Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Main dans la main est une comédie dramatique française réalisée
par Valérie Donzelli. Le film est sorti le 19 décembre 2012 en France.
Résumé
Hélène Marchal (Valérie Lemercier) est professeur à l’école
de danse du prestigieux Opéra Garnier. Joachim Fox (Jérémie Elkaïm) travaille chez un miroitier à Commercy. Lorsqu’il
vient à Paris pour prendre les mesures de nouveaux miroirs pour la salle de
danse où travaille Hélène Marchal, une force étrange le pousse à l’embrasser. A
partir de cet instant, ils sont liés par un sort qui les force à rester l’un à
côté de l’autre, à faire les mêmes gestes au même moment, comme un couple de
marionnettes reliées par des fils invisibles.
Mon opinion sur ce film
J’avais adoré Laguerre est déclarée, le précédent long métrage très réussi de Valérie
Donzelli dans lequel elle raconte, avec une grande sensibilité, comment elle et
son compagnon de l'époque, Jérémie Elkaïm, ont
lutté contre la maladie de leur fils.
En visionnant Main
dans la main, je m’attendais à retrouver l’esprit deLa guerre est déclarée, tout en sachant que l’argument de départ,
passablement saugrenu, allait nous embarquer sur une voie toute différente.
Un
adage dit que les meilleures blagues sont les plus courtes. Or, dans ce cas, l'idée
absurde qui tient lieu d'intrigue trouve très vite ses limites et devient d’autant
plus agaçante qu’on ne comprend pas quel but poursuit la
réalisatrice. En effet, le film tourne rapidement à vide car l’exercice de
style atteint très vite ses limites. C’est d’ailleurs tout le problème du film :
la juxtaposition de situations (dont certaines sont intéressantes, intrigantes,
voire réussies) qui n’ont rien à faire ensemble et dont on ne voit pas la
cohérence. Le spectateur finit par trouver le temps long alors qu’objectivement
le film, qui ne dépasse pas les 90 min., ne l’est pas. Les situations qui
devraient être cocasses ne sont pas drôles, les dialogues ne font pas rire. Hormis
les scènes de danse et la bande son du film, tout sonne faux : Jérémie Elkaïm a beau faire jeune, on a du mal à croire qu'il est champion de skate, d’autant qu’on ne voit pas ce que ces scènes apportent au
film ; la scène de striptease de Valérie Lemercier n’a comme mérite que
de nous révéler un corps de déesse et qu’elle porte les rideaux comme
une robe de grand couturier. Mais où cela nous mène-t-il ? A New York,
pour assister à un feu d’artifice depuis le haut d’un building de Manhattan ?
Et après ?
On retrouve cependant l’univers singulier de Valérie Donzelli, décalé
et original, à
travers quelques belles images et quelques moments magiques (en particulier
lorsque Joachim « signe » la chanson The man I love dans l’interprétation
un peu grinçante de Sophie Tucker). Le problème est que, pas plus que pour les autres, on ne comprend pas la justification
de cette scène. On en est d’autant plus dépité que l’on doit reconnaître
que tout talent n’est pas absent de cet exercice.
Jérémie Elkaïm est la seule force
du film. Quant à Valérie Lemercier, dont je crains toujours le cabotinage et
les excès, elle m’a beaucoup moins agacé que ce que je le craignais, beaucoup
moins en tout cas que Valérie Donzelli. Voyez plutôt :
La guerre est déclarée est un film français réalisé par Valérie Donzelli, sorti en 2011. Il s'agit du deuxième long métrage de la réalisatrice après La Reine des pommes. Synopsis
Dès le premier regard, Juliette (Valérie Donzelli) et Roméo (Jérémie Elkaïm) ont le coup de foudre l'un pour l'autre. Ils vivent ensemble, s'aiment et ont leur premier enfant, Adam.
Tout se passe bien sauf que le bébé pleure continuellement puis il est pris de violents vomissements et ne marche pas. Très vite, la pédiatre qui le suit constate quelque chose d'anormal et, suite à une consultation en urgence dans un service spécialisé, il s'avère qu'Adam souffre d'une tumeur au cerveau.
C'est le choc pour les parents et leurs familles. Juliette et Roméo, malgré la peur et l'angoisse, se décident à "déclarer la guerre" à la maladie et se jurent de rester optimistes jusqu'au bout... Le film est d'autant plus émouvant que l'histoire est celle-là même qui est arrivée à Valérie Donzelli et à Jérémie Elkaïm, alors couple à la ville, qui ont co-écrit, joué et filmé eux-mêmes leur propre histoire et celle de leur fils, Gabriel, qui a survécu.
Mon opinion
Malgré les critiques élogieuses que j'avais lues, j'avais hésité à aller voir ce film lors de sa sortie, en raison de son sujet, la maladie d'un jeune enfant. Or, ce film est magnifique : il respire l'espoir, la force et l'envie de vivre, la joie. Filmé par séquences courtes, sans afféterie, il sonne juste du début à la fin. On rit, on pleure, on se réjouit avec ces jeunes parents, magnifiques tous les deux. On admirera d'autant plus ce film quand on saura qu'outre le courage qu'il a fallu à Valérie Donzelli et à Jérémie Elkaïm pour mettre en scène une histoire aussi douloureuse, ils l'ont fait sans moyens financiers, en décors naturels, avec un simple appareil numérique ! C'est un exploit technique tant les images sont belles, lumineuses, colorées et fraîches.
Par certains côtés, ce film, aux antipodes de certaines réalisations du cinéma français si nombrilistes, insipides et pédantes, m'a rappelé Clara Sheller ou Toi, moi les autres, films que j'ai aussi beaucoup aimés. Quelques très bons moments aussi dans la BO assez éclectique et bien choisie.
Récompenses
• Lors de sa présentation en ouverture de Semaine de la critique du Festival de Cannes 2011, le film a été suivi d'une standing ovation de plus de 10 minutes.
• Grand Prix du Festival du film de Cabourg 2011.
• Prix du jury, prix du public et prix des blogueurs au Festival Paris Cinéma 2011.
• Valois d'or au Festival du film francophone d'Angoulême 2011.
La Famille Bélier est une comédie
française réalisée par Éric Lartigau (L'homme qui voulait vivre sa vie), sortie en décembre 2014.
