés et de profiteurs, au grand dam du mari.

Comme lorsqu’on sait qu’un terrible évènement va se produire mais qu’on ne peut rien faire pour l’empêcher, les spectateurs, fascinés, verront arriver la catastrophe. Devant une salle comble venue assister à la curée, Marguerite se surpassera pendant quelques minutes et chantera divinement juste avant que sa voix ne se casse et qu’elle ne s’effondre sur scène en crachant du sang.
Elle restera seule s'accrochant désespérément à ses rêves fracassés.  

Autour du film

Le film est librement inspiré de la vie de la cantatrice américaine Florence Foster Jenkins. Stephen Frears prépare un film biographique sur cette cantatrice avec dans le rôle-titre Meryl Streep.

La voix d'Atos Pezzini (personnage singulièrement campé par le comédien français Michel Fau) est celle de l'illustre ténor Mario Del Monaco. Nous l'entendons dans la quasi-totalité du grand air de Paillasse : Récitar... Vesti la giubba.

Mon opinion

J'avais vraiment hésité à aller voir ce film lors de sa sortie en salles. Bien que j'aime beaucoup Catherine Frot (dont le jeu m'avait enthousiasmé dans le rôle de la cuisinière de Mitterand dans Les saveurs du palais, la bande annonce du film m’avait fait grincer des dents (ou plutôt des oreilles)  tant les pénibles glapissements de Marguerite y étaient insupportables. Mais, heureusement, on ne les entend pas dans tout le film et, même si les moments où la baronne s'égosille sont éprouvants, le film a aussi prévu quelques belles plages musicales pour les mélomanes. En conclusion, le film vaut d'être vu ne serait-ce que pour connaître cette aventure tragi-comique, inspirée d’une histoire vraie...

jeudi 28 janvier 2016

LIFE d'Anton Corbijn (USA-2015)



Life est un film dramatique biographique réalisé par Anton Corbijn, sorti en 2015.

Résumé

Le réalisateur affirme que son film n'est pas un biopic de James Dean mais une "tranche de vie" des relations conflicto-amicales développées entre le photographe Dennis Stock (Robert Pattinson), et l'acteur James Dean. Stock, qui lui aussi était au début de sa carrière et travaillait alors pour l'agence Magnum, s’attache à la personne de Dean dont il a pressenti que le talent hors du commun allait en faire une star planétaire. Mais ce dernier est un écorché vif, au comportement imprévisible et fantasque, dans l’intimité duquel il n’est pas facile de s’insérer. A force de patience, cependant, Stock parviendra à réaliser les photos les plus originales sur l’acteur qui allait devenir en trois films seulement une étoile filante au destin tragique. Les photos de Stock seront publiées dans la grande revue Life, spécialisée dans les photos prises sur le vif (d'où le titre) et resteront à jamais les images les plus vraies et les plus sincères que nous gardions de James Dean.  

Mon opinion sur ce film

Je n’ai pas de critique à formuler contre le film lui-même. Pattinson est impeccable dans le rôle de Dennis Stock mais j’ai une certaine prévention, peut-être injustifiée, pour le choix de l’acteur (Dane DeHaan) qui incarne Dean. J’ai vu le film en anglais et, si j’ai parfaitement compris Pattinson (qui, rappelons-le est anglais et a une diction parfaite), les borborygmes inarticulés de DeHaan m’ont été insupportables. J’ai beau savoir que Dean était un fermier mal dégrossi de l'Indiana et que sa manière de s’exprimer était peut-être celle-ci, que son comportement était nonchalant, je ne crois pas que la prestation de l'acteur qui l'incarne rende compte de ces particularités que je ne conteste pas. Je n’ai par ailleurs trouvé aucune ressemblance, ni dans les traits, ni dans le comportement, entre cet acteur et James Dean, duquel émanait un charme exceptionnel comme celui qui entourait Marilyn Monroe (dont il a la fragilité) ou une Brigitte Bardot au faîte de sa gloire. Certes, ses efforts pour se couler dans le moule de James Dean sont méritoires mais justement, ils sont beaucoup trop laborieux et cela se voit. Il a confondu la nonchalance naturelle de Dean et il n'y a rien de naturel dans ses attitudes. D'ailleurs, le jeune acteur dit lui-même, dans une interview, qu'il a plusieurs fois refusé le rôle car il ne se sentait pas prêt à incarner une telle icône. Pour moi, l'avoir choisi est une erreur de casting et, malheureusement, lorsqu'il s'agit de tourner, qu'on le veuille ou non, un biopic, cela ne pardonne pas.

