Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
À chacun sa guerre est un film
américain réalisé par Jon Avnet avec Kevin Costner et Elijah Woodsorti en
1994.
Synopsis
L’action se passe dans le
Mississippi en 1970. Steven Simmons (Kevin
Costner) est revenu de la guerre du Vietnam avec de graves troubles
psychologiques. Il sort de l’hôpital psychiatrique militaire où il a séjourné
après son retour : il se remémore sans cesse dans quelles conditions il a
abandonné son meilleur ami blessé aux mains de l’ennemi et ne se le pardonne
pas.
Bien que ce soit un homme
honnête, il n'arrive pas garder un travail et sa famille vit dans la misère.
Leur ancienne maison, attaquée par les termites, a été détruite par la
municipalité et lui, sa femme et ses deux enfants, Stuart "Stu" (Elijah Wood) et Lidia, sa sœur jumelle,
vivent dans une maison trop petite en attendant de trouver mieux. Pendant que leurs parents se débattent contre
l’adversité en essayant de rester dignes, les enfants livrés à eux-mêmes,
vivent leur vie insouciante de sauvageons, entourés de leurs copains, noirs et
blancs, aussi miséreux qu'eux, et se consacrent au projet de construire une
cabane dans un arbre. Pour se procurer les matériaux nécessaires, ils vont les
dérober dans une casse qui est la chasse gardée des Lipnicki, des gamins
violents encore plus miséreux qu’eux avec lesquels ils finissent par se faire
une véritable guerre.
Steven trouve enfin un travail
"bien payé mais dangereux". Il s'agit en fait d'un travail très
dangereux dans une carrière de pierre. Lors d'un effondrement, il s'en sort
indemne mais il trouve la mort en voulant sauver son meilleur ami, coincé sous
un rocher.
En secret, il avait cependant
fait une offre pour une maison lors d’une vente aux enchères et, alors que ses
obsèques viennent de se terminer, l’agent immobilier vient apprendre à sa veuve
et à ses enfants que, malgré sa mise ridiculement basse, aucune enchère
supérieure n'ayant été proposée, la maison revient à sa famille.
Un très beau film qui raconte la
dure vie que réserve l'un des plus puissants états de la planète à ceux qui
sont pauvres et malchanceux : personne ne vient vous tendre la main et on ne
peut compter que sur soi, son courage et sa force de caractère pour survivre.
Une belle leçon d’honnêteté, de
morale et d'optimisme que certains ont sans doute reproché au réalisateur. Mais
ce serait faire abstractions de tout ce que ce film compte d'atouts : des
acteurs magnifiques (Kevin Costner
en homme courageux et déterminé, ElijahWood, qui n’avait alors que 12 ans mais explose déjà de talent et éclaire
ce film lumineux d'une joie de vivre communicative, l'humour (les dialogues
savoureux des enfants), des images splendides (l'arbre dans lequel les gamins
construisent leur cabane et un des acteurs les plus somptueux du film). Un très
beau film qui défend de belles valeurs.
Forrest Gump est une comédie
dramatique de Robert Zemeckis
d'après le roman homonyme de Winston Groom et le scénario d'Eric Roth, sorti en
1994.
Synopsis
Forrest Gump (c’est le nom du
héros joué par Tom Hanks) est un
enfant que l'on pourrait qualifier de "simple d'esprit", élevé par
une mère célibataire dans une petite ville de l'Alabama. On le suivra, depuis
sa première école jusqu'à l'âge adulte. Sa seule amie sera Jenny, que l'on
verra aussi grandir, de la petite fille abusée par un père ivrogne, à la jeune
fille puis à la femme qu'elle deviendra.
Malgré son handicap mental,
Forrest deviendra une star du football américain, ce qui lui permettra
d'accéder à l'université et d'en sortir diplômé ; il sera ensuite héros de
la guerre du Vietnam, champion de
ping-pong choisi pour représenter les Etats-Unis lors du rapprochement tenté
par Nixon entre son pays et la Chine en 1972, artisan involontaire de sa chute
lors du Watergate, pour finir millionnaire après avoir fait fortune dans la
société de pêche à la crevette qu'il a montée avec son ancien lieutenant Dan
Taylor (Gary Sinise), blessé et amputé
lors de la guerre du Vietnam.
Il finira par recueillir son amie
de jeunesse, Jenny (Hanna R. Hall)
qui lui donnera un fils, Forrest Jr. (interprété par Haley Joel Osment, dont ce fut le tout premier rôle au cinéma).
Lorsque le film commence, Forrest
est assis sur un banc public, attendant le bus à Savannah (Georgie). Il raconte
son histoire aux personnes qui s'assoient à côté de lui en attendant l'arrivée
de leur propre bus. A la fin, sa dernière auditrice lui apprend qu'il n'a pas
besoin de prendre un bus pour se rendre au rendez-vous que lui a fixé Jenny,
car elle habite tout près. C'est lors de ce rendez-vous qu'il découvre qu'il
est père de Forrest Jr.
Le film a ceci de particulier
qu'il nous fait voyager à travers l'histoire de l'Amérique depuis la guerre
d'indépendance, en passant par le mouvement pour les droits civiques, la guerre
du Vietnam, le mouvement hippie, etc. et que, par un procédé technique
d'incrustation d'images, le réalisateur a réussi à faire croire que le
personnage de Forrest Gump avait rencontré plusieurs personnalités américaines
(Kennedy, Johnson Richard Nixon, mais aussi Elvis Presley ou John Lennon) et
interféré dans plusieurs épisodes marquants de l'histoire américaine.
On doit reconnaître tout ce que
ce film doit à l'éblouissante interprétation de Tom Hanks qui réussit à faire de son personnage un être à la fois
comique et émouvant.
Le film a été couronné par un
grand nombre de récompenses (8 Oscars, 4 Golden Globes et 5 Bafta Awards) et
connut un succès mondial.
Mon opinion sur ce film
Ce film est sans conteste le chef
d'œuvre de Robert Zemeckis qui, hormis des succès commerciaux comme A la
poursuite du diamant vert ou la trilogie Retour vers le futur ou Qui
veut la peau de Roger Rabitt, qui sont par ailleurs de bonnes comédies,
a plus fait dans le divertissement que dans le film à message. Forrest
Gump, bien que traité comme une comédie, est un film profond, qui
possède une dimension magique et a le souffle des grandes épopées américaines. Un
grand film qui sort de l'ordinaire. L'un des rôles les plus forts de Tom Hanks.
Disponible en DVD Dans le même esprit, je vous conseille aussi :
Reviens-moi (Atonement)
film franco-britannique dramatique de Joe Wright, réalisateur d'Orgueil et
préjugés. Le film est sorti en 2008.
Synopsis
Le film a été adapté du roman de
Ian McEwan, Expiation (2001) par
Christopher Hampton. Il commence pendant l'été 1935 dans la grande propriété de
la famille Tallis, située dans la campagne anglaise. Les enfants, Briony, 13
ans (Saoirse Ronan), et ses cousins, Lola Quincey, 15 ans et ses deux
frères jumeaux, Pierrot et Jackson, s'ennuient et sont livrés à eux-mêmes. La sœur
ainée de Briony, Cecilia (Keira Knightley) est amoureuse de Robbie Turner (James McAvoy), un jeune homme employé par sa famille qui, malgré
sa condition, a décidé de faire des études de médecine grâce à l'aide
financière du chef de la famille Tallis. Il vit avec sa mère, Grace (Brenda Blethyn), la gouvernante des
Tallis, dans un modeste pavillon situé sur la propriété.
