vendredi 1 novembre 2013

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet par Jean-Pierre Jeunet (2013)




Synopsis 

Le film est une adaptation du roman "The selected works of T.S. Spivet" de Reif Larsen.

T.S. Spivet, un enfant de dix ans, vit dans un ranch isolé du Montana avec ses parents, sa sœur Gracie et son frère Layton. T.S. est un enfant surdoué, qui, comme la plupart des enfants surdoués, est incompris de ses enseignants et de son entourage. Il s'intéresse à la géologie, à l'astronomie, à la cartographie et les inventions scientifiques le passionnent. En cela, tout le sépare de son frère (faux) jumeau, Layton, qui, comme leur père, est un petit dur et vrai cow-boy, fasciné lui par les armes à feu et la vie au grand air. La mère (Helena Bonham Carter, qui incarnait l'hystérique et gravement atteinte Bellatrix Lestrange dans Harry Potter), est une scientifique qui étudie les insectes. Quant à la soeur aînée, elle ne rêve que de devenir une reine de beauté. On le voit, on ne peut pas dire que l'on ait affaire à une famille bien assortie, même si, malgré tout, elle est aimante et vit dans une relative harmonie. Cet équilibre est brisé à partir du décès accidentel de Layton, tué par sa propre carabine. A partir de là, le chien Tapioca se met à ronger les seaux en métal, le père prend ses repas sous la pluie juché sur son cheval, et plus personne ne se parle. 

Pendant ce temps, du haut de ses dix ans, T.S., réfugié dans son monde d'inventions, crée une machine à mouvement perpétuel et en envoie les plans pour concourir au prestigieux prix Baird du Smithsonian Institute de Washington. 

Lorsqu'il reçoit un appel du Smithsonian lui annonçant que son invention est retenue pour le prix, il se fait passer pour son père, jugeant que s'il dit son âge réel, il n'aura aucune chance d'être pris au sérieux. 

Dans un premier temps, dépassé par ce qui lui arrive, il n'en parle pas chez lui et choisit de renoncer à se rendre à Washington puis, en secret, se décide à partir, seul, à l'autre bout des Etats-Unis. Ayant fait sa valise (un grand moment !), il s'embarque clandestinement à bord d'un train de marchandises qui va jusqu'à la capitale fédérale. C'est là que commence "l'extravagant voyage", en réalité moins extravagant que ne le laisse supposer le titre. On s'attend en effet que ce long voyage soit émaillé d'une cascade de contretemps et d'incidents et que l'on tremble à chaque instant pour le jeune héros. Il n'en est rien : le voyage se révèle plus routinier que proprement "extravagant". Mais c'est tant mieux car on prend le temps d'apprécier les majestueux paysages américains somptueusement filmés par la caméra de Bruno Delbonnel, remarquable directeur de la photo qui avait aussi travaillé sur Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles ou... Harry Potter et le prince de sang mêlé. On ne saurait passer sous silence les beaux moment que T.S. partage avec le vagabond Deux Nuages (remarquable scène avec Dominique Pinon), ou avec le chauffeur de camion-photographe. Mais ce qui compte, c'est la multitude de petits instants de bonheur ou de tristesse fugaces que l'enfant partage avec le spectateur tout au long de ce voyage qui aurait pu, sinon, paraître interminable.

Mon opinion sur ce film

je dois dire qu'auparavant, je n'avais jamais été un grand fan de Jean-Pierre Jeunet : Malgré la critique unanime, je n'avais pas mordu à son grand succès "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" et encore moins à "Un long dimanche de fiançailles", sans compter des films comme "La cité des enfants perdus" ou son dernier film au titre improbable et au scénario affligeant "Micmacs à tire-larigot". Mais, dans le cas de L'extravagant voyage, j'avoue que j'ai été séduit et que je ne saurais trop conseiller, à tous ceux qui ont conservé le sens de l'émerveillement, de courir voir ce film avant qu'il ne disparaisse des écrans.

Je voudrais saluer aussi la prestation du jeune acteur, jusqu'ici inconnu, qui joue le rôle-titre. Il s'appelle Kyle Catlett et, même s'il n'est pas un acteur débutant (il a travaillé depuis l'âge de 7 ans sir plusieurs séries), c'est son premier film. A la différence d'autres jeunes acteurs (je pense à Asa Butterfield qui, avec ses yeux extraordinaires, ne passe pas inaperçu), Kyle a le physique de n'importe quel enfant de cet âge. Mais quelle présence, et quel jeu ! On ne peut que lui tirer un grand coup de chapeau.

Coup de chapeau aussi aux réalisateurs du générique de fin, d'une rare inventivité (je pense aux génériques des Enfants de Timpelbach ou du Petit Nicolas). Un conseil : attendez sagement que la dernière image ait quitté l'écran pour quitter votre siège, vous ne le regretterez pas.

Ma note : 5/5 (Un feel-good movie à ne pas rater)  

Films dans le même genre :


  • Hugo Cabret
  • Les enfants de Timpelbach
  • Le petit Nicolas
  • Extrêmement fort et incroyablement près

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