lundi 2 décembre 2013

UN CHÂTEAU EN ITALIE de Valeria Bruni-Tedeschi (2013)


Troisième long métrage de Valeria Bruni-Tedeschi, un Château en Italie a été présenté au Festival de Cannes 2013 et est sorti en salle le 30 octobre 2013. Avec Valéria Bruni-Tedeschi, Louis Garrel.

Synopsis

Ce film est en grande partie autobiographique inspirée par sa propre famille, une famille de nobles italiens ruinés qui tentent de garder leur château historique, truffé d'eouvres d'art, mais doit s'en séparer pour des raisons économiques.

Les personnages principaux sont la mère (joué par la propre mère de la réalisatrice dont la ressemblance avec une certaine Carla est frappante), grande bourgeoise-bohème ruinée veuve d'un industriel qui a dû vendre ses usines mais tente de faire encore bonne figure, le fils, malade du sida, pour qui il ne peut être question de vendre le patrimoine familial et dont on attendra lâchement la mort pour le faire, Valéria  Bruni-Tedeschi, qui joue le rôle d'une ex-actrice en quête permanente du grand amour, Nathan (Louis Garrel, ex-compagnon de Valéria dans la vie), son amant, aussi inconstant qu'un homme peut l'être, etc.

Mon opinion sur ce film

Pour moi, ce film, sur lequel j'avais lu de très bonnes critiques, a été une grosse déception. Je n'ai vraiment pas aimé cette ambiance de paumés qui se filment le nombril. Cette succession de plans où l'on traîne savamment son ennui et sa (relative) pauvreté cache mal la vacuité totale du propos que, par ailleurs, on comprend dès les premières images. A Cannes, le film - qui faisait tout de même partie de la sélection officielle - a été accueilli "avec une tiédeur printanière" (Les Inrocks), peut-être parce qu'il ne vaut pas mieux. En effet, bien que nominé 7 fois, y compris pour la Palme d'or (on croit rêver !), il n'a obtenu aucune récompense.

L'impression que l'on garde de ce film est celle que l'on ressent après avoir mangé une crème glacée qui aurait fondu : c'est en effet doux et insipide, mais parfaitement écœurant. En tout cas, rien de "cruel" (comme on voudrait nous le laisser entendre) dans ce tableau pitoyable de la noblesse-bourgeoisie déliquescente, rien de cruel non plus, sauf si l'on confond ces deux adjectifs avec l'hystérie parfaitement grotesque de certaines scènes (celle de l'insémination artificielle est particulièrement pénible et d'un mauvais goût à la limite du supportable). Rien de drôle, non plus (on sourit à peine, mais on ne rit pas, en tout cas, moi je n'ai pas ri ni d'ailleurs aucun des rares spectateur dans la salle). Quant à l'émotion, je n'en ai ressenti aucune alors que le scénario l'aurait permis. Sur ce dernier point, je rejoins totalement le critique de l'Humanité qui résume en une phrase ce que j'ai ressenti : "Difficile de s'émouvoir des tourments de ces êtres gâtés, notamment Valéria Bruni-Tedeschi dont les éclats sont lassants."

Mon classement 3/5 : Pour paraphraser l'encart publicitaire annonçant la sortie du DVD (déjà !) qui cite Le Monde "Drôle et intelligent", je dirais pour ma part "Pas drôle et exaspérant" !


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