Résumé
Rodolphe Bélier (François
Damiens) et son épouse Gigi (Karin Viard), tous deux sourds, sont agriculteurs
en Mayenne. Si leur fils cadet Quentin (Luca Gelberg) est également sourd,
Paula, leur fille aînée (Louane Emera), est entendante : l'adolescente de seize
ans est une interprète indispensable pour toute sa famille, qu'elle aide dans
le travail et dans la vie de tous les jours, quand il s'agit de répondre au
téléphone, de traiter avec la coopérative agricole ou la banque ou de traduire
une consultation chez le médecin, même lorsqu’il s’agit des relations intimes
de ses parents. Au lycée, où la jeune fille est scolarisée en 3ème, Paula
choisit par hasard l’activité chorale. Leur professeur de musique Fabien Thomasson
(Eric Elmosnino), fan de Michel Sardou, remarque sa voix et la pousse à
participer au concours de la Maîtrise de Radio France : les parents de Paula, à
qui la musique est étrangère, sont déconcertés et même inquiets de cette
initiative qui, si leur fille est sélectionnée, va devoir l’obliger à partir à
Paris. Paula est confrontée en même temps à l'incompréhension de ses parents, à
ses propres doutes sur sa vocation musicale, sur ses devoirs vis-à-vis de sa
famille, et à l'incertitude d'une liaison avec Gabriel (Ilian Bergala) un
garçon de son âge avec qui elle est amenée à faire un duo pour le spectacle de
fin d’année du lycée. Dans le même temps, Rodolphe Bélier, mécontent de la
politique du maire du village, se met en tête, malgré son handicap, de se
présenter aux élections...
Autour du film
L'idée d'une entendante dans une
famille de sourds part d'une situation vécue par l'assistante de Guy Bedos,
Véronique Poulain, qui en a fait un livre autobiographique, Les Mots qu’on ne
me dit pas mais l'histoire est une création originale de Victoria Bedos, la
fille de Guy Bedos, qui a ensuite co-écrit le scénario avec Stanislas Carré de
Malberg.
Les deux acteurs qui jouent le
rôle des parents Bélier ne sont évidemment
pas sourds-muets mais celui qui joue le rôle de leur fils adolescent, Luca
Gelberg, l’est réellement de même que Bruno Gomila, qui incarne leur ami Rossigneux.
Pour préparer le tournage, Karin
Viard,Louane Emera et François Damiens ont appris le langage des signes. L'enseignement s'est fait à la
cadence de quatre heures par jour, pendant quatre à cinq mois.
Le tournage s’est déroulé à
Domfront (Orne), et au Housseau-Brétignolles en Mayenne avec cent-cinquante figurants
originaires de l'Orne, de la Manche et de la Mayenne. Les scènes qui se
déroulent dans l’établissement scolaire l’ont été au Collège de Marines dans le
Val d'Oise.
En raison du tournage dans la
région de Domfront, le film a été présenté en avant-première, le 3 octobre
2014, au casino de Bagnoles-de-l'Orne, ainsi que sa sélection au Festival
international du film d'Arras, le 7 novembre, dans la catégorie «
Avant-premières » en présence de l'équipe du film. La Famille Bélier est sorti
sur les écrans français le 17 décembre 2014.
Le réalisateur Éric Lartigau a
découvert Louane Emera lors d’un passage dans l’émission télévisée The Voice en
2013. Auparavant, celle-ci n’avait jamais envisagé de devenir comédienne.
Le film a déclenché une polémique
dans la communauté des sourds : la journaliste sourde anglaise Rebecca
Atkinson de The Guardian le considère « une nouvelle insulte cinématographique
à la communauté sourde » (« La Famille Bélier is yet another cinematic insult
to the deaf community ») Elle regrette aussi que les acteurs qui ont été
choisis « ne (soient) pas réellement des sourds ». Quant à la journaliste sourde Marylène
Charrière sur Websourd, elle reconnaît que « c'est bien de montrer au grand public
ce que signifie être sourd et d'utiliser la langue des signes française. La
plupart des gens sont ignorants, pensent que ce n'est pas une vraie langue » alors que la traductrice Julia Pelhate, de la même société, regrette : « Ce
qui est gênant, c'est que la langue des signes française ne soit pas respectée.
Il y a beaucoup de maladresses. Lors de l'avant-première à Toulouse, le 31
octobre 2014, le public sourd a dû lire les sous-titres, car il ne comprenait
pas la langue signée à l'écran ».
Il est à souligner que, pour Télérama, qui est rarement
tendre avec les films qu’il critique, La famille Béliern'est pas une comédie
lourde ni un mélo sur le handicap, mais est « tendrement loufoque, indifférent
au bon goût, mais jamais vulgaire ni méprisant. » Quant à la jeune actrice Louane
Emera, sa prestation a été encensée par France-Soir qui l'a considérée comme la «
nouvelle révélation du cinéma français ».
Le film a connu, dès sa sortie, un
succès immédiat auprès du grand public et celui-ci s’est prolongé pendant tout le mois de janvier. Dans
le box-office France du 27 janvier 2015, le film cumule 5 119 006 entrées pour
ses six semaines d'exploitation et passe à la deuxième place du classement des
entrées de la semaine.
Récompenses
Le film a été multi-récompensé
lors des Césars 2015 :
·Meilleur film
·Meilleur acteur pour François Damiens
·Meilleure actrice pour Karin Viard
·Meilleur acteur dans un second rôle pour Éric
Elmosnino
·Meilleur espoir féminin pour Louane Emera
·Meilleur scénario original
Mon opinion sur le film
Je viens de le voir dans une
salle comble plus d’un mois après sa sortie. Tous les publics étaient
représentés : public familial, jeunes couples, adolescents, etc. et de nombreux
éclats de rires ont émaillé la projection. L’émotion n’est pas absente non
plus, en particulier lors du passage où,
pendant le duo des deux jeunes gens sur la scène du lycée, le son est coupée
pour nous faire ressentir à nous, spectateurs « entendants », ce que
peut ressentir la famille Bélier devant la prestation de leur fille. Ou encore l'émouvante interprétation de "Je vole" lors de l'audition. Par
certains côtés, ce film m’a rappelé Intouchables et sa manière décomplexée d’aborder
le handicap, avec les travers de certains « entendants » qui se
ridiculisent en haussant démesurément la voix devant des sourds-muets (par ex.
le maire).
Par contre, si j’avais été juré aux Césars,
je n’aurais certainement pas attribué le prix de la meilleure actrice à Karin
Viard qui, à mon avis, en fait des tonnes et est parfois à la limite de l'hystérie : quels que soient ses mérites elle détonne dans le rôle d’une sourde-muette. Par contre, j’ai été bluffé par
Louane Emera, que j’ai trouvée à la fois juste et touchante dans ce rôle
difficile.
Si vous avez aimé ce film, vous pourriez aussi aimer :
Ce film américain, réalisé en
1994 par Edward Zwick, est une adaptation du livre "Legends of the
fall" de Jim Harrison. L'histoire est celle de la famille Ludlow, une
famille de pionniers du Montana, composée de trois frères aux personnalités
très différentes, pendant la période entre les deux guerres mondiales, des
années 1914 aux années 1930.
Synopsis
L’histoire est racontée par la voix
d'un vieil indien, One Stab ("Un coup").
Le colonel William Ludlow (Anthony Hopkins), qui a
bravement combattu pendant les guerres de colonisation est écœuré par le
comportement de son gouvernement envers les Indiens qui sont devenus ses amis.