Lorsque le film commence, on voit
Briony en train de mettre la dernière main à une pièce de théâtre qu'elle a
écrite et qu'elle veut faire jouer par ses cousins. De la fenêtre de sa
chambre, elle surprend sa sœur aînée Cecilia en compagnie de Robbie dans une
scène qu'elle interprète comme une scène d’amour alors qu’au contraire les deux
jeunes gens se disputaient pour une raison futile. Secrètement amoureuse de
Robbie, Briony est jalouse. Un peu plus tard, ne se doutant de rien, Robbie la
prend pour messagère pour aller porter une lettre d'excuse à Cecilia. Bien
entendu, Briony la lit et la remplace par une autre, beaucoup plus
compromettante, que Robbie avait tapée à la machine mais n’avait pas osé la
remettre à Cecilia. Lorsque Cecilia reçoit la lettre, elle a de quoi être
furieuse contre Robbie mais son attirance pour lui est la plus forte et, alors
qu'ils cèdent à leur passion dans la bibliothèque, Briony les surprend et n’a
plus le moindre doute sur leur relation.
Pendant le repas qui suit, Briony
ne dit rien mais un incident va lui permettre d'assouvir sa vengeance: ses
jeunes cousins se sont enfuis. Dans la nuit et dans l'immense parc, parcouru de
rivières, de cascades, de lacs, la recherche s'organise. Bien entendu, Robbie,
mais aussi le frère aîné de Cecilia, Leon (Patrick
Kennedy), revenu de Londres avec son ami millionnaire et débauché, Paul
Marshall (Benedict Cumberbatch)
prennent part aux recherches. Dans la nuit, Briony trouve sa cousine Lola (Juno Temple), prostrée dans un fourré.
L'adolescente a été violée. Briony, tout à sa jalousie, se convainc et convainc
sa cousine que le coupable ne peut être que Robbie. Or Robbie n'y est pour
rien. Il est néanmoins accusé et emprisonné. On apprendra plus tard que le
véritable coupable était l'ami de Leon, le richissime Paul.
Cinq ans ont passé. La guerre a
éclaté. Les deux sœurs, Cecilia et Briony, qui ne se parlent plus, ont
abandonné leur vie dorée de bourgeoises aisées pour devenir, indépendamment
l'une de l'autre, infirmières. On
retrouve Robbie, accompagné de deux compagnons, dans la débâcle de Dunkerque.
Il est épuisé, blessé, et mourra de septicémie dans une cave de Dunkerque en
attendant son rapatriement en Angleterre. Quant à Cecilia, elle mourra sous les
bombes allemandes alors qu'elle est réfugiée dans une station du métro de
Londres.
A la fin, on découvre Briony âgée
et malade (Vanessa Redgrave) venue
présenter, à la télévision, son dernier roman, Atonement (qui signifie « rédemption ») où elle rend
hommage à sa sœur et à Robbie dont elle a, par sa jalousie et ses mensonges,
brisé la vie.
Mon opinion sur ce film
A part ses quelques longueurs et
ses flashes-back qui rendent par moments difficile la compréhension du
déroulement des évènements, ce film est splendide. J'avais voulu le voir non
pour le réalisateur, car je n'avais pas du tout aimé Orgueil et préjugés, qui
était son premier film, et encore moins pour le scénariste, Christopher
Hampton, qui avait été celui des Liaisons dangereuses, où je m'étais
copieusement ennuyé, mais pour les deux acteurs que j'adore, Keira Knightley (découverte dans The Duchess) et James McAvoy (découvert, lui, dans le rôle du sympathique faune M.
Tumnus dans le 1er volet de la saga des Chroniques de Narnia). Je
n'ai été déçu ni par l'un ni par l'autre. J'ai aussi retrouvé avec plaisir dans
ce film, bien qu'elle ait ici un rôle très secondaire, l'actrice anglaise Brenda Blethyn, découverte dans London river. Quant à Vanessa Redgrave,
qui interprète le rôle de Briony âgée et condamnée par la maladie, je dois
reconnaître que c'est une très grande et belle actrice qui a su rendre
extraordinairement émouvante sa courte mais néanmoins indispensable prestation
à la fin du film.
Récompenses
Le film a ouvert le Festival de Venise 2007, ce qui fit de
Wright le plus jeune réalisateur à inaugurer, à l'âge de 35 ans, ce festival.
Le film a en outre été couronné de l'Oscar
2008 de la meilleure musique de film, oscar mérité, attribué à Dario
Marinelli, le Golden Globe Award 2008
pour le meilleur film dramatique (Golden Globe aussi obtenu par des films comme
Le pianiste-2003, Aviator-2005, ou The Queen-2007). Le film a en outre été classé 442e meilleur
film de tous les temps par le magazine Empire.
Mon classement
Film à voir.
Attention : Interdit aux moins de 12 ans (scènes de sexe) et scènes de guerre
très dures à supporter.
À la recherche du bonheur
ou La Poursuite du bonheur (Pursuit of Happiness) est une comédie
dramatique de Gabriele Muccino sortie en 2006.
Synopsis
Chris Gardner (Will Smith), est
un représentant de commerce dont les revenus, basés sur la vente d’un scanneur
portatif auprès des médecins, sont
précaires. Sa vie familiale s'en retrouve grandement affectée : le seul salaire
régulier est celui de sa femme, Linda, sa compagne (Thandie Newton), qui
travaille comme femme de ménage et est à bout de forces. Découragée après les
multiples échecs de quitter San Francisco pour New York. Malgré sa situation
précaire, Chris se bat pour garder son fils de 5 ans, Christopher (Jaden Smith)
et tente de faire face seul aux dettes accumulées et aux impôts impayés en se
formant pour être courtier en bourse. Il
fait alors tout pour gagner l'attention de ses employeurs potentiels mais doit
jongler au quotidien pour faire face à toutes les difficultés auxquelles il est
confronté : perte de sa maison, de sa voiture, vol de l’un de ses précieux
scanners, etc. Criblé de dettes et sans argent, il va devenir SDF dans une
ville qui en compte déjà beaucoup et il va devoir s'acharner pour conserver sa
dignité, encouragé par l'amour de son fils.