J’ai cependant été ému par la partie où James Dean retourne dans son Indiana natal et se retrouve parmi les siens, aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. Stock, qui a délaissé son jeune fils et ne sait pas comment s’y prendre avec lui, admire la complicité de James avec son neveu  et la gentillesse dont il fait preuve lorsqu’il accepte l’invitation des élèves de son ancien lycée.      

FESTIVAL CINEMA TELERAMA 2016 (20-26 janvier 2016)



J'ai profité du Festival Cinéma Télérama 2016 pour aller voir trois films que j'avais ratés lors de leur sortie en salle (ou que je n'avais pas eu envie de voir):



- Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin. En fait, je ne serais pas allé voir ce film si je ne m'étais pas trompé d'heure (j'avai prévu de voir Life). En effet, comme je le dis dans mon commentaire, je n'avais pas du tout aimé le précédent film que j'avais vu de Desplechin (Un conte de Noël) mais je me suis laissé tenter. Je n'ai pas aimé le film mais j'ai découvert deux jeunes acteurs épatants : Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet.


- Life d'Anton Corbijn sur la relation entre un photographe de Life, Dennis Stock (Robert Pattinson) et James Dean (Dane DeHaan) au début de sa fulgurante carrière. Si j'ai aimé la prestation de Pattinson, j'ai détesté celle de Dane DeHaan qui est pour moi une catastrophique erreur de casting. Le film a cependant un certain charme et m'a appris, sur Dean, pas mal de choses que je ne connaissais pas.  


- Marguerite de Xavier Giannoli (avec Catherine Frot) : J'avais vraiment hésité à aller voir ce film lors de sa sortie en salles. Bien que j'aime beaucoup Catherine Frot (qui m'avait enthousiasmé dans le rôle de la cuisinière de Mitterand à l'Elysée dans le jouissif Les saveurs du palais, la bande annonce du film m(avait fait grincer des dents et, moi qui aime la musique, je n'avais pas trop envie de m'infliger les pénibles glapissements de Marguerite. Mais, heureusement, on ne les entend pas dans tout le film et, même si les moments où la baronne s'égosille sont éprouvants, le film a aussi prévu quelques belles plages musicales pour les mélomanes. En conclusion, le film vaut d'être vu ne serait-ce que pour connaître cette aventure tragi-comique, inspirée de l'histoire de Florence Foster Jenkins, une soprano américaine ratée...

Les films que je serais peut-être allé voir :

- Back Home de Joachim Trier pour Jesse Eisenberg et Devin Druid. Ce qui m'a retenu, c'est le thème et la personne d'Isabelle Hupert que je n'aime pas.
- Phoenix de Christian Petzold
- L'homme irrationnel de Woody Allen
- Dheepan de Jacques Audiard

J'avais déjà vu Taxi Téhéran qui m'avait terriblement ennuyé.

vendredi 22 janvier 2016

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE d'Arnaud Desplechin (FR-2015)


Trois souvenirs de ma jeunesse sous-titré Nos Arcadies est un film français d'Arnaud Desplechin constituant une préquelle à Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) sorti près de vingt ans auparavant. La sortie nationale est le 20 mai 2015.

Résumé

Un anthropologue d'une quarantaine d’années, Paul Dédalus, qui revient en France après plusieurs années d'absence, est arrêté par la DGSE qui lui demande des comptes à propos d’un évènement qui remonte à son adolescence : lors d’un voyage d’échange scolaire à Minsk en Russie, il avait laissé son passeport à un jeune juif de son âge pour lui permettre de rejoindre Israël. La DGSE, ayant constaté qu’il avait beaucoup voyagé dans des pays de l’Est le suspecte d’être un espion. Ces faits lui rappellent son enfance, puis sa jeunesse. D’abord, alors qu’il était l’aîné d’une fratrie de trois enfants (un frère et une sœur), il a dû affronter  la folie de sa mère qui, lors de ses crises, menaçait ses enfants d'un couteau de cuisine. Après le suicide de leur mère, les trois enfants se sont élevés seuls, en l’absence du père, dépressif et fuyant ses responsabilités.

