vendredi 12 septembre 2014

THE HISTORY BOYS film de Nicolas Hytner (GB-2006)


The History boys  (titre du film distribué en France :  Wild generation) est une comédie dramatique britannique réalisée par Nicholas Hytner sur le scénario d’Alan Bennett d'après sa pièce, sortie en 2006.

Synopsis

L’histoire se déroule dans une Grammar School de Sheffield en 1983. Huit élèves,  Crowther, Posner, Dakin, Timms, Akthar, Lockwood, Scripps, and Rudge terminent brillamment leur scolarité et peuvent envisager de se présenter à Oxford ou Cambridge. Il leur manque seulement de réussir l’épreuve d’histoire. Tous leurs profs se mobilisent donc pour les préparer à cette dernière épreuve. Le directeur des études, connu sous le pseudonyme d’"Hector" (Richard Griffiths), et leurs autres enseignants, en particulier  leur professeur d’histoire, Mrs Lintott (Frances de la Tour) s’adjoignent les services d’un enseignant extérieur,  Irwin pour préparer les élèves aux examens d’entrée de l’Université. Mais le style d’ Irwin est complètement différent de celui de ses collègues.

Mon opinion

On se demande vraiment ce qui a pris aux producteurs (ou aux distributeurs français) de changer le titre anglais The History boys pour le remplacer par un titre aussi peu approprié que Wild generation (Mot à mot : « Génération sauvage »). Sans doute ont-ils pensé que cela serait plus commercial ? Personnellement, je l'aurais plutôt intitulé The Hector's boys par référence au professeur de littérature et de poésie magnifiquement interprété par Richard Griffiths. La présentation au dos de la jaquette du DVD est tout aussi trompeuse et inexacte que le titre. Les jeunes que met en scène ce film, en terminale au lycée de Cutler dans le Yorkshire, ne sont ni des loubards, ni des cancres et encore moins "en pleine rébellion contre leurs profs". Au contraire : ils ont des relations, sans doute très libres et que l'on n'accepterait difficilement chez nous avec leurs professeurs, mais toujours empreintes de respect mutuel.

Ce film m'a beaucoup fait penser à trois autres films que j’adore : Be happy, de Mike Leigh, pour sa bonne humeur et son côté déjanté, au cultissime Le cercle des poètes disparus, sans sa fin tragique, - même si ce film n'est pas exempt de drames - pour son côté farfelu et son amour profond de la littérature et de l'enseignement, et à  My name is Hallam Foe, pour sa verdeur de langage et sa liberté de ton. Je l’ai donc naturellement classé parmi les "feel-good movies" (les films qui rendent heureux) dans lesquels on trouve toujours des personnages un peu foldingues (mais nous sommes au royaume de Sa Gracieuse Majesté, que diable !), qu'il s'agisse des profs ou des élèves mais tous sont attachants à des degrés divers. En un mot, tout cela est si « typically british »  que tous ceux qui, comme moi, adorent cette culture à la fois si coincée et si libérée, seront ravis du début à la fin du film.

Les jeunes acteurs sont, une fois de plus, épatants, et ceux qui, comme Richard Griffiths ((l'ignoble oncle Vernon d'Harry Potter, ici dans un registre beaucoup plus sympathique), Frances de la Tour ou Clive Merrison (le directeur), ont une longue carrière derrière eux, sont parfaits dans leur rôle. Quant à l'acteur qui joue le rôle du jeune prof d’histoire, Irwin (Stephen Campbell Moore), je n'en avais jamais entendu parler et j’ai été étonné de découvrir qu’il avait déjà une carrière impressionnante à son actif (aussi bien au théâtre qu'à la télévision ou au cinéma, où il a tourné dans une 10e de films). J’espère bien le revoir dans un rôle à la hauteur de son talent. Tout cela donne un film sympa, très drôle, dont l’émotion et le côté humain ne sont jamais absents. Un film qui mérite d'être mieux connu.

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