Mon opinion sur ce film
Un film sans concession sur un
pays qui, certes, donne sa chance plus que tout autre aux battants mais ne fait
aucun cadeau aux perdants, fussent-ils, comme le héros, pleins de courage et de
combativité. Nous prions à chaque minute pour que Chris s’en sorte et qu’une
bonne âme lui tende la main mais, s’il finit par gagner, c’est uniquement par
sa force de caractère et surtout pour épargner à son fils de cinq ans
(magnifique Jaden Smith, le propre fils de Will Smith), la terrible déchéance
qui attend les loosers dans ce merveilleux pays qu’est l’Amérique. Pour y être
allé récemment, je peux témoigner que la peinture que fait le film de la
pauvreté qui côtoie la richesse triomphante n’est pas exagérée. De ma vie, je n’avais
vu autant de SDF au fin fond de la déchéance occuper les centres villes (que l’on
appelle Downtown aux USA) de villes par ailleurs richissimes comme Los Angeles
ou San Francisco (où se déroule l’action). Le film est, paraît-il, inspiré d’une histoire
vraie : tant mieux si le héros qu’incarne Will Smith a réussi, mais
combien d’autres sont broyés par la « machine à faire du fric » et la
société sans scrupules à l’américaine qui est en train de gagner l’Europe ?
Quoiqu’il en soit, ce film est une belle leçon d’humanité et d’optimisme pour
tous.
Jerry Maguire est un film
américain de Cameron Crowe, réalisé en 1996.
Synopsis
Le scénario s'inspire de la vie
de l'agent sportif Leigh Steinberg qui fut consultant sur le film.
Jerry Maguire (Tom Cruise) est un jeune et brillant
agent sportif travaillant dans un cabinet qui gère les sportifs à l'américaine,
c'est-à-dire comme des actions ou des chevaux de course. Un jour, après être
allé rendre visite à l'un de ses protégés hospitalisé et avoir pris conscience
de ce qu'il était devenu, il écrit une profession de foi dans laquelle il
appelle ses collègues à mettre plus d'humanité dans leur travail. A partir de
là, il est grillé dans son travail et tous ses collègues, y compris ses plus proches
amis comme Bob Sugar (Jay Mohr) le lâchent.
Il démissionne et quitte la boîte pour monter la sienne en compagnie de la
seule personne qui le soutient, Dorothy Boyd (Renée Zellweger), l'une de ses assistantes, maman célibataire d'un
adorable petit Ray.
En toute bonne foi, Jerry pensait
que ses plus gros clients, des sportifs de haut niveau devenus des « amis »,
lui resteraient fidèles mais, cédant aux promesses de Bob, tous, à part un seul,
le trahissent.
Le seul à lui rester fidèle, c’est
Rod Tidwell (Cuba Gooding Jr.), un
joueur de football black à l'ego surdimensionné, plus doué en paroles que sur
le terrain.
Lors d'une dispute où il annonce
à sa petite amie, Avery (Kelly Preston),
qu'ils ne partagent plus désormais les mêmes valeurs, Jerry se retrouve aussi
abandonné par elle, celle-ci l'accusant d'avoir choisi le camp des loosers et
elle celui des winners.
Malgré tout, grâce à la fidélité
de Rod, au soutien de Dorothy qui, avec Ray, lui apporte la stabilité d'une
famille qu'il n'a pas eue, Jerry remonte la pente et reconquiert peu à peu une
nouvelle clientèle.
Mon opinion sur ce film
Bien entendu, ce film est un
poncif de toutes les valeurs américaines à lui tout seul. On y retrouve tous
les ingrédients du "rêve américain" : argent, succès, pouvoir que
l'on perd d'un coup, tombant immédiatement du côté des loosers, mais aussi,
possibilité de "rebondir" et de faire encore plus fort qu'avant, si
l'on a le courage de relever ses manches et de se battre.
Mais, abstraction faite de ce
constat, ce film est efficacement mené, malgré un sujet qui pourrait ne pas
nous passionner, nous européens, car il traite de l'univers bien particulier du
sport professionnel américain. Comme toujours, Tom Cruise, en chevalier blanc, est excellent et les autres
acteurs, Renée Zellweger en tête et
surtout le petit Ray (Jonathan Lipnicki),
craquant à souhait, font de très bons seconds rôles. Un coup de chapeau
particulier à Cuba Gooding Jr.,
hilarant dans son numéro d'egocentrique au grand cœur et un autre à Jay Mohr, qui joue le rôle de Bob
Sugar, en traitre sans complexe. J'avais beaucoup apprécié cet acteur dans le
rôle du professeur Payne lors des premières saisons de Ghost Whisperer pour son
humour décalé et regretté sa disparition dans les saisons suivantes.
La bande son du film fait aussi
partie des excellentes bandes originales du cinéma américain avec d'excellents
morceaux de Paul McCartney, Presley, The Who, Nirvana, AC/DC ou Bruce Springsteen.
Le film a eu un important succès
commercial, avec un taux de critiques positives de 85 % sur Rotten Tomatoes et
a reçu de nombreux prix. Sans être inoubliable, c’est un très bon film qui
mérite d’être vu car il « donne la patate ».
Haute Couture (Titre
original : The Dressmaker) est un film dramatique australien
réalisé par Jocelyn Moorhouse, sorti en 2015. Le film adapte The
Dressmaker's Secret (Vengeance Haute Couture en français) roman publié en
2000 par Rosalie Ham.
Résumé
Au début des années 1950, Myrtle ‘Tilly’
Dunnage (Kate Winslet) revient, après 25 ans d'absence, dans son
Australie d'origine pour s’occuper de sa mère Molly (Judy Davis), seule
et demi-folle. Avec sa machine à coudre et son apparence "Haute
couture", cette styliste va transformer les femmes de son petit village en
vamps irrésistibles mais aspire avant tout à se venger de tous ceux qui l'ont
bannie lorsqu'elle était petite. Sans père, méprisée, elle était persécutée par
les autres élèves et martyrisée par son institutrice. Souffre-douleur du fils
du plus gros notable, elle sera accusée de l'avoir tué sur le faux témoignage
de l'institutrice et envoyée loin de sa mère. Dans sa quête de la vérité, elle
sera aidée par Teddy (Liam Hemsworth) le champion local de football, le
sergent Horatio (Hugo Weaving) et sa mère qui tente de se racheter.
Mon opinion
Un film violent et dur qui se
déroule dans l’Australie profonde où les préjugés, la méchanceté et l’étroitesse
d’esprit font des ravages. Kate Winslet est magnifique dans ce rôle de
justicière éprise de liberté, aidée par le beau Liam Hemsworth, qui a
toujours été amoureux d’elle, mais qu’un sort funeste qu’il n’a pas mérité
attend.
Un château en Espagne est un film français d'Isabelle Doval sorti en 2008.
Synopsis
Maxime Breal (Jean Senejoux) et Esteban Marquès (Martin Jobert) habitent le même
immeuble et leurs familles sont amies. Maxime ayant pour mère une avocate très
occupée, Emma Breal (Anne Brochet),
il a surtout été élevé par les Marquès, des Espagnols expatriés en France, le
père de famille, Lluis étant entraîneur d'une équipe professionnelle.
Les deux garçons sont
inséparables. Ensemble, ils font toutes les bêtises de leur âge et Maxime, qui
est un bon élève, aide souvent Esteban, beaucoup plus dissipé, à faire ses
devoirs. Tous les deux sont aussi passionnés par le théâtre et, dans le grenier
de l'immeuble, ils préparent des pièces dont Maxime est le metteur en scène et
Esteban, particulièrement doué pour jouer la comédie, l'acteur.
