mardi 26 mai 2015

LES BIEN-AIMES de Christophe Honoré (FR-2011)


Les bien-aimés, film français de Christophe Honoré (2011), présenté en clôture du festival de Cannes 2011.

Synopsis

Le film commence en 1964 à Paris. Madeleine (Ludivine Sagnier) est vendeuse dans un magasin de chaussures. Après un larcin, elle perd son emploi et se retrouve à la rue, se prostituant occasionnellement. Cette activité lui fait rencontrer Jaromil (Radivoje Bukvic) , un séduisant médecin tchèque, dont elle tombe amoureuse, qui l'épouse et l'emmène avec lui à Prague. Elle devient maman d'une petite fille, Véra. Mais les choses ne se passent pas comme elle l'imaginait. Prague est encore sous contrôle communiste et son mari, engagé dans la lutte contre les communistes, passe plus de temps avec les militants et, en séducteur invétéré, dans les bras de jeunes militantes plus jeunes que sa femme, qu'avec elle. Ayant découvert qu'il la trompait, elle quitte Prague envahie par les chars russes, et rejoint Paris avec sa fille.

Dix ans ont passé. Madeleine s'est remariée avec François, un jeune garde républicain, qui a adopté Véra comme sa propre fille mais, de passage à Paris, Jaromil convainc Madeleine de le revoir et ils retombent dans les bras l'un de l'autre. Jaromil insiste même pour qu'elle quitte son mari et retourne vivre avec lui. Madeleine est sur le point de céder mais elle se ravise au dernier moment.

En 1997, Véra, qui est devenue adulte (elle est maintenant interprétée par Chiara Mastroiani), accompagne Clément (Louis Garrel) qui est à la fois son ami et son amant, à Londres pour la promotion de son dernier livre. Dans une boîte, ses yeux croisent celui d'un musicien américain, Henderson (Paul Schneider), et elle quitte Clément pour cet inconnu. Mais Henderson lui apprend qu'il est gay, provoquant la fuite de Véra. Mais, quelques jours après, Henderson rejoint Véra au Centre culturel français où Clément fait la promotion de son livre. En cachette de Clément, ils font l'amour dans les toilettes du centre mais Clément les surprend. Fou furieux de la trahison de Véra, il la chasse de sa vie.

Madeleine (Catherine Deneuve), vit à Reims avec François (très pâle Michel Delpech) mais, lors de chacun de ses passages à Paris, elle rejoint Jaromil. Lors d'une de leurs rencontres, Jaromil est tué dans un accident.

En 1998, Véra, qui ne pense qu'à Henderson le rejoint à Londres où celui-ci lui apprend qu'il est séropositif.

En 2001, Véra a rendez-vous à New-York avec Henderson car elle veut lui demander de lui faire un enfant. Mais, en raison des attentats du 11 septembre, tout vol vers les Etats-Unis est interrompu et son avion atterrit à Montréal où Henderson vient la rejoindre avec son amant du moment. Epuisés les uns et les autres, brisés par les images terribles qui passent en boucle à la télévision, Véra, en pleine dépression vole et avale les médicaments d'Henderson. On la retrouve, trop tard, écroulée dans un coin du bar de l'hôtel.
En 2007, Clément, à la demande de François, vient à Reims pour l'anniversaire de Madeleine qui, depuis la mort de Jaromil et de sa fille, passe par des cycles d'excitation et de déprime. Le jour de son anniversaire, enfermée dans sa chambre, elle refuse d'ouvrir à qui que ce soit, sauf à Clément. Ensemble, ils partent à Paris sur les lieux où elle a rencontré Jaromil et, ensemble, ils évoquent le souvenir de leurs amants respectifs qu'ils n'ont jamais pu oublier.

Mon opinion sur ce film

J'avais adoré les Chansons d'amour pour leur légèreté et la joie de vivre que ce film dégageait malgré les difficultés de l'existence. La mort y était aussi présente puisque Julie (la charmante Ludivine Sagnier), la fiancée d'Ismaël (Louis Garrel), meurt d'un arrêt cardiaque dès le début du film et que le reste est une valse-hésitation de sentiments contrariés entre Ismaël, Erwan et Alice.

Rien de tel dans Les Bien-aîmés, film déprimant où l'égoïsme des passions prime sur celle des sentiments. D'autre part, bien qu'écrites par Alex Beaupain, les chansons qui accompagnent ce film sont moins prenantes, moins bien intégrées au scénario que dans Les chansons d'amour. On a l'impression de quelque chose de beaucoup plus artificiel, de plaqué, que dans le précédent film où la BO faisait partie intégrante des dialogues.

Distribution

Bien entendu, on continue toujours à être séduits par le charme et la fraîcheur de Ludivine Sagnier. Chiara Mastroïani est aussi bien dans son rôle, comme Catherine Deneuve, toujours parfaite mais c’est une fois de plus Louis Garrel, dont la présence magnétique éclipse tous ses camarades et ne peut laisser personne indifférent. Les seconds rôles en sont si complètement insipides (particulièrement Michel Delpech) qu'on les perd complètement de vue. 

Mon classement : Mitigé. Voir plutôt Les chansons d'amour.

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