Lors de son adolescence, Paul a fait la connaissance d’Esther, une étrange fille, à la fois libérée et fragile, avec qui il a eu sa première et sa seule histoire d’amour, tout en la partageant avec ses copains…

Distribution

  • Quentin Dolmaire : Paul Dédalus adolescent
  • Lou Roy-Lecollinet : Esther adolescente
  • Mathieu Amalric : Paul adulte
  • André Dussollier : Claverie

Autour du film

Lors du casting, l'annonce recherchant une actrice pour le personnage d'Esther la décrit comme «arrogante, voluptueuse. Elle a son franc-parler et une belle assurance». 

Le tournage a commencé durant l'été 2014 principalement à Roubaix et dans la région de Lille ainsi qu'à Paris et s’est poursuivi jusqu'au début du mois de novembre avec les dernières scènes tournées à Saint-Germain-en-Laye. Les parties se déroulant en Biélorussie et au Tadjikistan ont été tournées avec une équipe réduite dans les pays mêmes au mois de septembre 2014.

Longtemps intitulé Nos Arcadies et sous-titré Trois souvenirs de jeunesse, le film acquiert finalement son titre définitif d'exploitation en salles, Trois souvenirs de ma jeunesse, au début de l'année 2015. Il est dès lors régulièrement annoncé comme devant faire partie de la sélection officielle pour le festival de Cannes 2015 mais il ne sera retenu que pour la Quinzaine des réalisateurs lors de laquelle il sera présenté le 15 mai 2015.

Lors de sa projection cannoise, le film est bien accueilli : le journal Libération remarque la justesse avec laquelle Arnaud Desplechin rend compte de l'adolescence, non pas d'une manière « documentariste » mais en inventant à ses personnages « un romanesque que l’on aurait adoré vivre » avec l'épisode de l'argent livré aux juifs en URSS et du don du passeport de Paul.

C'est la troisième fois que le personnage de Paul Dédalus apparaît dans l'œuvre d'Arnaud Desplechin: c'est le personnage principal de Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), film sorti en 1996, où il est déjà interprété par Mathieu Amalric lui-même, puis il apparaît en adolescent dans Un conte de Noël, film de 2008 où il est incarné par Émile Berling. Le nom de famille Dédalus vient de l'œuvre de James Joyce.

Récompenses

  • Festival de Cannes 2015 : prix SACD de la Quinzaine des réalisateurs
  • Festival du film de Cabourg 2015 : Swann d’Or du meilleur réalisateur

Mon opinion sur ce film


Ayant profondément détesté Un conte de Noël que j’avais trouvé confus et verbeux, tout ce que je déteste dans le cinéma franco-français, je ne serais pas allé voir Trois souvenirs si je ne m’étais pas trompé d’heure sur le programme du Festival Télérama. Dire que j’ai adoré serait peut-être un peu exagéré car on retrouve dans ce film la confusion et le nombrilisme insupportable de Desplechin. Je ne suis pas non plus un grand fan d’Amalric. Quant à cette histoire de suspicion d'espionnage, je l'ai trouvée parfaitement ridicule. Mais je dois à ce film d’avoir découvert trois jeunes acteurs impressionnants, chacun dans leur genre : Quentin Dolmaire (Paul jeune homme), Lou Roy-Lecollinet (Esther) auquel je dois ajouter Antoine Bui (Paul enfant). Ces trois jeunes acteurs assument des rôles difficiles avec une maestria qui efface celle des adultes. Ne serait-ce que pour cela, ce film mérite d’être vu.   

lundi 18 janvier 2016

LE GOÛT DES MERVEILLES d'Eric Besnard (FR-2015)


Le Goût des merveilles est une comédie romantique française réalisée par Éric Besnard et sortie en 2015.