Mais un jour, Maxime surprend une
conversation entre les parents d'Esteban. Lluis a eu une proposition
intéressante en Espagne et la famille s'apprête à repartir définitivement dans
leur pays et retrouver leur maison de famille, qu'ils appellent le
"château", située à St. Jacques-de-Compostelle.
Maxime prend très mal cette
nouvelle et, pendant quelque temps, il bat froid à Esteban, qui ne comprend pas
ce changement d'attitude à son égard jusqu'à ce que son ami lui dévoile son
secret. Esteban n'a pas vraiment la réaction qu'attendait de lui Maxime : bien
sûr, s'il est triste de quitter son meilleur ami, il est aussi content de
retourner dans son pays et s'y faire de nouveaux amis.
Un jour, Maxime découvre une
annonce de casting et, pensant que si Esteban était sélectionné, il resterait
en France, il convainc sa mère de les aider et de proposer aux parents
d'Esteban de l'héberger pendant qu'ils seront en Espagne.
Mon opinion sur ce film
L'idée de départ (une amitié
entre deux enfants) était alléchante. Je connaissais l'un des deux jeunes
acteurs, Martin Jobert (qui joue le rôle d'Esteban) pour l'avoir remarqué dans Les enfants de Timpelbach où, dans le rôle de Willy Hak, il crève
littéralement l'écran. Il m'a un peu déçu dans ce rôle. Il faut dire que, dans
ce film, il avait deux ans de moins que dans Les enfants de Timpelbach
et nettement moins de métier. Paradoxalement, Jean Senejoux a, dans Un château en Espagne, plus de
présence.
Mais les enfants ne sont pas en
cause car, sans eux, le film n’existerait même pas. Par contre le scénario, si.
Sur une idée qui aurait pu être excellente, la réalisatrice, dont c'est, il est
vrai, le premier film, n'a pas su bâtir autre chose qu'une gentille comédie
basée sur l'amitié convenue entre deux enfants que la vie va séparer. Dommage
car il y a de belles scènes qui auraient pu être mieux exploitées comme celle
du pique-nique sur fond de musique gitane, celle où les deux complices jouent
au toréador, etc.
Disponible en DVD.
Mon classement : Moyen. Une jolie comédie mais sans véritable
ressort dramatique, même par moments légèrement ennuyeuse. A regarder
uniquement pour la prestation des deux jeunes acteurs.
Ce film américain, réalisé en
1994 par Edward Zwick, est une adaptation du livre "Legends of the
fall" de Jim Harrison. L'histoire est celle de la famille Ludlow, une
famille de pionniers du Montana, composée de trois frères aux personnalités
très différentes, pendant la période entre les deux guerres mondiales, des
années 1914 aux années 1930.
Synopsis
L’histoire est racontée par la voix
d'un vieil indien, One Stab ("Un coup").
Le colonel William Ludlow (Anthony Hopkins), qui a
bravement combattu pendant les guerres de colonisation est écœuré par le
comportement de son gouvernement envers les Indiens qui sont devenus ses amis.
Avec son ami, un indien Cree, rescapé des tueries perpétrées par son peuple,
William Ludlow se retire au milieu des terres sauvages du Montana et, avec
l'aide de Decker, qui a épousé une indienne Cree, ils y construisent un ranch.
De son mariage avec Isabel, William a eu trois fils : Alfred, l'aîné (Aidann
Quinn), un garçon réfléchi et mesuré, Tristan (Brad Pitt), un garçon sauvage
élevé dans les traditions indiennes, et le plus jeune, Samuel (Henry Thomas), le "petit dernier, que ses deux frères adulent et jurent de protéger. Isabel, leur mère, ne supportant
pas la vie au ranch, retourne vivre en ville sans toutefois omettre d’écrire
régulièrement à ses fils et à son mari et à s'enquérir de leur santé.
A son retour de l'université,
Samuel revient avec sa fiancée, Susannah, qu'il présente à sa famille. Dès le
premier regard, ses frères tombent amoureux de la belle jeune femme mais aucun
n'avoue son amour.
La guerre de 14 est déclarée en
Europe. Samuel, très politisé par sa fréquentation de l'université, veut
s'engager et aller lutter au côté des alliés en Europe. Son père, qui a perdu
toute foi dans les politiques et la guerre, n'est pas d'accord avec lui mais il
ne peut s'opposer à la volonté de son fils cadet. Ses deux frères s'engagent alors
car ils ont juré de protéger le plus jeune.
On les voit ensuite sur les
champs de bataille, dans les tranchées. Pendant qu'Alfred, blessé aux jambes,
est immobilisé à l'infirmerie et que Tristan est venu lui rendre visite, Samuel
est monté au front pour accompagner son supérieur. Tous deux sont pris sous les
tirs des ennemis, le supérieur de Samuel est tué et lui-même décide de franchir
les lignes ennemies pour transmettre le message qu'ils étaient venus porter.
Aveuglé par les gaz moutarde, il s'empêtre dans les barbelés et est mitraillé
par les ennemis devant les yeux de son frère, Tristan, parti à sa recherche.
Rendu fou furieux par la souffrance, ne se pardonnant pas de n'avoir pu
protéger son frère, il est pris d'une frénésie de vengeance et se livre à une
véritable boucherie sur les Allemands qui lui tombent sous la main, ramenant,
comme l’indien qu’il est resté, leurs scalps au campement.
Rapatrié, avec son frère Alfred
encore convalescent, il déclare son amour à Susannah et vit avec elle quelques
mois de passion. Mais, ne pouvant se résoudre à oublier la mort de Samuel, il
quitte le ranch pour un long voyage autour du monde. Pendant toute son absence,
il n'enverra qu'une seule lettre à Susannah dans laquelle il lui demande de
l'oublier et de refaire sa vie. Lasse d'attendre son retour, pensant, comme
tout le monde qu'il est à jamais perdu, peut-être mort, Susannah épouse Alfred,
le frère aîné. Celui-ci est entré en politique et a est devenu un notable, ce
qui a occasionné une rupture avec son père qui méprise au plus haut point la
politique et les politiciens.
Un jour, Tristan réapparaît. Il
cherche à revoir Susannah mais celle-ci est désormais mariée à son frère. Il
épouse donc la fille de Decker, qu'il avait connue toute petite mais qui est
devenue désormais une belle jeune femme, Isabel II. On est en pleine période de
la prohibition. Toujours aussi tête brûlée, Tristan se lance dans le commerce
interdit de l'alcool. Un jour, lors d'un affrontement avec des mafieux, Isabel
II est tuée. Bien que ce soit un accident, Tristan se venge comme il l'a
toujours fait : avec une sauvagerie animale.
Lorsque les mafieux se présentent
au ranch pour lui régler son compte, ils trouvent à qui parler : toute la
famille fait front et c'est le digne Alfred, sorti de sa réserve, qui leur
sauve la mise en leur apportant son renfort inattendu à son père et à son
frère.
Après cela, Tristan quitte
définitivement le ranch et on apprendra qu'il s'est fait tuer en combattant un
ours.