Avec son ami, un indien Cree, rescapé des tueries perpétrées par son peuple,
William Ludlow se retire au milieu des terres sauvages du Montana et, avec
l'aide de Decker, qui a épousé une indienne Cree, ils y construisent un ranch.
De son mariage avec Isabel, William a eu trois fils : Alfred, l'aîné (Aidann
Quinn), un garçon réfléchi et mesuré, Tristan (Brad Pitt), un garçon sauvage
élevé dans les traditions indiennes, et le plus jeune, Samuel (Henry Thomas), le "petit dernier, que ses deux frères adulent et jurent de protéger. Isabel, leur mère, ne supportant
pas la vie au ranch, retourne vivre en ville sans toutefois omettre d’écrire
régulièrement à ses fils et à son mari et à s'enquérir de leur santé.
A son retour de l'université,
Samuel revient avec sa fiancée, Susannah, qu'il présente à sa famille. Dès le
premier regard, ses frères tombent amoureux de la belle jeune femme mais aucun
n'avoue son amour.
La guerre de 14 est déclarée en
Europe. Samuel, très politisé par sa fréquentation de l'université, veut
s'engager et aller lutter au côté des alliés en Europe. Son père, qui a perdu
toute foi dans les politiques et la guerre, n'est pas d'accord avec lui mais il
ne peut s'opposer à la volonté de son fils cadet. Ses deux frères s'engagent alors
car ils ont juré de protéger le plus jeune.
On les voit ensuite sur les
champs de bataille, dans les tranchées. Pendant qu'Alfred, blessé aux jambes,
est immobilisé à l'infirmerie et que Tristan est venu lui rendre visite, Samuel
est monté au front pour accompagner son supérieur. Tous deux sont pris sous les
tirs des ennemis, le supérieur de Samuel est tué et lui-même décide de franchir
les lignes ennemies pour transmettre le message qu'ils étaient venus porter.
Aveuglé par les gaz moutarde, il s'empêtre dans les barbelés et est mitraillé
par les ennemis devant les yeux de son frère, Tristan, parti à sa recherche.
Rendu fou furieux par la souffrance, ne se pardonnant pas de n'avoir pu
protéger son frère, il est pris d'une frénésie de vengeance et se livre à une
véritable boucherie sur les Allemands qui lui tombent sous la main, ramenant,
comme l’indien qu’il est resté, leurs scalps au campement.
Rapatrié, avec son frère Alfred
encore convalescent, il déclare son amour à Susannah et vit avec elle quelques
mois de passion. Mais, ne pouvant se résoudre à oublier la mort de Samuel, il
quitte le ranch pour un long voyage autour du monde. Pendant toute son absence,
il n'enverra qu'une seule lettre à Susannah dans laquelle il lui demande de
l'oublier et de refaire sa vie. Lasse d'attendre son retour, pensant, comme
tout le monde qu'il est à jamais perdu, peut-être mort, Susannah épouse Alfred,
le frère aîné. Celui-ci est entré en politique et a est devenu un notable, ce
qui a occasionné une rupture avec son père qui méprise au plus haut point la
politique et les politiciens.
Un jour, Tristan réapparaît. Il
cherche à revoir Susannah mais celle-ci est désormais mariée à son frère. Il
épouse donc la fille de Decker, qu'il avait connue toute petite mais qui est
devenue désormais une belle jeune femme, Isabel II. On est en pleine période de
la prohibition. Toujours aussi tête brûlée, Tristan se lance dans le commerce
interdit de l'alcool. Un jour, lors d'un affrontement avec des mafieux, Isabel
II est tuée. Bien que ce soit un accident, Tristan se venge comme il l'a
toujours fait : avec une sauvagerie animale.
Lorsque les mafieux se présentent
au ranch pour lui régler son compte, ils trouvent à qui parler : toute la
famille fait front et c'est le digne Alfred, sorti de sa réserve, qui leur
sauve la mise en leur apportant son renfort inattendu à son père et à son
frère.
Après cela, Tristan quitte
définitivement le ranch et on apprendra qu'il s'est fait tuer en combattant un
ours.
Ce film, qui s'inscrit dans la
grande tradition des films épiques, est magnifique. On y retrouve les grands
espaces du Montana, comme dans le splendide Et au milieu coule unerivière (où jouait aussi Brad Pitt), avec la violence de Retour à
Cold Mountain (avec Jude Law). John Toll, le directeur de la photo, a
obtenu 3 nominations aux Academy Awards pour son image, d'une beauté à couper
le souffle. Les personnages y sont complexes : la personnalité du colonel,
admirablement interprété par Anthony Hopkins, est peu commune : un ancien
soldat devenu misanthrope parce qu'il est dégoûté de la guerre et des
politiciens, cela ne se voit pas tous les jours ! De ses fils si
différents les uns des autres, de l'idéaliste et touchant Samuel, au réfléchi
Alfred à l'incontrôlable Tristan, chacun tient de lui son intransigeance qui en
font, malgré leurs défauts, des êtres que l’ont ne peut qu’aimer. Tristan
lui-même, malgré sa sauvagerie, est loin d'être un homme fruste et sait être
émouvant et touchant. Y compris Susannah qui, bien que restant fidèle au
souvenir de Samuel, cède à la passion avec Tristan avant d'épouser Alfred qu'elle
n'aimera jamais tout-à-fait. Sans doute tous les ingrédients du mélodrame
sont-ils contenus dans ce film et certains critiques n'ont pas été tendres avec
lui mais, après tout, le cinéma est bien là pour nous faire rêver, pour nous
émouvoir, pour nous bouleverser aussi. Et ce film sait susciter en nous ces
trois sentiments à la fois. C’est la qualité des grands films épiques. On voit
tellement de films insipides, mal bâtis, pédants, sans scénario... Alors,
franchement, quand on tient un bon film, on ne boude pas sa joie et on le
recommande. C'est ce que je fais sans le moindre complexe.
Bastien Bouillon est un jeune acteur français de 25 ans. En 2007, il a suivi le Cours Florent et, en 2009-2010 le Conservatoire National d'Art dramatique de Paris. Il a commencé sa carrière en jouant au théâtre (Centre dramatique régional de Tours) en jouant dans En attendant Godot de Beckett (1999) Premier rôle à la télévision dans la série Boulevard du Palais (2008) et débuts au cinéma dans Les destructions d'Antoine Fumat (2009). Mais c'est en 2010, dans La guerre est déclarée de Valérie Donzetti, qu'il joue Nikos, l'ami de Roméo où il rencontre Jérémie Elkhaïm. On retrouvera Jérémie Elkhaïm dans le rôle assez antipathique d'un étudiant en dernière année de médecine, pédant à souhait, dans le téléfilm Simple, où j'ai découvert cet acteur il y a quelques jours. Il y joue le rôle d’un jeune homme autiste
de 26 ans dont s’occupe son frère cadet, Kléber, après le décès de leurs parents.