Résumé

Le film commence sur un marché de la Drôme provençale où Louise (VirginieEfira), une jeune veuve, vend ses productions de fruits, de miel et de merveilles qu’elle fait elle-même. Elle est maman de deux enfants, Félix (Léo Lorléac’h), un garçon de 9-10 ans et Emma (Lucie Fagedel), une adolescente de 15 ans. Prise à la gorge par la banque qui, après lui avoir conseillé de vendre une partie de ses terres et de passer en bio, a pris une hypothèque sur sa maison.

Alors qu’à la nuit tombée, elle rentre chez elle, préoccupée, elle percute un jeune homme (Benjamin Lavernhe) particulièrement bien habillé pour errer sur un chemin de campagne et tenant serrée contre lui une sacoche sous le bras à quelques centaines de mètres de sa maison. Heureusement, à part une coupure au front, l’homme n’est pas gravement blessé mais il refuse que Louise appelle un médecin. Elle le ramène malgré tout chez elle et tente de le soigner mais il refuse qu’on le touche, préférant ingurgiter plusieurs des merveilles de Louise. Comme il est tard et que la nuit est tombée, Louise propose à Pierre (c’est le nom de l’inconnu) de passer la nuit sur un canapé.

Le lendemain matin, elle s’aperçoit que tout dans la pièce a été méticuleusement rangé.  

L’étrange comportement de Pierre nous fait comprendre qu’il souffre du syndrome d’Asperger. Les deux enfants de Louise, après avoir rejeté l’inconnu, l’adoptent comme ils le feraient d’un grand frère d’autant que Pierre, véritable génie des maths, aide Félix à faire ses devoirs.

Le lendemain, Louise a rendez-vous à la banque et raccompagne Pierre « chez lui ». En réalité, il squatte dans quelques mètres carrés chez Jules (Hervé Pierre), un vieux bouquiniste qui le connaît depuis l’enfance et à qui il donne la main.

Jules informe Louise du handicap de Pierre et lui dit que, lorsqu’elle l’a percuté, il s’était enfui d’un véhicule le conduisant chez une psychologue. En effet Pierre est un hacker et il s’est introduit dans les banques de données du Ministère de la Défense et la psychologue a été mandatée pour décider ou non de son internement.

Louise, dans un premier temps, réticente à héberger Pierre, comprend que non seulement il n’est pas dangereux mais finit par apprécier les grandes qualités de cœur du jeune homme et finit par voir le monde comme lui le voit.

Autour du film

Le film est issu d'un long travail de documentation sur l'autisme de la part d'Eric Besnard, le réalisateur, et s'inspire entre autres des livres de Daniel Tammet et de Josef Schovanec.

Mon opinion

J’avais beaucoup aimé les talents de comédienne de la présentatrice VirgineEfira découverte, au côté de Pierre Niney, dans le charmant 20 ans d’écart.  Ce film est tout autant réussi et rafraîchissant. Je ne savais pas que ce film traitait de l’autisme de type Asperger (dont le nom n’est d’ailleurs prononcé qu’une fois) et j’ai trouvé que ce handicap était abordé avec une grande délicatesse. En effet, aussi étrange que cela paraisse, le réalisateur s’attache plus à nous montrer les atouts et les qualités de Pierre que ses difficultés. En réalité, après avoir vu ce film, on a plutôt l’impression que c’est nous, les gens « normaux » qui sommes autistes car nous n’avons pas la sensibilité exacerbée avec laquelle ils abordent le monde.

Merveilleux film, plein de fantaisie et de élégance, porté par des acteurs exceptionnels (Benjamin Lavernhe et Hervé Pierre sont tous deux de la Comédie française), et servi par une superbe image (de Philippe Guilbert) et une musique  aérienne de Christophe Julien.

Sur l'autisme, voir aussi :
Dans le même esprit :

LE GRAND JEU film de Nicolas Pariser (FR-2015)


Le Grand Jeu est un thriller français réalisé par Nicolas Pariser et sorti en 2015.