Ce film, qui s'inscrit dans la
grande tradition des films épiques, est magnifique. On y retrouve les grands
espaces du Montana, comme dans le splendide Et au milieu coule unerivière (où jouait aussi Brad Pitt), avec la violence de Retour à
Cold Mountain (avec Jude Law). John Toll, le directeur de la photo, a
obtenu 3 nominations aux Academy Awards pour son image, d'une beauté à couper
le souffle. Les personnages y sont complexes : la personnalité du colonel,
admirablement interprété par Anthony Hopkins, est peu commune : un ancien
soldat devenu misanthrope parce qu'il est dégoûté de la guerre et des
politiciens, cela ne se voit pas tous les jours ! De ses fils si
différents les uns des autres, de l'idéaliste et touchant Samuel, au réfléchi
Alfred à l'incontrôlable Tristan, chacun tient de lui son intransigeance qui en
font, malgré leurs défauts, des êtres que l’ont ne peut qu’aimer. Tristan
lui-même, malgré sa sauvagerie, est loin d'être un homme fruste et sait être
émouvant et touchant. Y compris Susannah qui, bien que restant fidèle au
souvenir de Samuel, cède à la passion avec Tristan avant d'épouser Alfred qu'elle
n'aimera jamais tout-à-fait. Sans doute tous les ingrédients du mélodrame
sont-ils contenus dans ce film et certains critiques n'ont pas été tendres avec
lui mais, après tout, le cinéma est bien là pour nous faire rêver, pour nous
émouvoir, pour nous bouleverser aussi. Et ce film sait susciter en nous ces
trois sentiments à la fois. C’est la qualité des grands films épiques. On voit
tellement de films insipides, mal bâtis, pédants, sans scénario... Alors,
franchement, quand on tient un bon film, on ne boude pas sa joie et on le
recommande. C'est ce que je fais sans le moindre complexe.
Les Vestiges du jour (The
Remains of the Day) est un film américano-britannique réalisé par James Ivory sorti en 1993, inspiré du
roman du même nom de Kazuo Ishiguro.
Présentation
Le film alterne les séquences qui
se passent en 1959 et en 1936.
En 1959, Miss Kenton (Emma Thompson), ancienne gouvernante de
Lord Darlington (James Fox),
récemment décédé, rédige une lettre à l’intention de l’ex-majordome, James Stevens
(Anthony Hopkins). Elle y évoque un
scandale qui a éclaté après la guerre ayant impliqué le comte. Afin d'aller
rendre visite à Miss Kenton, Stevens obtient un congé de son nouveau patron, un
riche américain nommé Jack Lewis (Christopher
Reeve) qui a racheté le domaine après le décès Darlington. Chemin faisant,
dans la vieille limousine Daimler que Lewis lui a prêtée, Stevens repense au
jour de 1936 où il a engagé Miss Kenton.
Flash-back en 1936, où Stevens,
responsable de toute la domesticité du domaine, fait engager son père au passé
prestigieux comme majordome-adjoint, et Miss Kenton comme intendante. Celle-ci
va se révéler une excellente professionnelle. Stevens – quadragénaire
consciencieux, réservé, témoignant d'une autorité naturelle – a totalement
intériorisé les devoirs de sa charge sur laquelle il centre son existence.
Appréciant réellement la personnalité et la compagnie de Miss Kenton, il se
refuse d'y voir une autre raison que professionnelle.
Lors de cette même année, Lord Darlington
organise une conférence internationale chez lui en vue d’établir la paix avec
l'Allemagne (dans le livre, cette conférence a lieu en 1923 ; en 1936, non
seulement l'Allemagne était déjà remilitarisée, mais appuyait la guerre
d'Espagne de toute sa force aérienne). Ses invités et lui désirent la soutenir
politiquement. Seul un membre du Congrès américain, le sénateur Lewis,
manifeste fermement son opposition, estimant qu’on ne peut négocier avec le
diable. Pendant cette réunion, on annonce à Stevens le décès de son père mais,
faisant passer ses devoirs avant son amour filial, il n’interrompt pas son
service et délègue Miss Kenton pour rester au chevet de son père.
Peu avant la guerre, Stevens est forcé
de licencier deux employées allemandes d’origine juive, décision qui ulcère Miss
Kenton. Bien que bouleversé par la décision de Lord Darlington, Stevens ne
laisse cependant rien paraître de son sentiment mais Miss Kenton, elle, menace
de démissionner sans toutefois le faire. Plus tard, Lord Darlington, pris de
remords (« Ce que nous avons fait est mal »), cherche à faire retrouver les
jeunes filles pour leur rendre leur emploi, en vain.
Nous voici à nouveau en 1959.
Dans un pub où il s'est arrêté, l'allure et les excellentes manières de Stevens
le font prendre pour un respectable aristocrate par les clients, et il se
laisse prendre à ce jeu : il admet avoir vu Churchill, en se gardant bien de
préciser dans quel contexte. Le médecin du village n'est pas dupe et, lorsque
tous deux se retrouvent seuls, pose une question concernant « le traître
Darlington ». Stevens répète, fort gêné toutefois, qu'il n'avait pas à juger
son maître, que chacun peut faire une erreur et que lui-même entreprend justement
ce voyage pour essayer d'en réparer une.
Retour en 1939. Lors d'une autre
soirée de décideurs anglais, l'un d'eux veut tester la compréhension que peut
avoir le peuple de la situation internationale tendue et il questionne à cet
effet Stevens, lequel est incapable de donner quelque avis que ce soit. Devant
la froideur de Stevens à son égard, Miss Kenton se tourne vers Thomas Benn qui
lui propose le mariage.
Lord Darlington organise une entrevue
secrète entre le premier ministre anglais Neville Chamberlain et l'ambassadeur
d'Allemagne Ribbentrop : la politique d'Hitler, en particulier ses visées sur
la Bohême, est soutenue par tous les intervenants. Nous sommes alors bien loin
de l'esprit conciliant et amical de la conférence de 1936.
1959. Vingt ans se sont écoulés :
Stevens retrouve Miss Kenton. Ils discutent de tout et de rien, de son mariage
raté à elle, mais aussi du procès que Lord Darlington a perdu après la Guerre
alors qu'il voulait défendre son honneur. Stevens offre à Miss Kenton de
revenir à Darlington. Venant d'apprendre la grossesse de sa fille, celle-ci se
voit contrainte de ne pas accepter. Ils se quittent… mais les frustrations
liées à leur attirance réciproque sont toujours bien présentes.
Mon opinion sur ce film
« Typically english »
dans sa forme et dans son fonds, ce film restera sans nul doute le chef d’œuvre de James
Ivory, un film élégant, subtil, tout en nuances, qui mêle intelligemment
politique et affaires de cœur. Dans le même esprit, on peut aussi voir :
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux. Film américain de (et avec) Robert Redford, adapté du roman éponyme
de Nicholas Evans, The Horse whisperer.
Le film est sorti en 1998.
Synopsis
Grace et Judith, deux
adolescentes férues d'équitation, sont amies. Lors d'une balade un matin
d'hiver particulièrement froid, Gulliver, le cheval de Judith glisse sur une
pente verglacée et entraîne Pilgrim, le cheval de Grace, sur la route, juste au
moment où arrive un semi-remorque qui ne peut rien faire pour les éviter.