J’ai été stupéfait par l'incroyable prouesse de cet acteur qui a été
saluée ainsi par Emmanuelle Touraine
dans Télé 7 Jours :
« La performance de l’acteur principal Bastien Bouillon,
qui incarne Simple, 26 ans mais trois d’âge mental, y est pour beaucoup. Fraîchement sorti du Conservatoire, ce parisien de 25 ans a
pris ce rôle "comme un challenge, où tout est à créer et inventer."
"J’ai fait mon machin en m’inspirant de la gestuelle de Leonardo Di Caprio
dans Gilbert Grapeet des intonations de Siméon, mon fils de quatre ans !"
[Emmanuelle Touraine du magazine Télé 7 Jours]
Il s'explique sur la manière dont il a abordé ce rôle dans une intéressante interview au Mediateaser à laquelle je vous renvoie.
Filmographie
2009 : Les gardiens de l'ordre de Nicolas Boukhrief
Le Goût des merveilles
est une comédie romantique française réalisée par Éric Besnard et sortie en 2015.
Résumé
Le film commence sur un marché de
la Drôme provençale où Louise (VirginieEfira), une jeune veuve, vend ses productions de fruits, de miel et de
merveilles qu’elle fait elle-même. Elle est maman de deux enfants, Félix (Léo Lorléac’h), un garçon de 9-10 ans
et Emma (Lucie Fagedel), une adolescente
de 15 ans. Prise à la gorge par la banque qui, après lui avoir conseillé de
vendre une partie de ses terres et de passer en bio, a pris une hypothèque sur
sa maison.
Alors qu’à la nuit tombée, elle
rentre chez elle, préoccupée, elle percute un jeune homme (Benjamin Lavernhe) particulièrement bien habillé pour errer sur un
chemin de campagne et tenant serrée contre lui une sacoche sous le bras à
quelques centaines de mètres de sa maison. Heureusement, à part une coupure au
front, l’homme n’est pas gravement blessé mais il refuse que Louise appelle un
médecin. Elle le ramène malgré tout chez elle et tente de le soigner mais il
refuse qu’on le touche, préférant ingurgiter plusieurs des merveilles de
Louise. Comme il est tard et que la nuit est tombée, Louise propose à Pierre (c’est
le nom de l’inconnu) de passer la nuit sur un canapé.
Le lendemain matin, elle s’aperçoit
que tout dans la pièce a été méticuleusement rangé.
L’étrange comportement de Pierre
nous fait comprendre qu’il souffre du syndrome d’Asperger. Les deux enfants de
Louise, après avoir rejeté l’inconnu, l’adoptent comme ils le feraient d’un
grand frère d’autant que Pierre, véritable génie des maths, aide Félix à faire ses
devoirs.
Le lendemain, Louise a
rendez-vous à la banque et raccompagne Pierre « chez lui ». En
réalité, il squatte dans quelques mètres carrés chez Jules (Hervé Pierre), un vieux bouquiniste qui
le connaît depuis l’enfance et à qui il donne la main.
Jules informe Louise du handicap
de Pierre et lui dit que, lorsqu’elle l’a percuté, il s’était enfui d’un
véhicule le conduisant chez une psychologue. En effet Pierre est un hacker et
il s’est introduit dans les banques de données du Ministère de la Défense et la
psychologue a été mandatée pour décider ou non de son internement.
Louise, dans un premier temps,
réticente à héberger Pierre, comprend que non seulement il n’est pas dangereux
mais finit par apprécier les grandes qualités de cœur du jeune homme et finit
par voir le monde comme lui le voit.
Autour du film
Le film est issu d'un long
travail de documentation sur l'autisme de la part d'Eric Besnard, le réalisateur, et s'inspire entre autres des livres
de Daniel Tammet et de Josef Schovanec.
Mon opinion
J’avais beaucoup aimé les talents
de comédienne de la présentatrice VirgineEfira découverte, au côté de Pierre Niney, dans le charmant 20 ans d’écart. Ce film est tout autant réussi et rafraîchissant.
Je ne savais pas que ce film traitait de l’autisme de type Asperger (dont le
nom n’est d’ailleurs prononcé qu’une fois) et j’ai trouvé que ce handicap était
abordé avec une grande délicatesse. En effet, aussi étrange que cela paraisse, le
réalisateur s’attache plus à nous montrer les atouts et les qualités de Pierre
que ses difficultés. En réalité, après avoir vu ce film, on a plutôt l’impression
que c’est nous, les gens « normaux » qui sommes autistes car nous n’avons
pas la sensibilité exacerbée avec laquelle ils abordent le monde.
Merveilleux film, plein de fantaisie
et de élégance, porté par des acteurs exceptionnels (Benjamin Lavernhe et Hervé
Pierre sont tous deux de la Comédie française), et servi par une superbe
image (de Philippe Guilbert) et une musique aérienne de Christophe Julien.
Le film est découpé en trois
parties : le départ, l'absence, le retour.
> Le départ : Trois jeunes
gens amants-amis, Ismaël (Louis Garrel)
est fiancé avec Julie (Ludivine Sagnier) mais ils acceptent
aussi dans leur lit Alice (Clotilde
Hesme), qui travaille dans la même entreprise qu'Ismaël mais est amoureuse
de Julie.
> L'absence : Lors d'une
soirée dans un cabaret, Julie se sent mal. Le temps qu'Ismaël récupère leurs
affaires au vestiaire et la rejoigne, elle a été prise d'une crise cardiaque et
meurt dans l'ambulance. Alice, qui était avec eux ne s'est rendu compte de
rien.
> Le retour : Malgré tout le
cynisme avec lequel Ismaël semble prendre la vie, il ne se remet pas de la mort
de Julie et ne peut plus retourner dans l'appartement qu'ils partageaient.
Alice lui propose d'être provisoirement hébergé chez un de ses amis dont le
jeune frère, Erwann (Grégoire
Leprince-Ringuet), lycéen, flashe aussitôt sur lui. Dans un premier temps, Ismaël
le repousse puis, plus par besoin d'être consolé que par goût pour les garçons,
il devient son amant.
Le film n'est pas à proprement
parler une comédie musicale. Malgré l'apparente légèreté des jeux amoureux sans
tabous de la jeunesse actuelle qui peuvent choquer des gens de générations plus
âgées, il est bâti sur un drame (la mort brutale et inattendue de Julie) et le
sentiment de perte que les personnages abordent chacun avec sa propre
sensibilité.
Les chansons dont la musique
(musique originale d'Alex Beaupain réalisée et arrangée par Frédéric Lo et
chantée sans doublage par les acteurs), légère et espiègle, peut donner
l'impression d'un film futile, alors que le sujet est grave.
Mon opinion sur ce film
J'avais partiellement vu le film
lors de sa rediffusion à la télévision et j'ai eu envie de le voir en entier.