Résumé

Pierre Blum (Melvil Poupaud), un écrivain de quarante ans qui n’a plus rien écrit depuis  les années 2000 après avoir connu la gloire avec un best-seller, rencontre, un soir, sur la terrasse d'un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin (André Dussolier). Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans son passé de militant d’extrême-gauche et mettra sa vie en danger. Au milieu de ce tumulte, Pierre tombe amoureux de Laura (Clémence Poésy), une jeune militante, mais dans un monde où tout semble à double fond, à qui peut-on se fier ?

Le Grand jeu s'inspire librement de l'affaire Tarnac, qui s’est progressivement dégonflée après que les charges de terrorisme (pour des sabotages supposés de caténaires de lignes TGV) aient été abandonnées par la justice.  Le réalisateur Nicolas Pariser prend toutefois ses distances avec la réalité. Ainsi, il a très vite décidé de ne pas s'intéresser plus que ça à l'affaire et n'a donc pas fait un travail poussé de documentation. Bien sûr, Le Grand jeu se veut réaliste mais l'affaire doit être considérée davantage comme le point de départ d’une démarche romanesque plutôt que comme centrale dans le film.

 Distribution

  • ·         Melvil Poupaud : Pierre Blum
  • ·         André Dussollier : Joseph Paskin
  • ·         Clémence Poésy : Laura
Mon opinion

Le film hésite entre le thriller et la politique, et s'inspire vaguement de quelques personnages troubles du monde politique et d'affaires glauques sans prendre parti. Il en résulte un film boiteux, mal écrit, mal foutu et ennuyeux à mourir. Les acteurs ne sont pas en cause : Melvil Poupaud est parfait en auteur "has been" quarantenaire qui, par la force des choses, se recycle en "nègre", André Dussolier est plus que parfait dans le rôle d'un homme de l'ombre victime de ses manipulations peu glorieuses, Clémence Poésy, lumineuse... Mais quel mauvais film ! Tout le monde n'est pas Roman Polansky et son remarquable The Ghost writer ou même, pour le comparer à un autre film français, intelligemment inspiré des dessous de la politique française, Quai d'Orsay, de Bertrand Tavernier, véritablement jubilatoire. Rien de tel avec le film de Pariser, seulement de la confusion et de l'ennui.
Voyez plutôt :

samedi 9 janvier 2016

DOMINION série fantastique (USA-2014-...)



Dominion est une série télévisée américaine en 21 épisodes de 41 minutes créée par Vaun Wilmott dérivée du film Legion (en français : Légion, l’armée des anges), de Scott Charles Stewart, sorti en mars 2010. La série a été diffusée entre le 19 juin 2014 et le 1er octobre 2015 sur Syfy aux États-Unis et à l'automne 2014 sur Showcase au Canada. En France, Suisse et Belgique, la série est diffusée depuis le 14 octobre 2014 sur Syfy. Cependant elle reste inédite dans les autres pays francophones. La 1ère saison est disponible en DVD depuis février 2015. La 2ème saison est annoncée pour le printemps 2016. 

Résumé

La série est une suite du film Legion, dont il reprend certains des personnages. Dieu a disparu de la surface de la Terre et son lieutenant, l'archange Gabriel, rendant responsable l'humanité de cet état de fait, décide d'éradiquer la race humaine. Bien que la plupart des anges supérieurs restent neutres, Gabriel a convaincu les anges inférieurs, les « chiens du ciel », aussi surnommés « eight ball » (boule de billard américain numéro 8) par l'homme en raison de leurs yeux noirs, de se joindre à lui. L’action se déroule à Vega (autrefois Las Vegas), l’une des villes fortifiées où l’humanité tente de survivre. A contrario, le frère de Gabriel, Michael, a choisi de prendre la défense des humains jusqu'à ce qu'un sauveur prophétique, l'Elu, apparaisse.

Personnages

-          Le Sgt. Alex Lannon : Est un jeune soldat de classe V-2 rebelle, sergent du Corps de l'Archange de Vega. Alex est l'amant de Claire et le fils de Charlie (de Légion). A la mort de Jeep, il découvre qu'il est l'improbable sauveur de l'humanité, connu comme « l'Élu », et le personnage central de l'Église du Sauveur, la religion non officielle mais dominante de Vega.