Judith et Gulliver sont tués sur le coup mais Grace, bien que grièvement
blessée, survit, ainsi que son cheval. Hélas, Grace doit être partiellement
amputée d'une jambe et Pilgrim est traumatisé. Grace s'enferme dans le mutisme.
Pilgrim, devenu incontrôlable et dangereux aurait dû être euthanasié mais la
mère de Grace, Annie (Kristin Scott Thomas), pressentant que le salut de sa fille est lié à celui de son
cheval, cherche un "horse whisperer". Elle le trouve dans le lointain
Montana en la personne de Tom Booker (Robert
Redford). Tom n'accepte d'aider Annie que si Grace s'associe au processus
de guérison. Il exige aussi que Grace, sa mère et le cheval viennent dans son
propre ranch dans le Montana.
Outre l'aspect financier, cela
représente un énorme sacrifice pour Annie qui a une vie professionnelle très
chargée (elle est éditrice d'un magazine en vue) mais, comprenant que le salut
de sa fille est à ce prix, elle accepte la proposition de Tom et part pour le
Montana.
Mon opinion sur ce film
Ayant lu le livre, j'avais
beaucoup hésité à voir le film car j'avais peur d'y voir des scènes
insoutenables. Heureusement, Robert
Redford, qui est l’acteur et le réalisateur du film, a su suggérer la
cruauté et la douleur des scènes décrites dans le livre avec tact et rien, dans
le film, n'est choquant. On en sort au contraire regonflé à bloc par le courage
d'Annie et celui de Grace, la belle complicité entre Redford et le cheval, la
splendeur de la nature et des paysages grandioses du Montana.
Un très beau film porteur d'un
message d'espoir, de courage et d'humanité. Une résurrection.
Si vous avez aimé ce film, vous pourriez aussi aimer :
Série belgo-canado-française en 2
saisons en 39 épisodes de 44 minutes, adaptée de la série de bandes dessinées de Jean Van Hamme publiée par les éditions Dupuis depuis 1990. La série télévisée a été créée et réalisée par Phil Bedard, Larry Lalonde et David J. Patterson et diffusée à
partir du 26 janvier 2001 sur M6 en France. L’acteur qui incarnait Largo Winch, Paolo Seganti, était italien. Les 2
saisons sont sorties en DVD.
Résumé
Dans la BD, Nerio Winch,
multimilliardaire à la tête du puissant Groupe W, paralysé suite à une tumeur du
cerveau, met en scène sa mort en demandant à Michel Cardignac, président de la
Winchair Airlines, la division aéronautique du groupe W,et l’un des membres les
plus influents du conseil d’administration du groupe, de l’aider à mettre fin à
ses jours. Cardignac, qui avait déjà monté un complot pour se débarrasser de
Nerio, l’exécute mais, pour rendre la mort de son patron plus crédible, il le
jette du haut du Winch Building à New York, pour simuler un suicide. Largo, son
fils adoptif qui doit hériter de l’empire Winch, n'apprendra la mort de Nerio
que six jours plus tard (tome 1).
La série s’éloigne drastiquement
de ce scénario, ne gardant que la trame de base (gigantesque empire financier légué
à un aventurier contre la volonté des administrateurs qui se liguent contre le
jeune homme « naïf » et sans expérience, pour récupérer le magot),
l’assassinat du vieux milliardaire, le personnage de Largo et de son meilleur
ami, mais en déclinant d’autres aventures pour la plupart sans lien avec la BD
originale ni d’ailleurs sans lien entre elles.
Acteurs principaux
Paolo Seganti : Largo Winch
Diego Wallraff : Simon Ovronnaz,
ami intime de Largo
Sydney Penny : Joy Arden, garde
du corps de Largo
Geordie Johnson : Georgy Kerensky
Serge Houde : John Sullivan,
directeur exécutif du groupe W, ami fidèle de Nerio, qui devient conseiller de
Largo.
Première saison (2001)
1-L'Héritier
(Pilote : The heir – 1) : Nerio Winch, président du Groupe W meurt dans
des circonstances bizarres. Pendant ce temps, en Italie, Largo Winch et son
meilleur ami, Simon, accompagnent le père Maurice Béliveau récupérer un
manuscrit ; ils essuient une fusillade, mais parviennent à échapper à leurs
agresseurs. C'est au monastère du religieux qu'un commando réussit à s'emparer
du manuscrit. Une autre équipe enlève Largo et Simon et les conduit au siège du
Groupe W où Largo est informé de la mort de Nerio, son père adoptif qui se
serait suicidé. Après de longues hésitations, le jeune aventurier accepte de
prendre les rênes du groupe W. Mais le conseil d'administration voit son
arrivée d'un très mauvais œil...
2-L’Héritier
(The heir-2)
3-Premiers
pas (Legacy) : Après quelques jours passés avec Simon à Las Vegas,
Largo prend la mesure des rivalités qui règnent au sein de groupe. Pour calmer
les tensions, il remplace le traditionnel séminaire dans un hôtel de luxe par
un séminaire en pleine campagne. Largo Winch découvre que son père était
intimement lié à une organisation mafieuse, la Commission Adriatique.
4-La Tour en
otage (Just cause) : Dans l'immeuble du Groupe W., un commando de
terroristes d'Amérique latine débarque avec comme chef Santos. Ce dernier est
manipulé par la Commission Adriatique, une société secrète toute puissante qui
entend dominer l’économie, la politique, la morale. Créée voici plus de 600
ans, elle regroupe des hommes d’affaires et d’argent. Les dirigeants sont peu
nombreux. On croit qu’ils sont huit, natifs de chacun des continents. Point
commun entre tous les membres de la Commission : une ambition sans bornes, un
ego démesuré, le besoin maladif de croire qu’ils domineront le monde au travers
d’une communauté énigmatique et fermée... En prime, une absence totale de
scrupules. Le commando exige que Winch révèle sur une vidéo que son groupe l'a
trahi en soutenant la dictature de son pays. Largo refuse et prouve à Santos
qu'il est manipulé ; tous deux s'allient pour contrecarrer les plans de la
Commission Adriatique.
5-Les Liens
du sang (Sins of the father) : Diane, une ancienne amie de Largo et de Simon,
réapparaît. Simon est blessé de découvrir que Largo a eu une aventure d'une
nuit avec elle, il y a quelques mois de ça. Lorsque Diane annonce qu'elle a eu
un fils de cette relation, Largo se transforme en papa-gâteau et délaisse un
peu ses fonctions. A la suite d’un test de paternité qui se révèle négatif, Largo laisse partir Diane et son fils pour qu'ils
soient en sécurité à l’abri des dangers qui le menacent en tant qu’héritier de
Nerio.
6-Vengeance
(Revenge) : Deux ans auparavant, Joy, garde du corps de Largo, était au service
de la CIA. Pour se venger d’elle, Donovan, l’un de ses anciens collègues, la
fait enlever. Largo, Simon et Kerensky partent à sa recherche pour la libérer.
7-Projet
Arctique (Arctic Project) : Largo en quête sur la mort suspecte de David Dewhurst,
un technicien du Projet Arctique qui enquêtait dans cette base polaire.