Je n'ai pas été déçu car c'est un film original, marqué du début à la fin, par
une certaine grâce. On pense au Demy des Parapluies de Cherbourg avec une
note plus grave apportée par la mort que l'on essaie de surmonter coûte que
coûte. Avec ce film, Christophe Honoré a réussi une alchimie rare entre ses
personnages, jeunes et beaux, la musique d'Alex Beaupain, le Xème
arrondissement de Paris (Place de la Bastille, La Villette, Montparnasse...)
superbement filmé, les références cinématographiques (Demy, bien sûr, mais
aussi Truffaut et Godard - la scène du lit) et littéraires (Euripide, Michaux,
Salinger, Aragon...)
Les récompenses
Le film était en sélection
officielle au Festival de Cannes 2007 mais son originalité (et peut-être aussi
sa liberté de ton) l'a fait écarter de toute récompense. Il a par contre obtenu
en 2008 trois Césars (pour la meilleure musique, le meilleur espoir masculin
pour Grégoire Leprince-Ringuet et le
meilleur espoir féminin pour Clotilde
Hesmé. Louis Garrel, qui pourtant
explose dans ce film, n'a obtenu aucune récompense.
Mon classement
J'ai beaucoup aimé ce film et je
vous le recommande (mais attention cependant car certaines scènes peuvent
choquer)
Le 11 août 2014, la série a été
renouvelée pour une cinquième saison de seize épisodes diffusée depuis le 24
juin 2015. Une 6ème saison est en cours.
> Disque 1
Ep. 1 : Un vent de panique (Titre
original : Denial); Réalisation : Anton Cropper ;
Scénario : Aaron Korsh
Résumé détaillé :
Si le cabinet a remporté une
victoire de longue haleine, cette bataille juridique n'est pas sans conséquence.
Après 12 ans au service d’Harvey, Donna le quitte pour aller travailler avec
Louis, son rival de toujours. Harvey est bouleversé par ce départ de sa fidèle
collaboratrice car il l’aime mais n’a jamais réussi à le lui montrer. Il est
pris de violentes crises de panique et va consulter une thérapeute, le Dr.
Paula Agard, qui lui fait prendre conscience que la source de son mal-être
n’est pas à rechercher dans le départ de son assistante mais remonte à un
traumatisme de son enfance.
Ep. 2 : Jalousie (Titre
original : Compensation)
Réalisation : Michael Smith ;
Scénario : Rick Muirragui
Résumé détaillé :
Harvey se décide enfin à faire le
deuil de Donna et embauche une nouvelle assistante, pendant que Mike rend
service à un ami en acceptant une affaire. Robert Zane, le père de Rachel,
insiste pour que sa fille signe un arrangement prénuptial. Louis, de son côté,
se retrouve embarqué dans un conflit d'intérêts au sein du cabinet, mené par
Jack Soloff, un «poisson pilote » de
Daniel Hardman qui veut toujours s’approprier le cabinet et déloger
Jessica (Gina Torres). Soloff s’appuyant sur Louis n'hésite pas à remettre en cause le
salaire d’Harvey, qu’il juge excessif.
Ep. 3 : La guerre est
déclarée (Titre original : No Refills)
Réalisation : Anton Cropper ;
Scénario : Chris Downey
Résumé détaillé :
Harvey fait intervenir Charles
Barkley pour tenter de récupérer un client de Jack Soloff. Pendant ce temps,
Mike demande à son futur beau-père, l’avocat Robert Zane, d'intervenir sur un
dossier en tant que consultant.
Ep. 4 : Arrangement à
l'amiable (Titre original : No Puedo Hacerlo)
Réalisation : Silver Tree ;
Scénario : Genevieve Sparling
Résumé détaillé
Esther, la sœur de Louis, veut
divorcer, mais sans impliquer son frère dans cette rupture. Elle fait donc
appel à Harvey, ce qui déplaît à Louis. Mike, de son côté, continue tant bien
que mal de travailler aux côtés de Robert Zane, mais leurs principes divergent
et les deux hommes sont rarement d'accord...
> Disque 2
Ep. 5 : Le couteau sous la
gorge (Titre original : Toe to Toe)
Réalisation : Kevin Bray ; Scénario : Nora Zuckerman et Lilla Zuckerman
Résumé détaillé :
Harvey retrouve son éternel
rival, Travis Tanner, qui affirme avoir changé. Mais Harvey et Mike, qui est
venu lui prêter main forte sur cette affaire, ont du mal à le croire. Les
séances avec le docteur Agard semblent porter leurs fruits car Harvey pourrait
avoir identifié la cause de ses crises d'angoisse : si elles ont été
déclenchées par le départ de Donna, leur source est à rechercher dans son
enfance. De plus, Jessica demande à Louis d'arranger les choses avec Harvey...
Ep. 6 : Secret professionnel
(Titre original : Privilege)
Réalisation : Michael Smith ;
Scénario : Kyle Long
Résumé détaillé :
Harvey est sous le choc des
révélations du docteur Agard quant à l'origine de ses crises d'angoisse. Il va
néanmoins devoir faire un choix très difficile quand sa psychologue est amenée
à témoigner contre un de ses clients. Pendant ce temps, Donna fait son maximum
pour aider Rachel à réaliser son mariage.
Ep. 7 : Un coup de maître (Titre
original : Hitting Home (trad. litt. : « Protéger notre maison des tirs ennemis
»)
Réalisation : Roger Kumble ;
Scénario : Sharyn Rothstein
Résumé détaillé :
À la demande de Jessica, Mike et
Jack Soloff font équipe sur une affaire et, à la surprise générale, parviennent
à s'entendre sur une stratégie commune. Pendant ce temps, Esther revient au
cabinet pour tenter de résoudre discrètement un problème. Mais son action
mesurée n'est pas du goût de Louis, surtout quand il s'agit de famille. Enfin,
Donna et Harvey tentent d'enterrer la hache de guerre...
Ep. 8 : Mea culpa (Titre
original : Mea Culpa)
Réalisation : Kate Dennis ;
Scénario : Daniel Arkin
Résumé détaillé :
Jessica doit remettre de l'ordre
dans le cabinet à la suite de l'incident entre Harvey et Louis. Donna tente
d'aider à la réconciliation des deux hommes, tandis que Jack Soloff et Daniel
Hardman sont à l'affût de la moindre faiblesse à exploiter. Soloff propose que
Mike soit promu « associé junior ». Dans un premier temps, Jessica, craignant
un coup-fourré et les conséquences d’une
telle nomination, cherche une solution pour la refuser sans éveiller les
soupçons. Pour marquer le coup de sa promotion, Jessica confie à Mike sa première
affaire en tant qu’associé junior mais celle-ci
confronte Mike à Claire, une jeune avocate avec qui il a eu une aventure
lorsqu’il était coursier et qui connaît
son secret.