-        -  Michael : L'Archange, qui, au moment du déclenchement de la guerre entre ses frères les Anges et l'humanité, a quitté les siens pour venir en aide aux humains. Michael est le frère de Gabriel qui est devenu son ennemi. C'est un guerrier légendaire considéré comme le plus grand de tous les Archanges. Michael a lutté contre les armées de son frère, et a contribué à gagner la guerre pour l'humanité. Il est maintenant le gardien de Véga, sa nouvelle maison, et garde un œil sur la ville depuis le haut de sa tour isolée. Autour de lui, Michael a constitué le Corps de l'Archange, la première ligne de défense de Véga. Michael a prouvé être un allié précieux, il est le principal conseiller de Riesen, le guide et le protecteur d'Alex, et l'amant de Becca.

-        - Claire Riesen est la fille du général Riesen. Elle enseigne bénévolement aux orphelins de Véga et croit en l’Église du Sauveur. Claire est de facto "la princesse" de la ville, héritière présomptive au siège de son père en tant que dirigeante de Véga. Claire est profondément opposée au système des classes de Véga, et sa défense des droits du peuple ont fait sa renommée parmi les gens du peuple. Elle est l'amante d'Alex (une relation qui leur est interdite car ils ne sont pas de la même caste), mais est fiancée contre son gré à William Whele, fils du consul David Whele.
-        -   Le « Principat » William Whele est le fils de David. A la différence de son père, c’est un idéaliste et un vrai croyant de l'Élu. William est le leader bienveillant et religieux de l'Église du Sauveur. Il est fiancé à Claire, avec qui il a grandi et qu'il aime sincèrement. Bien qu'il révère apparemment Alex comme l'Élu, il est secrètement un Acolyte Noir, qui adore Gabriel comme un dieu.
-       - Arika : Une diplomate d'Helena, l'une des villes qui ont émergées à la suite de la guerre. Elle est l'épouse-consort de la reine Evelyn. Helena étant une puissance neutre et la seule puissance restante à la tête d’une armée de l'air dans cette région, la reine Evelyn l’envoie à la tête d'une délégation en visite à Véga dans le but officiel de maintenir la paix. Pour faciliter ses efforts, Arika commence une relation secrète avec David. Elle se révélera comme étant Evelyn et a une relation avec Uriel.

-      -   Le consul Becca Thorn : Chef de la maison Thorn, Becca est l'un des sénateurs de Véga ; elle est aussi responsable du personnel scientifique et médical de la ville et supervise tous leurs efforts. Becca est la seule à savoir que Riesen peut mourir à tout moment d’une insuffisance cardiaque. Elle est une rivale de David au sénat, une amie proche de Claire et la maîtresse de Michael, ce qui ne l'empêchera pas de disséquer vivant des anges pour mieux les connaître.

-      -      Le consul David Whele : Il est à la tête de la maison Whele et il est le père de William. David est l'un des sénateurs de Véga, le secrétaire du Commerce et administrateur en chef de Véga. C'est un politicien impitoyable et rusé qui entretient une relation énergique et imprévisible avec Riesen, le seul homme dans la ville qui soit plus puissant que lui. Il envisage avec son fils de destituer Riesen en faisant de William le seigneur de la ville par son mariage avec Claire. Ancien télévangéliste avant la guerre, il croit vraiment en Dieu, mais voit maintenant que tout ce qu'il croyait ne tient plus, bien qu'il utilise narcissiquement la psychologie de la foi qu'il a déjà embrassée pour faire progresser sa position et celle de son fils. Il est avec véhémence contre l’Église du Sauveur, et estime qu'Alex est la plus grande menace pour ses plans de prise de contrôle de Véga, et que le fait qu'il soit l'Élu peut amener la ruine de leur société.
-     -  Le général Edward Riesen : Il est le chef de Maison Riesen et le père de Claire. Riesen est le commandant militaire de la ville, un dirigeant désintéressé de Véga. Pendant la guerre, Riesen était un personnage-clé qui a conduit l'humanité à la victoire. Alors qu’elle était au bord de l'extermination, il a rallié l'humanité et organisé les survivants valides sous sa direction. Après près de deux décennies de guerre, Riesen fut responsable de la destruction de l'armée des anges et a anéanti la capacité de Gabriel de mener la guerre à grande échelle. Par la suite, Riesen et ses plus proches conseillers ont fondé la ville fortifiée de Véga. Inspiré par sa formation à West Point, le général Riesen a travaillé avec le Sénat pour concevoir et créer le système de classe de Véga, un ordre social rigide axé sur les professions qui assurent le travail essentiel de construire et de gérer Véga. Cependant, il affirme que ce n'était qu'une mesure temporaire et se rallie à l'opposition de sa fille contre ce système. Il espère abdiquer et faire de Véga vers une république. Il croit que sa fille Claire doit hériter de son siège en tant que dirigeante, un siège pour lequel elle aura besoin d'un mariage arrangé avec William Whele afin de se défendre de David Whele. Riesen est gravement malade et peut mourir à tout moment, ce dont seule Becca Thorn est au courant. Riesen entretient une relation secrète avec Clémentine, un ange aux yeux noirs qui fut autrefois la mère de Claire et la femme de Riesen. Elle meurt durant une "extraction" tentée par Alex.