8-Affaires
de famille (Vanessa) : A Moscou pour conclure un marché pour son groupe,
Largo vient en aide à Vanessa, une jeune hôtesse victime d’un mafieux. Vanessa
s'avère être la sœur de Simon. Largo la met à l’abri dans un appartement du
Groupe W. Mais Vanessa n’est pas l’oie blanche qu’elle voudrait faire
croire : elle a volé une icône ancienne de grande valeur...
9-Trahison
intime (Blind eye) : John Sullivan, le directeur exécutif du groupe W est
accusé de corruption. Largo découvre qu'il s'agit d'un complot visant à entamer
la crédibilité du Groupe W. et de Largo lui-même.
10-La Cible
(Queen of hearts) : La signature d'un contrat de télécommunication entre le Roi
Tarik Haddad et le Groupe W. est retardée après une tentative d'attentat contre
Tarik, perpétrée, croit-on, par les opposants au régime. Ce dernier décide de
rejoindre la France avec sa suite et y invite Largo et son équipe. Il y est à
nouveau la cible d'un attentat. Cette fois-ci, les soupçons se portent sur
Simon. En réalité, c’est Vanessa qui est responsable.
11-La Rançon
(Sylvia) : Au cours d'un dîner, Sylvia Helms propose à Sullivan de prendre le
contrôle de Helmscorp, une multinationale rivale du Groupe W. A l'issue de leur
rencontre, elle se fait enlever par une milice extrémiste de l'état du New
Hampshire. La fille de Sylvia révèle à Largo que vingt-huit ans plus tôt, sa
mère a eu un enfant de Nerio. Pendant ce temps, les membres du conseil du
Groupe W tentent de démettre Largo de sa fonction de PDG.
12-Alerte
maximum (Nuclear family) : Trois saboteurs pénètrent dans le complexe
nucléaire du Groupe W. Kathleen, la fille de Sullivan avec qui elle est
brouillée, est engagée pour négocier avec les écologistes actifs. Les saboteurs
sont en fait membres d’un groupe écologiste.
Simon s'infiltre dans le groupe et tombe amoureux d'une jeune étudiante,
elle-même saboteuse. Elle est assassinée alors qu'elle veut révéler des
informations à Simon...
13-Pour
l'amour d'un milliardaire (Contessa Vanessa) : Largo fait la connaissance
du Comte Henri de Nieberg, qui n'est autre que le fiancé de Vanessa, la sœur de
Simon...
14-Vacances
impossibles (Briefcase) : En vacances en France pour quelques jours, Largo,
à la demande expresse de Sullivan, rencontre un inventeur qui a le temps de
confier un attaché-case à Largo et Joy juste avant d’être assassiné. Le
milliardaire et son garde du corps sont alors pris en chasse par les tueurs.
15-Guerre
secrète (Endgame) : Alors que l'équipe est réunie autour de Joy pour son
anniversaire, Kerensky disparaît subitement, enlevé par un de ses anciens
collègues du KGB qui, par vengeance, a décidé d’anéantir New York.
16-Rédemption
(Redemption) : En France, Frère Maurice reçoit des pressions de la Commission
Adriatic. Antonio, un de ses élèves et ancien camarade de classe de Largo, a
été chargé d’assassiner Sullivan lors d’un défilé de mode à Paris. Antonio est
tué en essayant de protéger Frère Maurice...
17-Sous le
charme (Cheap thrills) : Elez Risha, homme politique albanais, est
interviewé en direct lorsqu'un commando, composé de trois Albanais, fait
irruption sur le plateau. Tout le monde doit sortir à l'exception d'Elez Risha.
Panos, le leader du commando terroriste, explique à l'antenne que Risha est un
criminel de guerre converti à la politique... Le CI5 est appelé à la
rescousse...
18-Le Souffle
du passé (Blast from the past) : Alors que Largo et Simon participent au
mariage d'un vieil ami, Rick, une bombe explose tuant les mariés et le témoin.
L'équipe cherche à découvrir la cible et les raisons de cet attentat. On
découvre que Rick était un agent double et que Zoltak, le chef de la sécurité
aérospatiale du Groupe W, était à la solde de compagnies étrangères
concurrentes...
19-Au mépris
du danger (Dear Abbey) : Reese, un ami de Sullivan, est trouvé mort. Bien
que la police ait conclu à un suicide, Abby, la fille de Reese, est persuadée
qu'il s'agit d'un meurtre. Reese a bien été tué parce qu'il allait révéler le
danger de certains médicaments qui allaient être commercialisés...
20-Qui
suis-je ? (Forget me not) : Suite à un accident, Largo est immobilisé chez
lui avec une jambe dans le plâtre. Joy, Kerensky, Sullivan et Cardignac partent
en avion négocier à sa place un contrat. En vol, ils s’aperçoivent que quelqu’un
a pris les commandes du jet privé de Largo depuis le sol. Il s’agit d’un
ex-collègue de Joy, ex-agent de la CIA, qui veut se venger de la jeune femme.
21-Ennemis
rapprochés (Flashback) : Après une violente agression dont elle a été
sauvée par Largo et Simon, une jeune femme est devenue amnésique. Elle se
souvient néanmoins quelle devait tuer un homme. Après enquête, il s’avère
qu’elle s’appelle Martine Duhec et qu’elle a été chargée par la Commission
Adriatic de tuer un banquier récalcitrant.
22-L'Engrenage
(Court of last resort) : Alors que Largo doit négocier avec le groupe d'Edouard
Colombier, un ancien ami de Nerio, Catherine Colombier, sa fille, demande à
Largo de prouver l'innocence de son fiancé.
23-Traqué (The
hunted): Largo, venu rencontrer un journaliste français, le trouve mort.
24-Insurrection
(Business as usual) : Alors que Largo s'oppose aux membres du conseil
d'administration du groupe W, Simon est kidnappé. Largo, Kerensky et Joy ont
trois heures pour faire libérer des prisonniers politiques et sauver ainsi la
vie de Simon...
25-Révélations
(See you in court-part 1) : Alors que Largo et Joy préparent le discours de
la cérémonie d'ouverture d'une école "Nerio Winch" en Europe, Simon
fait une découverte hallucinante : Nerio aurait été aperçu peu de temps
auparavant...
26-Résurrection
(Revelations – part 2)
Deuxième saison (2002)
1-Manipulations (Bloodlines)
: Un an après la mort de son père, Largo, désormais à la tête du groupe W, se
retrouve avec John Sullivan à l’ambassade de Roumanie pour négocier la
construction d’une raffinerie de pétrole. Le dirigeant roumain souhaite
raffermir sa position dans son pays et seule une collaboration avec le Groupe
pourra lui apporter la stabilité politique qui lui fait défaut. Cependant, la
rencontre est écourtée et remise à un autre jour. En sortant de l'ambassade,
Largo et John sont abordés par une femme qui est assassinée avant d'avoir pu
parler. Avant de mourir, elle leur a néanmoins révélé que Nerio Winch est
vivant...
2-Pur-sang (A
breed apart) : Joy Arden se rend au Kentucky pour aider son ex-mari, David
Crossley, accusé d’avoir volé le Groupe W pour rembourser une dette de jeu...