> Disque 3
Ep. 9 : Les Indésirables (Titre
original : Uninvited Guests)
Réalisation : Silver Tree,
Scénario : Chris Downey
Résumé détaillé :
Mme Zane veut un grand mariage
pour sa fille mais Rachel préfère y renoncer de peur que quelqu’un, dans le
milieu des avocats, ne découvre que Mike est un imposteur. Jack Soloff et Daniel Hardman lancent une
offensive contre le cabinet. Jessica, Harvey, Louis et Mike doivent se serrer
les coudes pour contrer Hardman et Jack : Louis découvre qu’Hardman exploite un
secret de Soloff.
Ep . 10 : Le Prix à
payer (Titre original : Faith)
Réalisation : Anton Cropper ;
Scénario : Genevieve Sparling
Résumé détaillé:
Soloff et Hardman s'apprêtent à
prendre le contrôle du cabinet. Dos au mur, Jessica et Louis font un ultime
effort pour obtenir le soutien de leurs partenaires. Pendant ce temps, Mike et
Harvey font face à leurs démons du passé respectifs dans le but de prendre les
décisions qui s'imposent pour leur avenir...
Ep. 11 : Rien ne va plus (Titre
original : Blowback)
Résumé détaillé :
Le secret de Mike a enfin été
découvert et Anita Gibbs, la substitut du procureur, qui en veut pour une
raison non dévoilée au cabinet Pearson-Specter-Litt, et plus particulièrement à
Harvey, fait arrêter Mike et l’accuse de ne pas être diplômé d’Harvard. Tout le
cabinet se ligue contre elle pour éviter que Mike ne soit déclaré coupable, ce
qui, par ailleurs, jetterait l’opprobre sur l’ensemble du cabinet, le
condamnant à terme.
Ep. 12 : Coup de poker (Titre
original : Live to Fight)
Réalisation : Rob Seidenglanz ;
Scénario : Sharyn Rothstein
Résumé détaillé :
Mike et Louis cherchent à savoir
qui a été l'informateur de Gibbs sur la fraude de Mike, tandis que Harvey
défend le père de Donna, qui est poursuivi pour avoir effectué une transaction
immobilière douteuse 7 ans auparavant. La procureur, qui ne recule devant
aucune manœuvre pour prouver la culpabilité de Mike, fait pression sur Donna.
> Disque 4
Ep. 13 : Seul contre tous
(Titre original : God's Green Earth)
Réalisation : Anton Cropper ;
Scénario : Genevieve Sparling et Sandra Silverstein
Résumé détaillé:
Le temps presse pour monter le
dossier en défense de Mike avant qu'il ne passe devant le juge. Surtout que
Harvey et Mike peinent à s'entendre sur la stratégie à adopter. Ils sont même
en total désaccord sur les limites à ne pas franchir pour battre la procureure
Gibbs...
Ep. 14 : Self défense (Titre
original : Self Defense)
Réalisation : Patrick J. Adams ;
Scénario : Kyle Long (il est à noter que cet épisode a été réalisé par Patrick J. Adams, qui joue le rôle de Mike Ross dans la série)
Résumé détaillé :
L'heure du procès approche et
Mike songe à se défendre seul, ce à quoi Harvey s’oppose. Il défie Mike et
propose que le gagnant le représente lors du procès. Mais l'enjeu du pari
semble prendre le pas sur le véritable objectif : la défaite d'Anita Gibbs...
Ep. 15 : Course contre la
montre (Titre original : Tick Tock)
Réalisation : Roger Kumble ;
Scénario : Daniel Arkin
Résumé détaillé :
Louis a reçu une offre alléchante
de la part de la procureure Gibbs : l'immunité en échange de sa collaboration
dans l'affaire qui l'oppose au cabinet. Pendant que Louis se morfond dans sa
réflexion, Rachel conseille Mike sur la meilleure manière de gagner les faveurs
du jury. Harvey et Mike mettent donc au point une stratégie de la dernière
chance pour remporter la mise...
Ep. 16 : La 25e Heure (Titre
original : 25th Hour)
Réalisation : Anton Cropper ;
Scénario : Aaron Korsh
Résumé détaillé:
Le verdict approche pour Mike et, croyant, en passant un accord avec la procureure, épargner le cabinet et ses proches, n'attend pas le verdict des jurés (qui l'innocente) et accepte de passer deux ans en prison. Mike et Rachel renoncent à leur mariage et Harvey accompagne Mike à la prison pour son incarcération.
Leslie Hope : Anita Gibbs, la
substitut du procureur
Mon opinion sur cette série :
Il est étonnant qu'une série, quelles que soient ses qualités au début, tienne la route pendant 5 saisons. C'est pourtant le cas de Suits avocats sur mesure, qui est parfaite de bout en bout. Pourtant, la gageure était loin d'être gagnée quand on pense qu'elle se déroule dans le milieu d'un cabinet d'avocats d'affaire newyorkais dont le héros, Mike Ross (Patrick J. Adams), brillantissime jeune garçon grâce à sa mémoire eidétique (mémoire photographique), son intelligence et son aplomb, s'est fait embaucher par Harvey Specter (Gabriel Macht) alors qu'il n'est pas diplôme de Harvard. Pour ceux que cette présentation n'enthousiasmerait pas, je citerai de mémoire un dialogue entre Jessica Pearson, la patronne du cabinet, et Louis Litt, son associé le plus imprévisible. Il s'agit d'une allusion au Seigneur des Anneaux. Louis, grand paranoïaque à l'ambition sans limite et qui tuerait pour avoir son nom "sur le mur", se compare à Frodon, qui préfère renoncer à l'anneau avant qu'il ne le consume. Il s'étonne quand Jessica lui dit que, non seulement elle sait qui est ce personnage, mais qu'elle a lu quatre fois le livre de Tolkien car "il s'agit d'une histoire de pouvoir" et non, comme le croyait Louis, "seulement une histoire d'amitié". Car cette série est bien basée sur l'ambition et le pouvoir, mais aussi - et c'est ce qui en fait l'intérêt - de la fidélité et de l'amitié.
J'ai rarement vu une série aussi addictive, aussi passionnante et intelligente que celle-là. Tout y est remarquable ; le scénario, les dialogues (bourrés d'humour et d'allusions au cinéma et à la télévision) les situations, l'ensemble porté par des acteurs de premier ordre auxquels on s'attache malgré tous leurs défauts qui en réalité cachent des faiblesses. Parmi tous, Louis Litt est inénarrable : l'acteur (Rick Hoffman) qui joue son rôle est en tout point remarquable et mériterait un Oscar ne serait-ce que pour ses incroyables mimiques et sa suffisance qui le mettent régulièrement, lui et le cabinet, dans des situations impossibles. On doit aussi souligner l'élégance des tenues des différents protagonistes, hommes (nos hommes politiques pourraient prendre des leçons !!!) ou femmes, les robes de ces dernières étant un défilé de mode permanent. Il faut dire que celles qui les portent, que ce soit Gina Torres (Jessica Pearson), Meghan Markle (Rachel Zane) ou Sarah Rafferty (Donna Paulsen) sont d'une classe éblouissante. Comme dans tout bon film ou toute bonne série, les rôles secondaires sont tout aussi soignés que celles de la distribution principale. Il en est de même de la musique, toujours parfaitement choisie (dans l'épisode 4, nous avons noté une excellente reprise d'un grand classique de Coldplay, The Scientist.