-      - Gabriel : Archange et chef des armées des anges, ennemi des hommes, Gabriel a mené la majorité de ses frères dans la guerre pour mettre fin à l'humanité - il est responsable d'avoir poussé l'humanité au bord de l'extinction. Méprisant et jaloux envers la position privilégiée de l'humanité, il justifie ses actions et sa colère par leur usage abusif du monde qu'il croit appartenir aux anges. Il soupçonne l'humanité d'avoir conduit à la disparition de Dieu. Gabriel est le frère de Michael, qui est devenu son ennemi, et lui confie sa conviction que, lorsque l'humanité aura disparu, Dieu reviendra.

-          - Uriel : archange et sœur de Michael et de Gabriel. Elle a aussi une relation avec Evelyn (aka Arika).
-        -   Jeep Hanson : C’est le père adoptif d'Alex et mari de Charlie (de Légion). Jeep est un héros de Véga, présumé mort pendant la guerre, et connu à Véga comme étant le "prophète" de l'Élu. Il revient à Véga après quatorze ans, guerrier oublié ayant travaillé depuis longtemps à décoder les tatouages sur son corps, tandis que Michael protège et surveille Alex. Il est tué peu de temps après son retour par - - Roan, un ange supérieur déguisé en enfant humain. Au moment de sa mort, ses tatouages passent sur le corps d’Alex.
-      - Sgt. Noma Walker : Un sergent du Corps de l'Archange de Véga, Noma est une ami d'Alex. Elle connaît sa relation interdite avec Claire, mais lui fait assez confiance pour garder son secret. Elle se révélera finalement être un ange supérieur au service de Michael.

-        -   Bixby : Une jeune orpheline de basse classe (V-1) que protège Alex protège. Alex a formé le projet de s’enfuir de la ville avec Claire et il veut emmener Bixby. Luttant pour survivre à l'origine, Bixby est témoin de la révélation d'Alex comme l'Élu, et est maintenant sous la protection de la maison Riesen, améliorant considérablement son niveau de vie. Mais elle sera tuée par David Whele.

-         -  Roan : Est un ange supérieur et membre des puissances allié de Gabriel.
-        -   Furiad : Est lui aussi un ange supérieur, membre des puissances, lieutenant de Gabriel.
-     - Ethan Mack : Est un soldat du Corps Archange de Vega, ami et compagnon d'armes de Noma et d’Alex.
-          - Lena : Est une adolescente qui vit dans Vega et est amoureuse d’Alex.

Distribution
  • ·         Christopher Egan : Sgt. Alex Lannon (L’élu)
  • ·         Tom Wisdom : L’archange Michael
  • ·         Roxanne McKee : Claire Riesen
  • ·         Luke Allen-Gale : Principauté William Whele
  • ·         Shivani Ghai : Arika
  • ·         Rosalind Halstead : Consul Becca Thorn (saison 1)
  • ·         Anthony Head : Consul David Whele
  • ·         Alan Dale : Général Edward Riesen
  • ·         Carl Beukes : L’archange Gabriel (récurrent saison 1, principal depuis la saison 2)
  • ·         Langley Kirkwood : Jeep Hanson (saison 1)
  • ·         Betsy Wilke : Bixby (saison 1)
  • ·         Luam Staples : Roan
Autour de la série

La série a été filmée au Cap en Afrique du Sud.