3-L’espionne
qui m’aimait (Errors of Commission) : Pendant les fêtes de Noël, Largo
Winch rencontre Céline Jutra, la P.-D.G. de Calfaco, afin de discuter de la construction
d'un projet d'habitation au centre-ville de New-York, projet qui serait réalisé
conjointement par les deux compagnies. Mais Largo ignore que la jeune femme
fait partie de la commission Adriatique. Après la conclusion de leur accord,
ils sont pris en otages par des hommes déguisés en Père Noël qui se sont
introduits dans le building W.
4-Le Parfum
de la vengeance (Scent od suspicion) : Un mystérieux groupe a détourné
une cargaison de flacons du nouveau parfum de la ligne cosmétique du Groupe W.
Une forte somme d'argent est demandée par les malfaiteurs. Pour tenter de
récupérer la cargaison et éviter d'avoir à payer la rançon, Simon Ovronnaz,
membre de l'équipe d'élite assurant la sécurité de la société et qui n'a
malheureusement pas pu empêcher le vol du chargement, prend contact avec ses
compagnons de crime d'autrefois. Il obtient rapidement des informations et très
vite, découvre avec stupéfaction l'identité de l'auteur du complot.
5-Ultime Recours (Killer Cardignac) :
Lors d'un voyage à Paris où il négocie l'achat d'une compagnie aéronautique,
Michel Cardignac, membre du conseil d’administration du Groupe W, est accusé du
meurtre d'une jeune danseuse de boîte de nuit. Joy, Simon et Largo se rendent
dans la capitale française afin de mener leur propre enquête...
6-Un paradis
d'enfer (Hot property) : Alors qu'ils rentrent d'un week-end de camping,
Largo et Simon se perdent dans le quartier huppé d'Old River, dans le
Connecticut. Ils demandent leur chemin à une charmante jeune femme, agent
immobilier chargée de la vente d'un magnifique manoir dont Largo tombe
immédiatement amoureux et qu'il achète sur un coup de tête. Puis les deux
touristes s'en vont faire quelques courses au village voisin. Ils sont témoins
de l'agression d'une jeune femme par deux hommes qu'ils réussissent à mettre en
fuite. La victime n'est autre que Jacqueline Lindley, la fille de Warren
Lindley, un présentateur de télévision très connu, et nouveau voisin de
Largo...
7-Femme
fatale (Skin deep) : Le Groupe W recherche sa «Femme ultime», celle
qui représentera les produits de beauté du groupe. Neuf candidates provenant de
neuf pays différents sont en compétition mais l'une d'elles se fait attaquer
dans son appartement. Joy se déguise en reine de beauté afin de s'infiltrer parmi
les concurrents et mener l’enquête...
8-Jeux
dangereux (Psycho Killer) : Le Groupe W veut acquérir MagnaGames, une
compagnie qui produit des jeux vidéo de haute technologie. Cependant, ils sont
inquiets de la nature violente de l’un des jeux, «Psycho Killer», qui doit être
commercialisé pour les fêtes. Au même moment, des employés de MagnaGames sont
assassinés dans les mêmes circonstances que dans le jeu...
9-Le Repos
du guerrier (Rest and relaxation) : Un temps de repos et de relaxation
bien mérité est de mise pour Largo, Simon et Joy, qui se rendent dans un sauna
situé dans le sud de la France. Sur place, ils découvrent que la propriétaire
des lieux héberge un terroriste international...
10-Expérience
interdite (Down of the pharm) : Largo, Simon, Joy et la journaliste
Jennie Batemab visitent les installations de recherche autrichiennes du Groupe
W où l'on produit des antibiotiques en utilisant des animaux transgéniques. Les
habitants de la région, qui se sont opposés aux recherches, sont soupçonnés
d'avoir organisé plusieurs attentats afin de saboter les installations...
11- L'Amour à tout prix (Cold hearted) : Largo
et Kerensky se rendent en Russie afin de retrouver un des membres du conseil du
Groupe W, Ethan Forrest. En inspectant sa chambre d'hôtel, les deux hommes
découvrent des annonces et des photos de jeunes femmes russes à la recherche de
riches hommes d'affaires américains...
12-Compte à
rebours (Time in a bottle) : Se rendant dans restaurant chinois, Largo
et Simon se font agresser en pleine rue
par un jeune délinquant, qui les menace de son arme. Très vite, la situation
dégénère et l'assaillant blesse Simon à l'abdomen. Transporté à l'hôpital entre
la vie et la mort, Simon a absolument besoin d'une greffe d'un rein. Seule sa sœur
Vanessa pourrait l'aider, mais il a perdu tout contact avec elle. Alors que
Largo, désespéré, veille au chevet de son ami, Kerensky essaie de retrouver
Vanessa pour l'informer de la situation et la convaincre de donner son rein à
son frère...
13-Haute
Sécurité (Love hurts) : A Paris, Largo, Simon et Joy enquêtent sur un
mystérieux incendie qui s'est déclaré dans les laboratoires de recherche du
groupe responsable de la conception de systèmes de guidage de missiles
perfectionnés. En même temps, le père de Joy, un ancien agent de la CIA, mène
une enquête sur un groupe soupçonné de faire du trafic de technologies
volées...
Mon opinion sur
cette série
La série s’éloigne grandement de la BD. Si le contexte
général et les éléments principaux sont conservés, les aventures sont très
largement différentes et la plupart du temps, les épisodes sans lien entre eux.
Il en est de même pour les personnages : Largo Winch est interprété par
l’acteur italien Paolo Seganti, plutôt crédible dans ce rôle, mais, parmi ses
amis, peu d’entre eux ont retrouvé un emploi. Seul l’emploi de Simon Ovronnaz,
ex-délinquant, devenu le meilleur ami de Largo, est préservé. Les autres rôles,
en particulier celui du 3ème acolyte du trio, le pilote casse-cou
Freddy Kaplan, très présent dans la BD, ont disparu. Kaplan a été remplacé par Georgy Kerensky, transfuge
du KGB. Une garde du corps, Joy Arden, transfuge elle du FBI, est ajoutée dans
la série. Certains des personnages de la BD ont conservé leur nom et leur rôle
mais ils assurent des fonctions différentes (Michel Cardignac, John Sullivan,
Alicia del Ferril...).
On peut se demander pourquoi s’être tant éloigné de la BD,
l’une des plus grandes réussites de la bande dessinée mondiale. Pourquoi ne pas
avoir repris la ligne directrice de celle-ci ? Parmi les points positifs
de l’adaptation en série, notons cependant le choix de Paolo Seganti, pour sa
ressemblance avec le héros de Van Damme. L’autre point fort est la qualité de
la réalisation, menée avec énergie et humour. Mais on a tout de même du mal à
comprendre pourquoi les scénaristes ont choisi de s’éloigner à ce point des
albums et d’introduire tant d’affaires sans lien entre elles alors que,
justement, ce qui fait l’intérêt de la BD, c’est non seulement l’évolution de
la personnalité de Largo d’un album à l’autre mais aussi la complexité des
personnages secondaires.