Simon Werner a disparu est
le premier long-métrage du réalisateur Fabrice Gobert sorti le 22 septembre 2010. Il a
été sélectionné dans la section « Un certain regard » lors du
Festival de Cannes 2010. Il a également été nommé pour le César du meilleur
premier film en 2011.
Résumé
Un lycée dans une paisible banlieue bourgeoise des environs de Paris. Les élèves de terminale vont en cours sans
trop se forcer, font du sport, de la musique, flirtent (et plus si affinité),
fument gentiment des pétards et font des soirées arrosées.
Un élève des élèves disparaît
brusquement, ce qui n'a pas l'air de bouleverser ses copains. Puis c'est le
tour d'une fille un peu bizarre, puis d'une autre... Ont-ils fugué ? Pour
quelle raison ? Le prof de physique est peut-être un pédophile, il a sans doute
abusé de son fiston... Fantasmes, bla-bla sans queue ni tête, rien de
sérieux... Sauf que Simon Werner, qui ne demandait rien à personne, se fait
planter un poignard dans le ventre par un marginal qui vit dans une cabane dans
les bois, comme ça, sans raison aucune.
Que font les adultes ? Rien...
Les flics mènent une très vague enquête, ils draguent l'étang mais ne cherchent
pas qui habite la cabane dans les bois où a été retrouvé le corps.
Mon opinion
Une fois de plus j’aurais dû fuir
en voyant que le film avait été sélectionné dans le cadre d’Un certain regard à
Cannes qui, sauf exception, équivaut à « film prise de tête ».
Moi qui critiquais le scénario de
Numéro Quatre !!! C'est un chef d'œuvre de littérature à côté de celui-ci.
Les acteurs : la plupart
s'expriment sans ouvrir la bouche. C'est un fait, c'est ainsi que parlent de
nos jours la plupart des adolescents. Sans doute, bientôt faudra-t-il les doubler
ou les sous-titrer... Ceci dit, faudrait-il encore que leurs dialogues en
vaillent la peine. En l'occurrence, pour entendre : "C'est super !
T'es un enculé ! Elle est bonne. Tu te l'es faite ? T'as une capote ? » et
autres dialogues dignes de Shakespeare... Dans ces conditions, il est vrai
qu'on peut se passer de sous-titres. Hélas, on ne peut même pas se rabattre sur
les mimiques des ados en question, aussi expressifs qu’une limande ayant trop
traîné sur le banc du poissonnier.
En résumé : intrigue, scénario et
dialogues inexistants (ou pour reprendre l’expression favorite des ados en
question : « nuls »). Les acteurs sont là, ils font ce qu'on
leur dit de faire, point barre... Quelques-uns sortent cependant un peu du lot :
c’est le cas d’Ana Girardot(Alice), Jules Pélissier (Jérémie), Laurent
Delbecque (Simon Werner). On ne peut pas en dire autant des adultes aussi
transparents que des ectoplasmes fatigués.
Heureusement qu'il y a la BO,
écrite spécialement pour le film par un groupe qui s'appelle "Sonic
Youth". C’est le seul intérêt du film avec, je dois cependant le
reconnaître, l'image, la lumière et les cadrages (signés Agnès Godard) qui sont
eux-aussi très maîtrisés.
Mais on sent que le réalisateur,
Fabrice Gobert, a un peu trop lorgné du côté des séries ou des films américains ou anglais qui traitent jusqu'à
plus soif du mal-être des adolescents comme Paranoïd Park,Kaboom
ou GenerationRX... sans toutefois atteindre le niveau d'Elephant,Paranoïakou de Skins qui sont autrement maîtrisés.
Bref, pas de quoi fouetter un
chat, (euh, pardon, surtout pour un ami des bêtes comme moi, un ado !) On a
beau savoir que c'est un premier film, je ne peux m'empêcher de le comparer à
des pépites que j'ai vues récemment comme La guerre est déclarée ou Toi,moi, les autres, films français aussi, faits avec peu de moyens (le
premier a même été tourné avec un appareil photo numérique !), ce qui
prouve que point n'est besoin de travellings ou d’équipements hors de prix pour
réaliser un bon film quand on a le talent.
Fabrice Gobert s'est depuis heureusement rattrapé en réalisant l'énigmatique série Les Revenants (2012), même si celle-ci n'est pas exempte de maladresses.
Cher John (Dear John) est un film
romantique américain de Lasse Hallström, sorti en 2010. Le film est une
adaptation du roman « Cher John » de Nicholas Sparks. Il fut savoir
qu’en anglais, une « Dear John letter » est une lettre de rupture.
Synopsis
John Tyree (Channing Tatum) est
un soldat des Forces spéciales américaines en poste en Allemagne en permission.
Il profite d'une permission aux USA pour voir son père et faire du surf. Savannah
Curtis (Amanda Seyfried) est étudiante et ils se rencontrent par hasard sur la
plage. C'est le coup de foudre immédiat
entre les deux jeunes gens. Bien qu'appartenant à deux mondes différents (John
a été élevé par son père autiste qui n'a qu'un but dans la vie, collectionner
les pièces de monnaie, et Savannah est d’une famille aisée), une passion
absolue les réunit pendant deux semaines. Mais John doit repartir et, suite aux
attentats du 11 septembre, il est envoyé en Afghanistan. Quant à Savannah, elle
doit retourner à l’Université. Pendant plusieurs mois, John et Savannah
s'écrivent des lettres enflammées. Savannah, chaque jour plus inquiète pour la
sécurité de son bien-aimé, s'interroge. Alors que désirs et responsabilités
s'opposent toujours plus, le couple lutte pour maintenir ses engagements. Puis,
patatras, John reçoit au plus mauvais moment (il vient d'être gravement blessé
en Afghanistan) une lettre de rupture sans autre explication. Il est détruit et
ne comprend pas ce qui lui arrive. Lorsqu'il retourne en Amérique pour l'enterrement
de son père, il revoie Savannah. Celle-ci s’est mariée. La jeune fille n'a pas
cédé à un caprice ni aux ordres de sa famille : si, en l’absence de John, elle
a choisi d'épouser Tim (Henry Thomas) qu'elle connaît depuis l'enfance, c'est
parce que celui-ci est atteint d'un cancer et que quelqu'un doit s'occuper de
son fils Alan, un attachant enfant, lui aussi autiste. Même si le générique de
fin intervient avant le dénouement, on comprend qu'après la mort de Tim, John
et Savannah pourront s'aimer et élever ensemble Alan, dans le respect de la
mémoire de son père.