Films ou séries mettant aussi en scène des anges (ou des démons !)

  • Les ailes du désir (film 1987)
  • La cité des anges (film 1998)
  • Fallen (mini série 2006-2007)
  • Ange ou démon (mini série 2011)

  • samedi 2 janvier 2016

    TOLSTOI, LE DERNIER AUTOMNE, film de Michaël Hoffman (2010)


    Tolstoï, le dernier automne (The Last Station) est un film germano-russo-britannique réalisé par Michael Hoffman, sorti aux États-Unis le 15 janvier 2010 et en France le 8 décembre 2010.

    Résumé
    Ce film débute à l'aube de la révolution bolchévique. Nous sommes en 1907, quelques années avant la mort de Léon Tolstoï (Christopher Plummer), qui interviendra en 1910, lors de son  dernier voyage en train (d'où le titre original : The last station, la dernière gare, mais aussi une allusion à la dernière station du Christ lors de sa montée au calvaire) pour échapper aux scènes continuelles que lui fait sa femme, la comtesse SofyaTolstoï (Helen Mirren), afin de le soustraire aux manœuvres de ses disciples. En effet, ceux-ci, conduits par Vladimir Chertkov (Paul Giamatti), interprète intégriste de la pensée du vieil homme, le poussent à déshériter sa famille en faveur de la cause des "tolstoïens", présentée comme une nouvelle église et une arme contre le régime du tsar.  Comme Chertkov, considéré comme dangereux par la police impériale, est assigné en résidence à Moscou, il lui est interdit d'approcher Tolstoï, qui vit dans son domaine isolé d'Isnaïa Poliana (la clairière aux bouleaux). Il embauche donc un jeune secrétaire privé, Valentin Boulgakov (James McAvoy) dans le but de lui servir d'espion auprès de Tolstoï pour parvenir à ses fins. Mais les choses ne se passent pas exactement comme l'aurait voulu Chertkov car Valentin, sincère admirateur de Tolstoï, est non seulement reçu en ami à Isnaïa Poliana, mais il comprend les raisons de Sofia, qui refuse de voir sa famille dépouillée. Il la sauvera même d'une tentative de suicide qu'elle fera lorsque son mari aura, en pleine nuit, quitté le domaine où il ne reviendra jamais.  


    Mon opinion sur ce film

    J’ai eu beaucoup de mal à voir ce film jusqu’au bout. Pourtant, je voue une véritable passion à la grande actrice anglaise Helen Mirren dont j'avais apprécié l'extraordinaire prestation dans The Queen, et à l’acteur écossais James McAvoy. Et pourtant, quelle que soit la valeur des acteurs, la sauce ne prend pas. C'est sans doute dû au scénario et à la réalisation de, Michael Hoffman, il est vrai peu connu pour ses œuvres précédentes bien qu'il ai réalisé à ce jour 14 films dont aucune n'a, à ma connaissance, marqué l'histoire du cinéma. En regardant la liste de ses films, je me suis rappelé avoir vu de lui une pompeuse et insipide adaptation du chef d’œuvre de Shakespeare, Le songe  d’une nuit d’été  qui, malgré une pléiade de grands acteurs, ne m'avait pas enthousiasmé.

    Sans doute Sofia Tolstoï fut-elle telle qu'interprétée dans le film, une femme amère, qui se sentait rejetée par un homme qu'elle adulait et se comportât-elle ainsi que nous le montre le film. Mais était-il besoin de cette répétition de scènes hystériques pour nous le faire comprendre ? 

    En fait, la seule scène du film que j’ai appréciée et qui m'ait ému, c'est la triste fin de Tolstoï, dans cette gare perdue du fin fond de la Russie, où il refuse de voir une dernière fois la femme qui l'a tant aimé. Tout le reste n’est qu’un lourd pensum, hélas assez affligeant, dont ne surnage que le jeu subtil et lumineux de James McAvoy.