Mon opinion sur ce film
Très beau film, émouvant sans
jamais tomber dans la mièvrerie, belle lumière et beaux acteurs. En ces temps
de sinistrose, et bien que le sujet ne soit pas des plus gais, curieusement ce
film fait du bien. Une mention spéciale à l'acteur qui joue le rôle du père de
John, Richard Jenkins, pour sa très juste interprétation d'un être qui n'arrive
pas à communiquer, en particulier dans la touchante scène de l'adieu dans
l'hôpital. Découverte aussi de Channing Tatum, que je ne connaissais jusque-là
que comme un gros bras un peu "bas du plafond". Dans ce film, il
arrive à faire passer beaucoup d'émotion et de sensibilité dans un rôle presque
mutique. L'image et la lumière sont aussi remarquablement soignées.
Mon classement : 4,5/5
Si vous avez aimé ce film, vous devriez aussi aimer :
Deux Sœurs pour un Roi
(Titre original : The Other Boleyn
Girl) est un film américano-britannique réalisé par Justin Chadwick, sorti en 2008. Le film de Chadwick est une adaptation du bestseller du même nom écrit par la
romancière britannique Philippa Gregory.
Présentation
L’action se déroule au XVIe siècle,
sous le règne d’Henri VIII d’Angleterre (Eric Bana). Le duc de Norfolk, Thomas Howard (David Morissey), frère de Lady
Elizabeth Boleyn (Kristin Scott Thomas),
bien que déjà très puissant, cherche encore à se rapprocher du trône. Tandis
que le mariage d’Henri XVIII et de Catherine d’Aragon (Ana Torrent) se délite car la reine ne parvient pas à donner un
héritier mâle au trône, il décide de placer sa nièce, l’ambitieuse Anne Boleyn
(Natalie Portman) auprès du roi dans
l’espoir qu’il en fasse sa maîtresse.
Or, le roi jette son dévolu sur
sa sœur cadette, Mary (Scarlett Johansson), qui vient à peine de se marier avec
William Carey (Benedict Cumberbacht).
Contrainte et forcée, elle abandonne à regret une vie paisible à la campagne et
devient la maîtresse du roi à la place de sa sœur. Anne, dépitée, épouse alors secrètement
l'homme dont elle est réellement amoureuse, Henry Percy (Oliver Coleman) sans
en référer au roi. Dénoncée par sa sœur, son mariage est annulé et elle est
envoyée à la cour de France. La guerre entre les deux sœurs est alors déclarée.
Quelques mois après, Mary donne
naissance à un fils mais, n’étant pas l’épouse officielle du roi, celui-ci est
considéré comme un bâtard. Mary, affaiblie, est rejetée par le roi et son
oncle, Thomas Howard, pense que c’est le moment de rappeler Anne pour qu’elle
remplace sa sœur dans le lit du roi.
Anne, refusant d’être une maîtresse
de plus dans le lit du roi, rejette ses avances tant qu’il n’aura pas trouvé le
moyen de répudier la reine en titre, Catherine d’Aragon afin de se faire
épouser et donner au trône un héritier officiel.Afin d'y parvenir, le roi rompt avec l'Église
catholique romaine, ce qui déclenchera l’une des pires guerres religieuses du
royaume. Libéré de Catherine, Henri épouse officiellement Anne qui donnera
bientôt naissance non au fils tant attendu mais à une fille, la future
Élisabeth. Cependant, n’acceptant pas les infidélités du roi, la relation entre
Anne et Henri se dégradent. Dans l’attente d’un autre enfant mâle, Anne refuse
d’avoir des rapports sexuels avec le roi. Malheureusement pour elle, cette
nouvelle grossesse se terminera par une fausse couche et elle n’osera avouer la
vérité de crainte que le roi ne se détourne définitivement d’elle. L’avenir qui
l’attendait était bien pire. Accusée de sorcellerie, et malgré l’intervention
de Mary qui cherche par tous les moyens à obtenir sa grâce, Anne et leur frère
George (Jim Sturgess), accusé
d’inceste, sont décapités sur ordre du roi qui, désormais, convole avec Jeanne
Seymour (Corinne Galloway) qui
deviendra la mère d’Edward VI.
Accablé et disgracié, sir Thomas Boleyn (Mark Rylance) meurt deux ans plus tard.
Le duc de Norfolk, Thomas Howard sera emprisonné pour trahison ; son fils,
son petit-fils et son arrière-petit-fils seront à leur tour exécutés pour
trahison.
Mary épousera William Stafford (Eddie Redmayne) avec qui, loin de la
cour et de ses intrigues, elle vivra heureuse jusqu’à la fin de ses jours.
N’ayant pu obtenir d’héritier
mâle, Henri VIII aura pour successeur Élisabeth Iere, la fille
d’Anne, qui restera 45 ans sur le trône.
Autour du film
Le bestseller dont est tiré le
film prenait déjà beaucoup de libertés avec l’histoire. Le film en prend encore
plus : même s’il est vraisemblable qu’elle fut la maîtresse d’un soir pour
le roi, Mary n’eut jamais d’enfant de lui et n’a jamais joué le rôle que lui
attribue le film. Le seul enfant appartenant à la fois à la maison Boleyn et à
la maison Tudor fut Élisabeth, fille d'Anne et d’Henry VIII. On observe aussi la
quasi absence du cardinal Wolsey, ennemi des Boleyn, principal ministre d'Henri
VIII du début de son règne à sa disgrâce en 1529, causée par les Boleyn. Il
joua pourtant un rôle de premier plan dans le litige entre le roi et Rome qui
aboutit à la création de l’église anglicane. Il en est de même de : Thomas
Cromwell, aumônier des Boleyn, luthérien convaincu, chancelier d'Henri VIII de
1534 à 1540, qui apparaît une seule fois dans le film alors qu’il joua lui
aussi un rôle éminent dans le conflit. Enfin, le film évoque, comme cause de la
disgrâce d’Anne et de son frère Georges, la possibilité d'un inceste entre eux.
On estime aujourd’hui que Georges et Anne furent victimes de fausses accusations
des extrémistes catholiques pour se venger des Boleyn, rendus responsables, par
leurs manigances, du terrible conflit religieux qui devait ensanglanter
l’Angleterre.
Mon jugement sur ce film
Bien qu’il ait une dizaine
d’années et repasse régulièrement à la télévision, je n’avais jamais encore
visionné ce film au casting pourtant prestigieux (on y retrouve même Andrew Garfield, il est vrai crédité
pour un rôle très secondaire). Ce film confirme une nouvelle fois qu’une
éblouissante distribution ne suffit hélas pas à faire un bon film. Que lui manque-t-il
pour en faire un bon film ? Les comédiens sont bien choisis, le cadre et
les costumes somptueux…Peut-être que l’insatisfaction
que l’on éprouve vient du scénario, trop alambiqué et tortueux… J’ai de
beaucoup préféré, même si j’ai fini par décrocher à cause des scènes de cruauté
(qui, ceci dit, faisait partie des mœurs de l’époque), la série Les Tudors de la BBC avec Jonathan Rhys Meyers.
Si vous aimez les films historiques, je vous conseille de voir :